Hendrick ter Brugghen

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Hendrick ter Brugghen, Flute Player (1621).

Hendrick Jansz ter Brugghen, or Terbrugghen, (1588 - 1^er novembre 1629) est un peintre néerlandais, et l'un des chefs de file des caravagesques hollandais.

Sommaire

1 Biographie
2 Œuvre et influence
- 2.1 Catalogue (incomplet)
3 Voir aussi

[modifier] Biographie

On sait peu de choses sur les débuts de ter Brugghen; il naquit, croit-on, à La Haye, mais sa famille vint s'installer dans la très catholique ville d'Utrecht au début semble-t-il des années 1590. C'est là qu'il se mit à la peinture à l'âge de treize ans, sous l'égide d'Abraham Bloemaert, peintre d'histoire maniériste, qui lui enseigna les rudiments du métier. Mais vers 1604, ter Brugghen se rendit en Italie pour parfaire son art. De passage à Rome en 1604, il aurait très bien pu être en contact avec le Caravage, qui ne quitta la ville qu'en 1606, pour échapper à une accusation de meurtre. Il étudia certainement les tableaux de celui-ci et de ses imitateurs, caravagesques italiens comme Orazio Gentileschi. La peinture du Caravage avait fait sensation en Italie. Ses tableaux étaient remarquables par la hardiesse avec laquelle il maniait le clair-obscur, c'est à dire le contraste entre des surfaces claires et lumineuses et des zones d'ombre profonde, mais également par le réalisme social de ses sujets, parfois séduisants, mais parfois aussi provoquants et même carrément vulgaires. Parmi les peintres qui influencèrent ter Brugghen pendant ce séjour italien on peut encore citer Annibale Carracci, Le Dominiquin and Guido Reni.

Ter Burgghen mourut à Utrecht.

[modifier] Œuvre et influence

De retour à Utrecht, il s'associa à Dirck van Baburen (c. 1595-1624)^[1], autre caravagesque hollandais. Les sujets préférés de ter Brugghen étaient des figures à mi-corps de buveurs ou de musiciens, mais il peignit aussi des tableaux religieux de grande taille et des portraits de groupe. Son œuvre porte la marque du Caravage, dans le contraste frappant entre ombre et lumière et le caractère dramatique de ses sujets. Bien qu'il disparût prématurément, son œuvre fut très appréciée et exerça une grande influence sur ses contemporains. Sa façon de traiter les sujets religieux se retrouve chez Rembrandt tandis que des éléments stylistiques apparaissent chez Frans Hals et Johannes Vermeer.

Dans son Livre des peintres (1675), Joachim von Sandrart écrit :

"Weil er aber nach seiner eignen Inclination zwar durch tiefsinnige, jedoch schwermütige Gedanken in seinen Werken die Natur und derselben unfreundliche Mängel sehr wohl, aber unangenehm gefolgt, so hat auch ein unfreundliches Glück seine Wolfart biss ins Grab zu seinem Schaden verfolgt."

Selon Rubens, le travail de ter Brugghen surpassait celui de tous les autres peintres d'Utrecht.

[modifier] Catalogue (incomplet)

Adoration des mages (1619) - Rijksmuseum, Amsterdam
Joueur de flûte (1621) - Gemäldegalerie, Cassel
La vocation de Mathieu (1621) - Central Museum, Utrecht
David jouant de la harpe - Musée national de Varsovie, Varsovie
L'incrédulité de Thomas (c. 1621-23) - Rijksmuseum, Amsterdam
le joueur de cornemuse (1624) - Wallraf-Richartz Museum, Cologne
Chanteur s'accompagnant au luth (1624) - National Gallery, Londres
Granida & Daifilo (1625) - Getty Museum, Los Angeles,
Saint Sebastien soigné par Irène (1625) - Allen Memorial Art Museum, Oberlin
La Crucifixion avec la vierge et saint Jean (c. 1625) - Metropolitan, New York
Bacchante et singe (1626) - Getty Museum, Los Angeles
Le Concert (1626) - National Gallery, Londres
Jacob fait des reproches à Laban (1627) - National Gallery, Londres
Democrite (1628) - Rijksmuseum, Amsterdam
Heraclite (1628) - Rijksmuseum, Amsterdam
Duo (1628) - Louvre, Paris
La Vocation de saint Matthieu, Musée des Beaux-Arts André Malraux, Le Havre^[2].
Esaü vendant son droit d'aînesse (1627) - Musée Thyssen Bornemisza, Madrid