Discuter:Henri Meschonnic

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Cet article pèche par mimétisme. Il a été rédigé par un admirateur du critique, qui ne met pas l'apport du théoricien en perspective.

Il conviendrait tout d'abord de restaurer la pensée de Meschonnic dans le sillage du structuralisme. Rappelons que dans "Pour la poétique, 1", Henri Meschonnic affirmait : "La question n'est pas de savoir s'il faut être structuraliste mais comment être structuraliste". Par la suite, il reniera cette appartenance mais l'essentiel de sa théorie apparaît dans ce contexte.

De la même manière, il est essentiel de souligner la dette intellectuelle de Meschonnic envers Roman Jakobson, dette qu'il reconnaît dans l'ouvrage cité ci-dessus mais qu'il minore, puis efface complètement, dans les textes ultérieurs. Pourtant, la dette est constante et si sa critique du structuralisme est justifiée, elle apparaît, à maints égards, excessivement partiale.

Ce que Meschonnic reproche au structuralisme, c'est sa démarche catégorielle. L'analyse du sonnet "Les chats" de Baudelaire par Jakobson et Levi-Strauss est l'exemple type de cette défaillance : le linguistique examine la forme du poème, l'anthropologue étudie son sens. Cette séparation, estime Meschonnic, n'est pas tenable : ce qui l'amène à inventer la notion de "forme-sens", sensée exprimer le caractère inséparable de ces deux aspects d'un texte.

Roman Jakobson n'est pas la seule influence de Meschonnic, loin s'en faut : il faut également citer Youri Tynianov ("Le vers lui-même") et Youri Lotman ("Structure du texte artistique") pour la notion de rythme en particulier. Il faut également mentionner, à ce même chapître, Paul Claudel pour son article "Réflexions et propositions dur le vers français" :

La phrase française est composée d'une série de membres phonétiques ou ondes courtes avec accentuation et insistance plus ou moins longue de la voix sur la dernière syllabe. Ce caractère spécial du français a été étudié par un remarquable éducateur, M. L. Marchand, qui y voit la raison de ce qu'il appelle les doublets phonétiques, comme tu et toi, il et lui, etc., le même mot changeant de forme suivant la place qu'il occupe dans le phonème.De même on prononce dix sé sous et un franc dix sett, tou les enfants et ils y sont touss, appeler et j'appelle. Les syllabes ne sont donc en français par elles-mêmes nib brèves ni longues, et le phonème se compose d'une longue qui est toujours la dernière syllabe et d'un nombre variable et à peu près indifférent de syllabes neutres qui sont par rapport à elle toujours brèves quel que soit leur titre orthographique. (Déjà en latin Quintilien avait remarqué qu'il n'y avait ni brèves ni longues, mais breviores longioresque.) C'est ainsi que dans le beau vers emprunté au code pénal que je citais tout à l'heure et dont j'indique sommairement la scansion :

Sera mis de plus pendant la durée de sa peine - en état d'interdiction légale.

Les quatre syllabes lourdes d'interdiction sont traitées par la voix comme des brèves par rapport à la longue (fictive) de légale. Il est donc faux de dire qu'en français la quantité n'existe pas. Non seulement elle existe, mais elle est peut-être plus fortement marquée que dans aucune autre langue. On peut dire aussi que le français est composé d'une série d'iambes dont l'élément long est la dernière syllabe du phonème et l'élément bref un nombre indéterminé pouvant aller jusqu'à cinq ou six de syllabes indifférentes qui le précèdent.

La distinction entre les influences réelles et les influences affirmées de Meshonnic peut prendre des allures de "jeu de pistes". Il est évident, par exemple, que Ferdinand de Saussure n'a eu qu'une incidence très indirecte sur la pensée de Meschonnic. Il faudrait ajouter, pour la traduction biblique, l'importance de sa rencontre avec Jean Grosjean, à qui Henri Meschonnic a notamment emprunté une révision du très célèbre "Vanité des vanités" (L'Ecclésiaste) en "buée de buée", rejetant l'interprétation morale (ou moralisatrice) du texte hébreu par la tradition chrétienne.

