Irène Allier

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Fille de Georges Altman, l'éditorialiste de Franc-Tireur, Irène Allier baigne dans un milieu familial situé dans la tradition d’un journalisme engagé aux marges du PCF. Le premier grand journal dans lequel elle travaille est le Libération de d’Astier de la Vigerie. Au milieu des années 1960, elle rejoint le service politique de L'Express où, aux côtés de Michèle Cotta et Catherine Nay, elle couvre les milieux centristes.

Peu en accord avec l’orientation impulsée par Jean-Jacques Servan-Schreiber, elle quitte le journal pour Le Point avant que son ami Georges Mamy la recrute au service politique du Nouvel Observateur. Débarquant rue d’Aboukir en septembre 1977, elle est d’abord surprise par l’absence de directives données aux rédacteurs. Mais elle s’impose vite comme une figure respectée du service aux côtés de Georges Mamy dont elle partage le bureau. Surnommé “papy et mamy” par le reste de la rédaction, ils sont tous deux sur des positions unitaires favorables à l’alliance avec le PCF et à François Mitterrand.

Chargée personnellement du PCF et de la majorité, elle est aussi beaucoup sollicitée lors des élections législatives de 1978 et de la campagne présidentielle de 1981. Sur la question communiste, elle se fait l’écho des thèmes soulevés par Jean Elleinstein et Guy Konopnicki dans leurs ouvrages respectifs, n’hésitant pas à interviewer le second (4 décembre 1978). Elle traite aussi épisodiquement de leaders de la droite comme Raymond Barre (“Prenez garde à ce bon gros”, 10 avril 1978) et Jacques Chirac dont elle suit “Le parcours du combattant” (20 février 1978) avec intérêt. Mais elle ne se limite à couvrir seulement l’actualité des partis et des hommes politiques.

En effet, elle porte aussi une grande attention aux questions de justice et de bavures policières, interviewant à ce sujet Bernard Delplace et Michel Marcus. Elle critique d’ailleurs le projet Peyrefitte à plusieurs reprises (juin 1980), donnant la parole au président de la cour d'assises de Paris, André Braunschweig (26 mai 1980). Mais elle évoque aussi la question de la peine de mort (30 octobre 1978), de l’avortement (30 avril 1979) et des immigrés (8 décembre 1980), critiquant à ce sujet âprement le Parti communiste sur l’affaire de Vitry.

Fidèle à son ami Georges Mamy, elle suit se dernier lorsqu’il quitte le journal en 1985. Elle vit à Paris.