GRTgaz

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Logo de GRTgaz
Repères historiques
Création : 1er janvier  2005
Personnages clés : Jacques Laurelut, DG
Fiche d’identité
Forme juridique : société anonyme
Siège social : France 2 rue Curnonsky
75017 Paris
Actionnaires : 100% Gaz de France
Activité(s) : Energie, transport d’énergie, gestion de réseau énergie
Produit(s) : Gaz naturel
36310 km de gazoducs
27 stations de compression
4300 points de livraison
Société mère : Gaz de France
Effectif : 2 663 personnes
Site corporatif : GRTgaz
Données financières
Chiffre d’affaires : 1380 millions d’euros en 2007
Résultat net : 145 millions d’euros en 2007
Consultez la documentation du modèle

GRTgaz est une société française, filiale du groupe Gaz de France créée depuis le 1er janvier 2005. C'est le principal gestionnaire de réseau de transport de gaz naturel en France. Il gère des gazoducs, dans lesquels le gaz naturel circule à haute pression, souvent plus de 60 bar. GRTgaz exploite, entretient, développe son réseau de gazoducs et commercialise la capacité de transport auprès des expéditeurs de gaz naturel présents sur le marché français.

Sommaire

[modifier] Statuts

GRTgaz est une société anonyme, filiale du groupe industriel Gaz de France SA, créée le 1er  janvier  2005 en application des directives européennes sur le marché européen de l’électricité et du gaz.

GRTgaz est une entreprise agissant dans le secteur régulé de l’énergie : les tarifs de ses prestations sont publics et décidés par l’Etat ; son action est contrôlée par la Commission de Régulation de l’Energie, la CRE.

Son Conseil d’Administration est constitué de représentants de l’Etat et de salariés, d’administrateurs indépendants, et de représentants du groupe Gaz de France. Jacques Laurelut en est le Directeur général depuis sa création. Jacques Laurelut est parallèlement le président du GTE, Gas Transmission Europe, association regroupant et représentant au niveau européen les différentes sociétés de transport de gaz naturel dans l’Union européenne.

Principaux concurrents : aucun, stricto sensu. L’activité de GRTgaz est un monopole naturel. En revanche, GRTgaz ne gère pas l’ensemble du transport de gaz en France : TIGF, filiale de TOTAL, est le gestionnaire du réseau de transport dans le quart sud-ouest de la France.

[modifier] Missions

Dans un marché de l’énergie en pleine mutation, GRTgaz a une double mission :

  • acheminer le gaz naturel jusqu’aux clients industriels et aux distributions publiques, dans des conditions de coûts et de sécurité optimales,
  • accompagner l’ouverture du marché de l’énergie en France en offrant un accès au réseau de transport à tous les expéditeurs de gaz naturel agréés, en toue impartialité.

GRTgaz assure une mission de service public : il garantit la continuité de la fourniture de gaz naturel, y compris par grand froid. La loi française prévoit en effet que même en cas de froid exceptionnel, tel qu’il peut en survenir tous les 50 ans, le réseau doit être en mesure de répondre au pic de la demande des consommateurs. Cette notion de froid exceptionnel est définie par la loi comme :

  • un hiver froid tel qu’il s’en produit un tous les 50 ans,
  • ou des températures extrêmement basses pendant une période de trois jours au maximum, telles qu’il s’en produit tous les 50 ans.

Actuellement ces températures, calculées sur les hivers précédents, se situent à environ –1,5°C en moyenne sur la France, avec un minimum de –18,1°C et un maximum de –1°C, selon les villes.

Par ailleurs, le rôle central du transporteur de gaz dans l’ouverture du marché l’oblige à une stricte équité entre opérateurs de gaz naturel. GRTgaz respecte trois principes qui régissent ses actes et ses choix :

  • La transparence : GRTgaz s’engage à mettre à la disposition de tous les acteurs du marché l’information relative au transport et à l’équilibrage, par son site internet et les lettres d’information électroniques, par des réunions publiques, et par tout autre moyen.
  • La non-discrimination : GRTgaz s’engage à traiter tous les clients, tous les utilisateurs du réseau selon les mêmes règles, leur offrant les mêmes tarifs, les mêmes services
  • La confidentialité des informations commercialement sensibles ou avantageuses : GRTgaz s’engage à ne pas divulguer les informations que ses clients lui communiquent concernant des réalisations ou des projets, afin de ne pas discriminer l’un d’entre eux et s’engage à traiter équitablement tous les projets que lui confient ses clients.

