Hyacinthe Vincent

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Vincent.
Hyacinthe Vincent
Naissance 22 décembre 1862
Bordeaux (France)
Décès 23 novembre 1950
Paris (France)
Fonction(s) Médecin

Hyacinthe Jean Vincent (22 décembre 1862 à Bordeaux - 23 novembre 1950 à Paris) est un médecin français. Il est principalement connu pour ses travaux sur la fièvre typhoïde et la gangrène gazeuse.

Sommaire

[modifier] Biographie

Hyacinthe Vincent est le fils d'un marchand boucher bordelais installé cours Portal à Bordeaux, Gustave Vincent, et d'Anne Monbourguet. La famille Vincent est une vieille famille des Hauts-de-Gironde dans la région de Lapouyade.

Médecin général inspecteur de l'armée, il est affecté à l'École militaire du dey d'Alger. Hyacinthe Vincent y découvre le bacille Fusiformis fusiformis qui, associé à des spirilles, est à l'origine de l'angine ulcéro-membraneuse, généralement unilatérale, appelée « angine de Vincent ».

Professeur agrégé au Val-de-Grâce et au Collège de France, titulaire de la chaire d'épidémiologie, il vaccine avec succès, en 1912, grâce à son éthérovaccin, le contingent français d'Afrique du Nord contre la typhoïde. Durant la Première Guerre mondiale, il impose la vaccination T.A.B. (vaccinination contre la typhoïde et les paratyphoïdes A et B) et sauve l'armée française en supprimant presque totalement les cas de fièvre typhoïde. Les maréchaux Joffre et Foch lui rendent hommage. Membre de l'Académie de médecine, il est élu membre de l'Académie des sciences en 1922.

Jean Hyacinthe Vincent est enterré à Paris au cimetière du Père-Lachaise.

[modifier] Ses découvertes

Il découvre plusieurs vaccins, notamment ceux contre la typhoïde et la gangrène gazeuse. Sir Almroth Edward Wright en Angleterre (1896), André Chantemesse et Hyacinthe Vincent en France (1909), mettent au point la vaccination contre la fièvre typhoïde. Elle est appliqué à l'homme par Wright en 1896 et, dès 1910, Vincent commence la vaccination de l'armée française avec un vaccin triple à l'éther, vaccinant à la fois contre la fièvre typhoïde et contre les fièvres paratyphoïdes A et B. Cette vaccination, rendue obligatoire dans l'Armée française par la loi du 28 mars 1914, fait pratiquement disparaître tous les cas d'affections typhoïdiques.

Il décrit l'« angine de Vincent », angine unilatérale, ulcéreuse (ou pseudo-membraneuse) à fuso-spirilles (synonymes : Angine de Vincent ; Gingivite de Vincent ; Gingivite nécrosante ; Gingivite ulcéreuse ; Gingivite ulcéreuse nécrosante ; Gingivite ulcéronécrotique ; Maladie de Vincent ; Stomatite ulcéreuse).

[modifier] Décorations

  • Grand-Croix de la Légion d'Honneur.
  • Médaille Militaire.
  • Cité à l'Ordre de la Nation.

[modifier] Hommages

Un timbre a été édité à son effigie en 1962 par les P.T.T. Plusieurs rues, places, hôpitaux (Centre hospitalier des armées Hycinthe Vincent à Dijon, aujourd'hui désaffecté), facultés de médecine (Bordeaux) portent son nom.


Autres langues