Guillaume Bigourdan

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Astéroïdes découvert : 1
(390) Alma 24 mars 1894

Guillaume Bigourdan (1851 - 1932) fut astronome à l'observatoire de Paris et président de l'Académie des sciences. Il est connu pour sa méthode de mise en station des télescopes encore utilisée par de nombreux astronomes amateurs. Son œuvre principale est l'étude des nébuleuses qui lui a valu d'être distingué de la médaille d'or de la Royal Astronomical Society de Londres en 1919.

Né le 6 avril 1851 à Sistels (82), de Pierre Bigourdan et de Jeanne Carrère, Guillaume Bigourdan est le fils aîné d'une famille paysanne de trois enfants. Son intelligence ayant été remarquée par son instituteur et le curé du village, ses parents s'imposent de lourds sacrifices pour lui offrir une scolarité. Il décroche le baccalauréat en 1870, puis une licence de physique en 1874 et de mathématiques en 1876.

Il entre à l'observatoire de Toulouse en 1877 comme assistant sous la direction de Félix Tisserand, qui fut un de ses enseignants, puis à l'observatoire de Paris en 1879 dont Tisserand a été nommé directeur l'année précédente. Son métier lui donne l'occasion de voyager, notamment à la Martinique pour y observer le transit de Vénus de 1882, ainsi qu'à Saint-Pétersbourg l'année suivante.

En 1885, Guillaume Bigourdan épouse Sophie Mouchez, fille de l'amiral Amédée Mouchez, directeur de l'Observatoire de Paris. De cette union naissent neuf enfants.

L'année suivante, il soutient sa thèse de doctorat « sur l'équation personnelle dans les mesures d'étoiles doubles », fruit d'un travail commencé en 1880 et portant sur 2800 mesures micrométriques d'étoiles doubles. Il devient enfin astronome titulaire en 1897 à l'Observatoire de Paris. En 1903, Bigourdan est nommé membre du bureau des longitudes et de l'Académie des sciences. Son travail d'observation et de description des nébuleuses, publié dans un catalogue de cinq volumes après vingt ans de recherche et achevé en 1911, lui vaut une renommée internationale. Il reçoit notamment la médaille d'or de la Royal Astronomical Society en 1919, deux fois le prix Lalande en 1883 et 1891, et est fait officier de la Légion d'honneur la même année, Légion dont il était déjà chevalier depuis 1895.

Bigourdan est nommé premier directeur du tout nouveau bureau international de l'heure en 1920. Il est également nommé président de l'Académie des sciences et de l'Institut de France en 1924. Il prend enfin sa retraite en 1926.

Guillaume Bigourdan meurt le 28 février 1932 à Paris et repose dans la cimetière de Montparnasse avec sa femme Sophie dans la sépulcre familiale.

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