Jeux de glaces (Maurice Genevoix)

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Raboliot
Auteur Maurice Genevoix
Genre roman
Pays d’origine France France
Lieu de parution Paris
Éditeur Wesmael-Charlier (édition originale)
Date de parution 1961
Précédé par Au Cadran de mon clocher (1960)
Suivi par Agnès, la Loire et les garçons (1962)

Jeux de glaces est un roman français publié par Maurice Genevoix en 1961. L'auteur a alors 71 ans et inscrit cette œuvre dans le cadre d’une série de plusieurs autobiographies, dont font partie Au cadran de mon clocher et Trente mille jours. L’ouvrage est divisé en deux parties : la vie et l’œuvre.

[modifier] Génèse du roman

Maurice Genevoix, jeune sous-lieutenant affecté au 106e régiment d'infanterie
Maurice Genevoix, jeune sous-lieutenant affecté au 106e régiment d'infanterie

À la faveur de l'isolement et de la concentration intérieure[1], Maurice Genevoix puise dans ses souvenirs pour évoquer une nouvelle fois ce qu’il tenait pour mémorable dans sa vie : le milieu, la famille, la province, les groupements humains qu’il décrit dans son récit comptant davantage que l’évocation de sa propre vie[2].

L'écrivain revient sur les grandes périodes de sa jeunesse (son enfance dans une petite ville de province, à Châteauneuf-sur-Loire, la mort de sa mère à douze ans, son adolescence au Lycée Pothier d'Orléans, l'épreuve de la guerre et les blessures reçues), puis sur sa carrière d'écrivain. Il décline son œuvre en grandes séquences : les livres de guerre, les écrits régionalistes, les livres du voyageur, les roman-poèmes, mais il rend également compte des émissions radiophoniques auxquelles il a participé, notamment dans la dernière période de sa vie. Il analyse certains points, comme témoin de ce qui a façonné sa vie. Il détaille en outre la genèse de certains de ses écrits, notamment ses écrits de guerre et de son grand roman, Raboliot[3], coupant court aux croyances selon lesquelles son œuvre doit pour beaucoup à la prise de notes sur le terrain. Mais de manière générale, il s'attarde également sur ce qui rend compte de son ardeur de vivre et son amour de la vie[4].

[modifier] Notes

  1. Berthe de Vlaminck, épouse du peintre Maurice de Vlaminck, écrira à Maurice Genevoix le 4 août 1961, après la parution du livre : « Quelle belle et honnête profession de foi, mon ami, que ce beau livre Jeux de glaces, très émouvant ! Tu es vraiment l'artisan de ton œuvre. ce que tu écris en "faveur de l'isolement et de la concentration intérieure", c'est exactement ce que pensait Vlaminck en peinture... Tu as bien exprimé ta pensée avec une âme de peintre. À l'unisson de Vlaminck, c'est beau ! » Source : Claudine Boulouque (1961). Maurice Genevoix 1890-1980. Catalogue de l'exposition. Mairie de Paris, Direction des Affaires Culturelles. p. 87.
  2. Jeux de Glaces. Éditions Omnibus, 2000. p. 807.
  3. op. cit. p. 842.
  4. op. cit. p. 824.