Hippolyte Fortoul

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Hippolyte Fortoul
Hippolyte Fortoul

Hippolyte Fortoul, né à Digne le 13 août 1811 et mort à Bad Ems en Allemagne le 7 juillet 1856, est un homme politique, homme de lettres et historien français.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il se fait connaître de bonne heure par diverses publications historiques et littéraires. Jeune critique de la Revue encyclopédique, d'obédience saint-simonienne, il intervient en 1833 pour dénoncer le mauvais génie de la littérature, l'art pour l'art, et il reviendra vingt ans plus tard sur cette critique, mais dans un contexte différent alors qu'il est ministre. Il est nommé professeur de littérature française à la faculté de Toulouse en 1840 et devient doyen de la faculté d'Aix-en-Provence en 1846. C'est à ce moment qu'il commence ses recherches sur Sieyès, à partir de ses manuscrits inédits, recherches qu'il continuera de longues années encore sans publier pour autant son ouvrage, dont des parties manuscrites sont conservées aux Archives nationales.

Par la suite, il est élu en 1848 représentant à l'Assemblée nationale et s'y fait apprécier du prince Louis-Napoléon Bonaparte. Après un bref passage en tant que ministre de la Marine, celui-ci, en 1851, après le 2 décembre, l'appelle au ministère de l'Instruction publique, poste qu'il conserve jusqu'à sa mort. Il est nommé sénateur en 1853.

Hippolyte Fortoul est élu mainteneur de l'Académie des Jeux floraux en 1844 et membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1854.

Comme ministre, Hippolyte Fortoul voulut faire une plus forte part à l'étude des sciences et associer plus étroitement les sciences et les lettres. Il créa une bifurcation dans l'orientation à partir de la troisième: une série scientifique sera en concurrence avec la série littéraire traditionnelle[1].

En outre, il modifia profondément l'organisation de l'instruction publique en supprimant la section permanente du Conseil de l'Université, en réduisant à seize le nombre des académies, et surtout en se réservant la faculté de révoquer sans jugement les professeurs de tout ordre.

[modifier] Ouvrages

  • Histoire du seizième siècle (1838)
  • Grandeur de la vie privée (2 volumes, 1838)
  • Les Fastes de Versailles, depuis son origine jusqu'à nos jours (1839)
  • Du Génie de Virgile (1840)
  • De l'Art en Allemagne (2 volumes, 1841-1842)
  • Essai sur les poèmes et sur les images de la Danse des morts (1842)
  • Essai sur la théorie et sur l'histoire de la peinture chez les anciens et chez les modernes (1845)
  • Une page de l'histoire contemporaine. La révision de la constitution (1851)
  • Études d'archéologie et d'histoire (2 volumes, 1854)
  • Instruction générale sur l'exécution du plan d'études des lycées, par M. H. Fortoul, ministre de l'Instruction publique et des cultes (1854)
  • Journal d'Hippolyte Fortoul, ministre de l'instruction publique et des cultes, 1811-1856, publié par Geneviève Massa-Gille, Droz, Genève, 2 volumes, 1979-1989.

[modifier] Références

  1. Gabriel Gahau, Petite histoire de l’enseignement des sciences, 2004.

[modifier] Sources partielles


Précédé par Hippolyte Fortoul Suivi par
Prosper de Chasseloup-Laubat
Ministre de la Marine
26 octobre 1851 - 2 décembre 1851
Théodore Ducos