Enfin, on ne saurait passer sous silence ce qui fait le caractère le plus problématique, aujourd'hui, de l'oeuvre de Meschonnic : sa dimension purement polémique. Auxc liens web, je proposerais notamment d'ajouter l'article de Jean-Michel Maulpoix, écrit à l'occasion de la publication par Meschonnic de "Célébration de la poésie" :

http://www.maulpoix.net/Meschonnic.html

Pour revenir à l'apport personnel de Meschonnic, il reste à distinguer deux aspects : d'une part, son oeuvre critique offre une synthèse de différents courants de pensée qui pourrait s'avérer précieuse, si elle n'était poursuivie par des disciples assez peu critiques envers leur maître (et l'article existant est assez symptomatique de ce phénomène). D'autre part, il tient plus particulièrement en une dépassement de la "fonction poétique" de Roman Jakobson en une "sémantique sérielle" dont les principes tiennent dans la proposition suivante ("Critique du rythme") :

La signifiance est de tout le discours, elle est dans chaque consonne, chaque voyelle qui, en tant que paradigme et que syntagmatique, dégage des séries

Cette approche "sérielle" donnera lieu à une tentative d'analyse d'un cycle de poèmes d'Apollinaire en 1996, résumée sous le titre : "Le problème d'une lecture poème". Le critique y analyse les réseaux de signifiance, phonème par phonème, cherchant à dégager des dominantes sémantiques pour chacun d'eux. La méthode apparaît peu convaincante dans la mesure où elle n'offre aucune procédure de vérification (l'analyste est amené à sérier les mots affecté d'un phonème particulier et d'en dégager une interprétation qui ne peut être que subjective).

Le caractère lacunaire de cette méthode n'empèchera pas Meschonnic de co-rédiger, avec Gérard Dessons, un "Traité du rythme" l'année suivante, chez Dunod, posant comme acquis ce qui n'est, d'évidence, qu'une hypothèse théorique.

Malheureusement, avec le temps, il semble que, plus Meshonnic s'est éloigné de la rigueur scientfique, plus il a privilégié une approche militante, qui tend vers l'incantatoire. C'est ainsi qu'en 1999, il produit un "Manifeste pour un parti du rythme" dont on ne sait s'il relève de la foi ou de l'autodérision :

http://www.berlol.net/mescho2.htm

Ces éléments sont destinés à donner une lecture un peu plus distanciée d'un critique qui, s'il a une importance réelle dans le champ de la critique littéraire, a porté des propositions qui demandent à être critiquées, ce qui semblerait de son point de vue même assez logique puisqu'Henri Meschonnic a toujours affirmé l'importance de produire une "critique de la critique".

Pascal Leray

[modifier] Des influences réelles...

Pascal Leray propose un "jeu de pistes" des plus intéressants : faire le partage « entre les influences réelles et les influences affirmées de Meshonnic ». De meschonic. Par Meschonnic.

Juste un mot, rapidement, sur celle qu'il mentionne à propos de la « traduction biblique, l'importance de sa rencontre avec Jean Grosjean ». Pour mettre un peu en perspective cette influence, voici un extrait de l'entretien que Jean Grosjean nous [à Christophe Gallaire, Pascal Leray et Bouchta Farissi] a accordé, chez lui, à Avant les Marsilly, le 07 août 2000 :

Christophe Gallaire

J'aimerais, si vous le voulez bien, que l’on revienne sur la petite discussion que nous avions commencée au téléphone à propos du silence que l'on trouve chez Henri Meschonnic quant à vos traductions de la Bible. Je suis étonné parce que, au moment même où nous avons eu cette discussion, je ne connaissais pas tout ce que vous aviez fait, je me dois bien de vous l'avouer, et je trouvais déjà ce silence pour le moins surprenant. Que pensez-vous de ce silence ? Et puis vous m'aviez dit avoir travaillé avec Henri Meschonnic, j'aimerais que vous précisiez un peu la nature de cette collaboration.

