Guy-Crescent Fagon

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Guy-Crescent Fagon.
Guy-Crescent Fagon.

Guy-Crescent Fagon, né à Paris au Jardin du roi le 11 mai 1638 et mort à Paris le 11 mars 1718, est un médecin et botaniste français.

[modifier] Biographie

Il est le fils de Henri Fagon, commissaire des guerres, et de Louise de La Brosse, nièce de Guy de La Brosse (1586-1641), fondateur du Jardin du roi et parrain de l’enfant. Si son premier prénom est celui de son parrain, on ignore l’origine de Crescent.

Très tôt orphelin de père, il fait des études brillantes. Il obtient son titre de docteur en médecine le 9 décembre 1664. Il exerce de 1666 à 1667 à l'Hôtel-Dieu de Paris. Il apprend la botanique, notamment auprès de Pierre Magnol (1638-1715), botaniste à Montpellier.

Antoine Vallot (1595 ou 1596-1671) fait appel à lui pour récolter des plantes en France. II contribue à l'embellissement du Jardin des Plantes, qu'il enrichit par des excursions botaniques en Auvergne, en Provence, dans les Alpes et les Pyrénées. Il collabore au premier catalogue du jardin, Hortus regius, que Denis Joncquet (?-1671) fait publier en 1665. C’est Fagon qui en rédige la plus grande part. 4 000 espèces y sont décrites. En 1699, il devient membre honoraire de l’Académie des sciences.

La mort de Joncquet lui permet d’obtenir un poste de sous-démonstrateur. L'année suivante, il obtient le poste de démonstrateur en pharmacie.

Il se distingue dans la pratique de la médecine par ses succès et son désintéressement. Il est le médecin de la Dauphine en 1668 et il est nommé premier médecin du roi Louis XIV en 1693 après le renvoi d’Antoine d'Aquin (1620-1696). Il est le premier à mettre en doute les bienfaits du tabac sur la santé.

Il fait ordonner par Louis XIV les explorations de Charles Plumier en Amérique, de Louis Éconches Feuillée au Pérou, de Joseph Pitton de Tournefort; dont il est le protecteur, en Asie.

Il est l'un des premiers à reconnaître l'efficacité des eaux de Barèges et du quinquina et il rédige un mémoire sur les Qualités de Quinquina en 1703. Il est partisan de la théorie sur la circulation du sang et s'oppose ainsi à la Sorbonne.

Un genre de plantes porte son nom : Fagonia.

[modifier] Source partielle

« Guy-Crescent Fagon », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)

[modifier] Lien externe