Henri Becquart

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Henri Becquart
Parlementaire français
Naissance 1er octobre 1891
Décès 19 mars 1953
Mandat Député 1936-1940
Début du mandat
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription Nord
Groupe parlementaire FRF
IIIe république

Henri Becquart est un homme politique né le 1er octobre 1891 à Houplines et décédé le 19 mars 1953 à Mazagan (Maroc).

Élu député conservateur du Nord dans une des circonscriptions lilloises lors des élections législatives de 1936 qui voient la large victoire de la coalition de Rassemblement populaire, il rejoint le groupe de la Fédération républicaine de France et devient très rapidement l'un des figures les plus acharnées, mais aussi les plus controversées, de l'opposition parlementaire.

[modifier] Le calomniateur de Salengro

Henri Becquart est en effet à l'origine des accusations calomnieuses qui aboutirent au suicide du ministre socialiste et maire de Lille Roger Salengro. Le 10 juillet 1936 tout d'abord, il s’adresse au Ministre de la Défense, Édouard Daladier, et lui demande d’éclaircir l’attitude du soldat Salengro le 7 octobre 1915, qu'il accuse d’avoir déserté, et d’avoir été ensuite condamné à mort par contumace puis acquitté dans des conditions douteuses.

Une intense campagne de presse s'ensuit, relayée tout particulièrement par le journal Gringoire, et, en dépit de multiples preuves de l'innocence de Salengro, Becquart ne désarme pas et interpelle, le 13 novembre 1936 Léon Blum lui-même sur le cas de son ministre de l'Intérieur. Épuisé par la campagne de presse, Roger Salengro se suicide quatre jours plus tard, écrivant notamment : « S’ils n’ont pas réussi à me déshonorer, du moins porteront-ils la responsabilité de ma mort ». Une foule immense suit ses obsèques.

[modifier] Pétainiste puis résistant

Toujours député, Henri Becquart vote, le 10 juillet 1940, en faveur de la Remise des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Dans un premier temps, il soutient avec ferveur le régime de Vichy. Pourtant, dès le mois de septembre de la même année, soudainement convaincu d'avoir été trompé, il envoie un télégramme de mise en garde à Pétain : « Ne déshonorez pas la France. Victoire britannique probable. Ne signez rien qui l'entrave. Résistez. Tout peut encore être sauvé. Respects. », puis s'engage dans la Résistance ; il fera même partie, selon l'historien spécialiste de la Seconde Guerre mondiale Olivier Wieviorka, de la frange la plus active des parlementaires engagés dans la Résistance.

Il ne retrouve pas de mandat parlementaire sous la Quatrième République mais participe à la vaine tentative de relance de la Fédération républicaine en tant que secrétaire général. Le parti est finalement mis en sommeil à titre définitif en février 1948.