Hôtel de Bullioud

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L'hôtel Bullioud, est un immeuble de la rue Juiverie à Lyon. Il est connu pour la galerie de Philibert Delorme construite à la suite de son voyage en Italie (1536).

croquis de la galerie de l’hôtel Bullioud
croquis de la galerie de l’hôtel Bullioud
La galerie
La galerie
Le puits
Le puits
Tourelle nord
Tourelle nord

Sommaire

[modifier] Traboule

La traboule menant à la galerie sur trompes Philibert Delorme est l'une des plus remarquable traboule du Vieux Lyon.

L'entrée de la traboule se trouve 8 rue Juiverie, dans le 5e arrondissement de Lyon. Au fond de la cour se trouve l'Hôtel de Bullioud.

[modifier] Histoire

Au XVIe siècle, Antoine Bullioud, propriétaire de deux maisons donnant sur cour, souhaite faire construire, entre les deux, des cabinets et des galeries de communication. Il fait pour cela appel à l'architecte Philibert Delorme, de retour d’Italie (en 1536). Les galeries sont appuyées sur des trompes, sans empiéter sur le sol de la cour.

[modifier] La famille Bullioud

Il s’agit d’une importante famille patricienne lyonnaise aux XVe et XVIe siècles dont les membres occupèrent des fonctions importantes et furent reconnus pour leur savoir. Les principaux furent :

  • Guillaume (1430-1498) Lieutenant-général en la sénéchaussée et siège présidial de Lyon, docteur ès-droit juge-mage de Lyon
  • Pierre Bullioud procureur du roi au siège présidial de Lyon et procureur général au parlement de Dombes en 1573. Élève de Cujas, il fut reçu docteur en droit à l'Université de Valence. Député comme premier échevin par la ville de Lyon, en 1597, auprès d'Henri IV. qui assiégeait alors Amiens. Il mourut à son retour, le 7 septembre de la même année, à Paris, où il fut inhumé dans l'église Saint-Germain-l’Auxerrois, et placé dans la tombe du chancelier Pomponne de Bellièvre, dont il était proche parent. Il était très versé dans les langues hébraïque, syriaque, grecque, etc. Il a composé plusieurs ouvrages, dont quelques-uns sont restés manuscrits. Le plus connu est La fleur des explications anciennes et nouvelles sur les quatre évangélistes, Lyon, 1696.

Il donna, en 1589 dans sa maison de la rue du Bœuf, un festin fameux qui fut appelé le banquet d'Agathon, ou des sept Sages. Les convives étaient Genebrard, archevêque d'Aix ; le cardinal Cajetan ; François Panigarole ; le cardinal Bellarmin ; Matthieu de Vauzelles[1] ; le père Castor, jésuite, et Jean Hay, jésuite écossais.

  • Pierre (1588-1661) fils du précédent, jésuite, auteur d'un Lugdunum sacro-prophanum sur l'histoire de Lyon, de son église, de la fondation de ses monastères, chapitres et collégiales, de ses monuments et institutions et des hommes illustres du Lyonnais, Forez et Beaujolais.
  • Antoine (1490-1546) était trésorier général des Finances en Bretagne.

[modifier] Notes et références

  1. Avocat général au parlement de Dombes, publia un Traité sur les péages, bienfaiteur de l’hôpital de Lyon, mort en 1562.