Ces engagements sont réunis et explicités dans le Code de bonne conduite de GRTgaz. Chaque gestionnaire de réseau est tenu, par la loi, de disposer d’un code de bonne conduite et de le diffuser largement. Le Code de GRTgaz est publié sur son site web ; son application dans l’entreprise fait l’objet chaque année d’un rapport également publié et transmis à la CRE.

[modifier] Le réseau de transport de GRTgaz

Chantier de doublement de gazoduc à Chazelles, avril 2008.
Chantier de doublement de gazoduc à Chazelles, avril 2008.

Le réseau géré par GRTgaz concerne l’ensemble de la France à l’exception du Sud-Ouest. Il est composé :

  • d’un réseau principal long de 6100 km : les plus grandes artères (diamètres de 400mm à 1200 mm et pressions de 67 à 85 bar).
  • du réseau régional : de plus petit diamètre (de 80mm à 400 ; pression de 20 à 40 bar), ces gazoducs ont pour objet d’alimenter les clients industriels et les distributions publiques.

Cette structure est comparable au réseau routier : le réseau principal est l’équivalent des autoroutes et le réseau régional correspond aux routes nationales et départementales.

Les gazoducs sont majoritairement installés dans les campagnes et à l’approche des villes où ils forment souvent une boucle périphérique.

Ils sont systématiquement enterrés, ce qui rend le réseau à la fois sûr et discret. Un gazoduc est repérable par des bornes jaunes en surface qui signalent sa proximité et par une bande de servitude, de 10 à 24 m, sur laquelle aucune végétation haute ne doit pousser et aucune construction ne doit être implantée. C’est donc en forêt que les gazoducs sont les plus « visibles », car leur tracé constitue une bande sur laquelle aucun arbre haut ne pousse, constituant ainsi selon les cas, un chemin, une zone coupe-feu, ou encore de longues zones herbeuses permettant une certaine biodiversité.

Le gaz naturel circule dans ces canalisations et perd de la vitesse et de la pression au fur et à mesure. Il faut donc le re-comprimer à intervalle régulier. Environ tous les 150 km, des compresseurs sont rassemblés dans une station de compression, pour redonner de la pression au gaz. Des stations d’interconnexion permettent d’orienter le gaz dans telle ou telle direction, à l'image d'un nœud routier.

Gazoducs, station de compression sont les principaux constituant du réseau de transport, avec les stations d’interconnexion et les postes :

  • postes de sectionnement,
  • postes de livraison,
  • postes de distribution.

[modifier] Les investissements sur le réseau

GRTgaz conduit un ambitieux programme d’investissements établi sur 10 ans dont les finalités sont  :

  • le développement du réseau : décongestion des points d’entrée, de sortie du réseau, augmentation de la capacité de transport,
  • le respect des obligations de service public, notamment le dimensionnement du réseau régional afin de passer les pics de consommation en cas d’hiver très froid,
  • la sécurité du réseau : déploiement des normes de sécurité régissant les ouvrages de transport de gaz revues en 2006, sur les ouvrages à venir comme les gazoducs et stations de compression existantes, pour une protection optimale des populations et de l’environnement,
  • le respect de l’environnement : application des évolutions de la réglementation environnement à nos ouvrages, certification ISO 14001 des stations de compression ,
  • la fiabilisation, la maintenance des installations, gazoducs, stations, etc,
  • le raccordement de nouveaux consommateurs sur le réseau de transport, notamment les centrales de production d’électricité dont 9 projets sont en cours (contrats de raccordement signés) en 2008.

Au total plus de 5 milliards d’euros devraient être dépensés sur la période 2007-2016, dont 480 millions au titre de la sécurité et 550 millions au titre du respect de l’environnement.

[modifier] Notes et références de l'article