Ibogaïne

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Ibogaïne
Structure de l'ibogaine
Général
Formule brute C20H26N2O
DCI {{{DCI}}}
Nom IUPAC 12-Méthoxyibogamine
Numéro CAS 83-74-9
Numéro EINECS {{{EINECS}}}
Code ATC
Apparence poudre blanche
Caractère psychotrope
Catégorie Hallucinogène
Mode(s) de
consommation

Ingestion

Autres noms

voir Iboga

Unités du SI & CNTP,
sauf indication contraire.

Ibogaïne ou 12-methoxyibogamine est la molécule psychoactive principale extraite de la plante du même nom iboga (Tabernanthe iboga en latin), c'est un angiosperme (c'est-à-dire une plante à fleur).

Sommaire

[modifier] Historique

Elle a été isolé de l'iboga en 1901 par deux équipes (J. Dybovsky et E. Landrin/A. Haller et E. Heckel) mais c'est W.I. Taylor qui en donnera la formule chimique en 1957[1]. L'Iboga est un arbuste des forêts équatoriales africaines dont la racine contient une douzaine d'alcaloïdes.

L'ibogaïne a déjà été utilisé en thérapeutique jusque dans les années 1960 sous forme d'un reméde contre les faiblesses musculaires ou la dépression notamment aux États-Unis puis il fut détourné de son usage, utilisé comme agent dopant et classée comme tel.[1]

Son utilisation thérapeutique est étudiée depuis les années 1980, en particulier pour le traitement des dépendances à l'alcool ou des autres toxicomanies.[1]

[modifier] Chimie

C'est une tryptamine aux dérives de type harmane et ressemble à d'autres molécules à noyau indolique connues pour leur propriétés hallucinogènes.[1]

[modifier] Pharmacologie

Son mode d'action est encore mal connu. C'est une substance proche de celles présentes dans différents champignons hallucinogènes.

Elle a une activité inhibitrice des monoamines oxydases mais elle agit aussi sur les circuits dopaminergiques. Elle agit aussi sur les récepteurs aux opiacés.[1]

Utilisation dans la tradipratique.

[modifier] Effets

L'ibogaïne a des effets psychostimulants et euphorisants à doses modérées (10 à 50 milligrammes), doses pour lesquelles elle est peu toxique surtout en administration orale.

À des doses plus élevées (de quelques centaines de milligrammes jusqu'à un gramme) elle provoque un délire hallucinatoire souvent accompagné d'anxiété. Les nausées et les vomissements ne sont pas rares et on observe parfois des manifestations de type épileptique. La phase d'hallucination est souvent suivie d'une longue phase de sommeil lorsque les effets se sont dissipés.

À de très fortes doses elle peut déclencher des convulsions, voire la paralysie, et peuvent même être létales (qui entraîne la mort).


[modifier] Législation

En France, l'arrêté du 12 mars 2007 modifiant l'arrêté du 22 février 1990 fixant la liste des substances classées comme stupéfiants inclut désormais l'iboga et l'ibogaïne. En 2006, un décès a été constaté en France s'ajoutant à plus d'une dizaine à travers le monde.

[modifier] Molécules voisines

Elle est proche de la psilocine, de la psilocybine que l'on trouve dans les champignons hallucinogènes et de la DMT (ayahuasca).

[modifier] Note

  1. abcde Denis Richard, Jean-Louis Senon, Marc Valleur, Dictionnaire des drogues et des dépendances, Larousse, 2004 (ISBN 2-03-505431-1)

[modifier] Voir aussi

http://www.cruti.org/FR/Iboga-Science/Iboga-Science.html

[modifier] Articles connexes