Guillaume Beaugé

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Guillaume Beaugé, peintre français contemporain né en 1944 dans le Val de Loire, a développé son travail dans le sens d'une non-figuration allusive célébrant, entre la terre et l'eau, les éléments matériels de l'univers naturel.

Sommaire

[modifier] Biographie

De 1966 à 1971, Guillaume Beaugé fréquente l'Ecole des Beaux-arts de Paris, travaillant en dessin avec Roger Plin et en peinture (art monumental) avec Jean Bertholle. Il étudie la figure, le portrait et le paysage et les techniques du collage. Recevant le prix de la Casa Vélasquez, Guillaume Beaugé est pensionnaire de l'Institut de France à Madrid de 1976 à 1978, réalisant des portraits et des nus d'après modèle et travaillant le paysage en Andalousie et à Tolède. Il obtient en 1978 le Prix Wildenstein de l'Académie des Beaux-Arts.

Boursier des Affaires Étrangères en Grèce, Guillaume Beaugé continue ensuite de peindre en 1980 et 1981 d'après les paysage d'Égine et de Delphes. Il construit en 1981 un atelier à Cevelas (Issamoulenc) dans le massif des Boutières, près de Privas en Ardèche, qui lui permet de travailler sur nature durant l'été. De 1982 à 1984 il participe à plusieurs expositions collectives et commence d'exposer au Salon des Réalités Nouvelles.

Par la suite la galerie « Peinture Fraîche » (de 1990 à 2001) puis la galerie « La Capitale » (à partir de 2004) réalisent régulièrement à Paris des expositions personnelles de son travail qui a notamment été présenté au Centre culturel de Sucy-en-Brie en 1999, au CROUS de Paris et à Hudson (Etats-Unis) en 2000, à la Fondation Taylor de Paris en 2002, à Villeneuve-sur-Yonne en 2004, à Veurne (Belgique) en 2005 et à Balazuc en 2006. Il obtient en 2007 le prix Gabriel Zindel au Salon d'automne.

Guillaume Beaugé a réalisé une commande pour l'hôpital Claude Galien à Quincy-sous-Sénart (1996) et un livre (gravures sur bois rehaussées de gouache) en collaboration avec Pierre-Marc Levergeois (1998). Il a également publié des « Notes d'Atelier ».

[modifier] L'œuvre

Plusieurs périodes se succèdent dans le travail de Guillaume Beaugé, les « Nus bleus » (collages-huiles, 1971-1972), les bas-reliefs en bois peint (« Arbre et oiseau », « Homme », « Deux têtes », 1972-1976), « L'oiseau mort » (huiles, 1978-1980).

De 1984 à 1988 Guillaume Beaugé travaille exclusivement le dessin dans des nus et des portraits (sanguine, bistre, pierre noire, fusain) puis de 1988 à 1990 des paysages à l'huile d'Ardèche et d'Île-de-France. Ses expositions auront ensuite pour titres « Aller vers sa nuit » (1992), « Histoires simples » (1994), « Grottes et Lyres » (1995).

Dans la série fortement structurée des « Voix du torrent » (2001), où dominent les ocres minéraux, la peinture de Guillaume Beaugé fait paraître, dans son utilisation des ressources des collages et des sables, une expression inédite de la non-figuration.

[modifier] Citation

« Dire qu'une toile possède un sujet ne veut pas dire qu'elle exprime une quelconque image de figuration. Elle peut être apparemment 'abstraite' et pourtant offrir un contexte et un vécu dense qui ne puissent la confondre en rien avec le décoratif. »

Guillaume Beaugé, Extrait d'un Journal d'atelier, 2002, dans Guillaume Beaugé, catalogue, « La Roche Haute », Balazuc, 2006

[modifier] Jugement

« Il est peintre dans l'âme. Il faut dire que ses maîtres étaient des modèles dont il ne pouvait trahir l'enseignement qui recelait des secrets féconds. Bertholle et Nallard ont su approfondir son appétit créateur. (...) L'artiste procède en deux temps. Il travaille d'abord sur le motif en s'imprégnant du rythme comme des cadences du grand mouvement cosmique que son crayon ou son pinceau arrête, des séries de dessins et d'aquarelles. Les vides, notamment le blanc de la feuille, introduisent des respirations. A l'atelier, l'affrontement avec la toile est différent. La matière est prioritaire. Le pinceau entreprend un face à face avec la couleur, malaxée, forcée, jusqu'à lui faire rendre la lumière. Le sujet disparaît presque pour ne laisser que ses pulsions originelles auxquelles il donne une structure. »

Lydia Harambourg, dans Guillaume Beaugé, catalogue, « La Roche Haute », Balazuc, 2006

[modifier] Lien interne

[modifier] Lien externe

  • [1] Arbre au torrent, 2002, 100 x 130 cm et Table en montagne (sur le site de la galerie La Capitale, Paris)