Jean Grosjean

Meschonnic était, comment dire, accueilli par Georges Lambrichs qui faisait une collection « Le Chemin » et une petite revue Le Chemin. Je ne sais pas comment il l'avait connu mais moi à ce moment-là je vivais ici [Avant les Marsilly]. Je suis venu ici il y a quarante-quatre ans, et au début je ne bougeais pas d'ici, c'étaient les Gallimard qui venaient me voir, je travaillais la traduction, Eschyle et Sophocle et le Nouveau Testament. On venait voir ce que je faisais, on m'envoyait des manuscrits, je n'avais pas à bouger, et Meschonnic, sur le conseil de Lambrichs, m'a écrit parce qu'il avait envie de traduire la Bible. Il est Juif mais pas Israélite ni Israélien, je crois qu'il est d'origine juive-russe. Mais en plus il est athée ou agnostique ou quelque chose comme ça.

Mais comme Lambrichs savait combien la Bible était capitale pour moi, il a eu l'idée de dire à Meschonnic de m'écrire, de me poser des questions précises sur des choses pour voir quelle étincelle cela ferait. Et ça a bien marché. Pour simplifier, je vais vous dire : pour « vanité des vanités » dans L'Écclésiaste, je lui ai suggéré «  buée des buées », que j'ai employé moi-même, mais il s'en est servi le premier. Pour ce qui est de « langage » au lieu de « logos », c'est à lui que je le dois, il me l'a suggéré et je l'ai adopté alors que je ne l'aurais pas trouvé tout seul. Enfin voilà le genre de choses qu'il s'est passé. Quand Claude Gallimard m'a demandé de remplacer Paulhan qui était malade, il m'a logé, je ne venais plus ici beaucoup, j’étais à Versailles dans un appartement Gallimard, et là j'ai vu Meschonnic beaucoup plus. On a discuté… Il faisait une thèse sur Éluard. Ça me pliait de rire en deux. Mais je n'ai rien contre Éluard, je l'ai vu une ou deux fois, c'était un brave, il a fait quelques beaux vers, « Ce printemps est le plus laid du monde » [?], mais ça ne me paraissait pas important pour Meschonnic. Il faisait aussi des poèmes que Gallimard publiait ainsi que ses essais. On avait aussi un autre lien. J'avais un copain, Jean Massin, ça vous dit quelque chose ?

Christophe Gallaire

Pas du tout.

Jean Grosjean

Jean et Brigitte Massin sont des spécialistes de la musique, des musicologues, ils ont beaucoup travaillé. Massin avait été le confesseur de Claudel et moi, je l'avais connu par mes cousins de Belfort, quand il venait aux vacances chez un beau-frère dans le Territoire, on n'avait pas de raison de se voir autrement. Mais quand il a appris que je n'étais pas dans l'Église et que lui il avait envie d'en sortir, il m'a demandé de lui dire comment on passe la ligne. De nouveau on s'est revus et puis il a trouvé un travail dans un club de livres quelconque, et je lui ai fourni du travail, par exemple les essais de Dupont-Sommer (publiés dans les Cahiers Évidence), on les a fait publier chez l'éditeur où Massin dirigeait des collections. De même, Meschonnic a publié des choses sur Victor Hugo. Mais il y a eu un jour où Gallimard a refusé un recueil de poèmes de Meschonnic, il a été ulcéré, et depuis ce temps il n'a plus donné signe de vie ni à Lambrichs ni à moi ni à personne de chez Gallimard.

Bouchta Farissi

Cela date de longtemps ?

Jean Grosjean

Cela date de très longtemps, je ne saurais pas dire combien d'années mais Lambrichs à ce moment-là dirigeait la revue [la N.R.F.]. Après, il y a eu Réda, après il y a eu... vous voyez, cela remonte à loin, mais je ne sais pas les années.

