Induction florale

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L'induction florale est le phénomène botanique qui fait qu'un bourgeon à feuille évolue en bouton à fleur sous l’action d’éléments extérieurs, comme le froid (vernalisation), la température (thermopériodisme), la longueur du jour (photopériode) ou la sécheresse.

Les facteurs trophiques jouent également un rôle important. Lorsque l'alimentation de la plante est riche en azote, on favorise le développement végétatif alors qu’une alimentation riche en carbone favorise l'induction florale. Si le rapport C/N est supérieur à 20, on favorise la floraison. En dessous, on l'inhibe.

Il y a donc compétition entre la croissance végétative et le développement d’organe reproducteur. C'est pour cette raison qu'on taille les arbres fruitiers, on supprime les boutons végétatifs pour mieux alimenter les boutons floraux.

Chez les agrumes, une réduction de l'arrosage favorise l'induction florale.

Chez les plantes annuelles, l’induction florale est aussi le début de la sénescence.

Sommaire

[modifier] Produits de contrôle de l'induction florale

  • Gibbérelline (Ga) : hormones les plus impliquées dans le contrôle de la floraison
  • Cytokinines (Ck) : hormone appliquée à faible dose, elles ont souvent un effet stimulateur
  • Auxine : elle est presque toujours inhibiteur de la floraison, idem pour l’acide abscissique.
  • L’éthylène selon les végétaux stimule ou inhibe la mise à fleur

[modifier] Histoire

Les chroniqueurs médiévaux et scientifiques des siècles précédents ont souvent notés des phénomènes remarquables de "secondes floraison" en automne ou hiver, souvent considérés comme de mauvais présage au moyen-âge.
A titre d'exemple, le directeur du Jardin botanique d'Anvers, signale un seconde floraison de plusieurs espèces aux mois d'octobre et de novembre 1858, années exceptionnellement chaude et sèche en été, alors que la floraison normale avait eu "un mois plus tôt que l'époque habituelle". Il signale que "M. Bellynck a fait connaître également qu'une seconde floraison s'est fait remarquer à Namur, particulièrement dans le pommier, le poirier, le Corchonis japonicus et le Syrinyu vulyaris.[1]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Mémoires de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts (TOME XXXII classe des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique / observations botaniques et zoologiques)