Gustave Pordea

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Gustave-André Pordea (ou Gustav Pordea), né le 3 février 1916 à Dej (Roumanie), est un diplomate et homme politique franco-roumain.

Né dans une famille noble de Transylvanie, il est docteur en droit, diplômé en droit international et en sociologie politique. Il fut longtemps diplomate du Roi Michel Ier de Roumanie, ambassadeur à La Haye (Pays-Bas) jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En 1948, il quitte la Roumanie communiste et s'exile en France, mais soutient le régime par chauvinisme. A Paris où il s'était installé, il fut ambassadeur du Gouvernement polonais en exil (gouvernement non-reconnu internationalement à partir de 1945), et publia divers ouvrages sur les minorités d'Europe de l'Est.

Selon certaines informations (démenties par l'intéressé), Gustave Pordea travaillait pour le compte du régime de Ceauşescu, comme « agent dormant » des services secrets roumains. Cette affirmation aurait été reprise par Ion Mihai Pacepa, ancien n°2 de la Securitate exilé en Amérique, selon le journal suisse Le Matin. Le journal fut cependant condamné pour diffamation en 1985. À ce titre présumé d'agent de la Securitate, Pordea aurait par ailleurs infiltré la « secte Moon », le mouvement en question étant lié à l'industrie de l'armement aux États-Unis.

En 1984, il rejoignit le Front national ; probablement introduit par Pierre Ceyrac, il fut immédiatement propulsé par Jean-Marie Le Pen en 4ème place de la liste FN pour les européennes de la même année, et fut facilement élu au Parlement européen, siégeant ainsi dans le Groupe des droites européennes. Cette nomination provoqua l'incompréhension de nombreux cadres du parti nationaliste, qui s'étonnaient qu'une personne sortant de nulle part, accusée d'être un « taupe » du KGB roumain, initiée au moonisme, et inconnue des milieux frontistes, puisse bénéficier de cette faveur. Selon le Sunday Times, Pordea aurait « acheté » sa place de député européen au Front national pour le compte de 4 millions de francs. Gustave Pordea, comme le président du Front national, ont démenti ces accusations, clamant leur anticommunisme. On notera cependant que Gustave Pordea, qui était membre de la Délégation pour les relations avec l'URSS, est intervenu au Parlement européen en 1989 pour soutenir la politique de Ceauşescu, à l'incompréhension de Roland Gaucher et de Michel Collinot alors présents, qui quittèrent la salle. Son mandat de député européen a pris fin en 1989.

[modifier] Ouvrages

  • Organisme de securitate internaţionalã. De la Societatea Naţiunilor la Naţiunile Unite, Cluj, 1946
  • Aspects et problèmes de l'intégration européenne, Ed. Bellenand, 1951
  • Fédéralisme et minorités en Europe orientale, A. Pedone, 1952
  • Ardeabul si Habsburgii, Carpatii, 1952
  • La Transylvanie, S.N., 1968
  • Activité parlementaire 1984-1986. Europe orientale, relations Est-Ouest, URSS et anticommunisme, Albatros, 1986
  • Noi aspecte în evoluţia procesului de integrare europeană, Europa Nova, Bucarest, 1996

[modifier] Sources