Christophe Gallaire

Vous me disiez que vous n'aviez pas la même approche des textes que Henri Meschonnic.

Jean Grosjean

Oui, c'est intéressant parce que c'est positif. Il avait l'approche rituelle. Il était fasciné, comme tous les athées, par le côté mort des religions, c'est-à-dire les rites. Il essayait dans sa traduction de rendre compte de la façon dont le texte est récité en synagogue. Et moi qui ai toujours, même quand j'étais dans l'Église, été peu intéressé par la cultuelle mais passionné par ce qu'il y a dans un livre, ce qu'il y a d'antérieur à ce qu'on a bâti dessus — quand je me suis occupé du Coran j'ai ignoré toute la théologie musulmane et quand j'ai fait la Genèse j'ai ignoré tous les rabbins et quand j'ai fait saint Jean j'ai ignoré tous les Pères de l'Église. Ce qui m'intéresse, c'est le livre tel qu'il est apparu aux contemporains, quand il a paru. Il me semble que traduire c'est faire revivre le livre comme s'il était neuf et non pas comme un ancêtre. C’est peut-être personnel... On était donc aux antipodes là-dessus. Ce n'était pas une raison de se fâcher, au contraire, on travaillait facilement, se donnant de bon cœur des "tuyaux".

Christophe Gallaire

À propos de la lecture de Meschonnic, de son approche « rituelle », vous m'avez dit que vous aviez revu avec lui sa traduction et qu'il y avait un tas de signes diacritiques et vous lui avez suggéré d'utiliser un autre système.

Jean Grosjean

Oui, le système des blancs que Claudel avait utilisé tout à fait autrement. Meschonnic en a fait un usage astucieux, régulier, serré de près, avec des blancs de différentes grandeurs pour indiquer les... C'était, à mon avis, mieux que des signes diacritiques différents qui tiennent à ce moment-là des partitions musicales — et je crois qu'il en convient ou il en a convenu, la preuve c'est qu'il l'a adopté. Il faut savoir solfier, cela ne devient plus une traduction facile.

[...]

Christophe Gallaire

Comme vous avez travaillé avec Henri Meschonnic, je me disais que vous aviez idée que sa théorie du rythme est très inspirée de Benveniste, et je me demandais ce que vous pouviez penser d'une formule telle que Meschonnic peut en avoir, du type : « Le rythme c'est l'Orient du signe. »

Jean Grosjean

Voilà. Il a fait sur Victor Hugo un repérage des consonnes d'attaque, mais quand il a eu fait tout cela, je lui ai dit que c'était la poésie des scaldes, c'est-à-dire que cela a passé en anglais sous la forme de ce qu'on appelle la rime saxonne. En français, cela s'appelle les allitérations, et c'est mal vu, mais c'est dans toutes les langues germaniques. En allemand, cela disparaît un peu, mais c'est resté en anglais. Dans toutes les langues scandinaves, c'est très important. C'est quelque chose qui m'a toujours intéressé. En français, c'est difficile à utiliser, mais c'est la seule chose dans Victor Hugo que j'aime un peu. On ne peut pas en faire une théorie générale.


Christophe Gallaire


PROPOSITION POUR L'ARTICLE "HENRI MESCHONNIC"


Il a enseigné longtemps la linguistique et la littérature à l'Université Paris VIII. Poète, traducteur de la Bible, essayiste, il a proposé, à la suite de Roman Jakobson, une poétique qu'il a requalifiée ultérieurement "anthropologie historique du langage". La notion centrale de cette poétique est la notion de "rythme", dont il a proposé plusieurs définitions. Alors que, traditionnellement, le rythme était défini par le retour régulier des mêmes éléments, Henri Meschonnic a étendu cette notion, en s'appuyant notamment sur le travail de Youri Tynianov, à l'ensemble des facteurs constructifs du vers : son accentuation, son organisation phonologique (Meschonnic parle de "prosodie"), mais aussi sa syntaxe et sa structure lexicale. Le rythme a, chez Henri Meschonnic, une acception plus large encore puissqu'il désigne l'organisation générale d'un discours et l'activité du sujet producteur de ce discours. Comme chez Jakobson, la poétique ne désigne plus pour Meschonnic un art spécifique à la littérature mais un ensemble de phénomènes à l'oeuvre dans le discours en général et qui seraient à l'oeuvre de façon optimale dans le poème. Le poème serait alors le "révélateur" de l'activité du sujet, de l'appropriation du langage par un sujet donné. Ce parti pris l'amène à développer, à partir de "Critique du rythme" (1982), la notion de "sémantique sérielle", généralisation du principe de la rime à l'ensemble des phonèmes d'un textes. En 1996, il effectue une tentative d'analyse d'un cycle de poèmes d'Apollinaire sur cette base, examinant le "trajet" de chaque phonème à l'intérieur du cycle pour en dégager des dominantes thématiques. A travers une série d'essais, depuis Pour la poétique jusqu'à Politique du rythme, Poétique du rythme en passant par Critique du rythme, Anthropologie historique du langage, Henri Meschonnic a engagé un certain nombre de chantiers relevant de différentes disciplines : critique littéraire, lexicographie, linguistique, traductologie, philosophie et historiographie. L'oeuvre la plus synthétique de cet ensemble épistémologique est sans doute "Le signe et le poème" (1975) qui établit un parallèle entre la conception du signe linguistique dans la philosophie de Hegel et le statut du Juif "meurtrier du Christ" dans l'oeuvre théologique du philosophe allemand. Examinant les répercussions de cette assimilation dans la philosophie de Heidegger à Derrida, il en vient à dresser le procès du "signe", entité discontinue sur laquelle se fonde la linguistique depuis Saussure et qui ne permettrait pas de penser le "continu" du langage". L'ouvrage sera cause d'une querelle avec le poète Michel Deguy, qui laissera des traces dans les oeuvres des deux hommes. En matière de traduction, Henri Meschonnic a principalement travaillé sur la Bible, travaillant à l'instar de Jean Grosjean à extraire le texte biblique des implications religieuses et écclésiastiques qu'il décèle chez ses aînés comme chez ses pairs. Lexicographe, Henri Meschonnic a publié différents ouvrages touchant à cette discipline, "Des mots et des mondes" (1991) et "De la langue française" (1997) qui témoignent d'une excelllente connaissance du domaine. Si l'apport de Meschonnic est réel (et plus particulièrement dans les domaines où ses compétences sont avérées), il s'est régulièrement isolé de ses contemporains en cultivant un style polémique, tout en se défendant de polémiquer.. Quand il publie "Célébration de la poésie" (2001), Michel Deguy le qualifie de "serial killer", Jean-Michel Maulpoix de "sycopamphe" : l'ouvrage, qui est une charge contre la quasi totalité des poètes contemporains de l'auteurs, est parsemé d'inexctitudes et de propos tendancieux. De tels dérapages avaient déjà eu lieu, notamment à l'endroit de Roland Barthes que le poéticien n'a pas hésité à qualifier de "pervers", faisant allusion à son homosexualité. L'oeuvre poétique de Henri Meschonnic commence par des "poèmes d'Algérie" publiés dans la revue Europe en janvier 1962, mais c'est surtout avec Dédicaces proverbes (prix Max Jacob, 1972) que s'affirme un "langage qui n'a plus rien à faire de la distinction utile ailleurs entre dire et agir, qui n'a plus rien à faire de l'opposition entre l'individuel et le social, entre la parole et la langue". Aussi tous les livres qui suivent sont-ils tous à considérer comme autant de poèmes en cours participant à une seule et même aventure, "ni confession, ni convention", c'est-à-dire à rebours de tout ceux qui à la même époque se complairaient dans l'écriture du moi ou dans le "psittacisme formaliste". A cet ensemble, il convient d'ajouter les essais de traductions de la Bible. .