Grand Fenwick
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Le Grand Fenwick est un petit duché européen, imaginé par l’écrivain irlandais Leonard Wibberley dans ‘’La souris qui rugissait’’ (‘’The Mouse That Roared’’, 1955) et qui se retrouve dans une série de romans postérieurs.
Le Grand Fenwick occupe un territoire de 8 km. sur 5, et est situé dans une dépression des Alpes du Nord. Il jouxte la France et la Suisse, et est séparé de la première par le col du Pinot. Il comporte trois vallées (à l’instar de la Principauté d’Andorre). Son point culminant (700m.) est le Mont Fenwick.
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[modifier] Histoire et politique
Le Grand Fenwick a été fondé en 1370 par Roger Fenwick. Archer ayant combattu sous Edouard III, cet ancien étudiant d’Oxford bagarreur se mit au service de Charles V qui lui confia la mission de conquérir une forteresse alpine. Mais Fenwick, victorieux, s’autoproclama souverain des lieux, et repoussa à deux reprises les forces de reconquête françaises, pour la seconde fois en 1450, sous le troisième duc, Sir Roger (victoire du Col du Pinot) ; l’anglais s’imposa dès lors comme langue standard du pays. Un traité d’assistance lie le Grand Fenwick et la Grande-Bretagne depuis 1402. L’autarcie économique (voir ci-dessous) et l’insularité linguistique expliquent l’isolement de l’Etat, et donc le fait que celui-ci ait conservé une civilisation largement médiévale (l’arme de guerre des forces fenwickienne est constitutionnellement le grand arc).
Le Grand Fenwick est une monarchie parlementaire, dirigée par le duc ou la duchesse en titre, assistée du Conseil de la liberté (parlement, constitué de 10 membres élus) et d’un conseil privé. Le seul moment de tension dans la vie politique fenwickienne fut la « querelle de la dilution » qui, dans les années 50 du XXe siecle, opposa les dilutionnistes (partisan de l’accroissement de la production du vin national par le baptême) et les antidilutionnistes. A cette même époque, Le Grand Fenwick devient le pays le plus puissant du monde, grâce à la possession de la bombe Q, et prend la tête d’une coalition de petites nations, laquelle impose le désarmement mondial. L’actuelle souveraine est Gloriana XII. Descendante directe de Roger Fenwick, elle est née en 1933 ; elle est donc — après le roi Bhumibol de Thaïlande — la doyenne des têtes couronnées du monde. Son prince consort est Tully Bascomb.
[modifier] Economie
Jusqu’au XXe siècle, le Grand Fenwick a vécu en autarcie. Sa population, qui était de 4 000 âmes en 1900, a atteint le chiffre de 6 000 en 1945, accroissement qui a nécessité des importations (notamment de produits finis). La balance commerciale a été rétablie par la vente de timbres-postes (pratique qui a été imitée par la République de Saint-Marin), et par le renforcement de l’exportation de Pinot Grand Fenwick (ce qui déclencha la querelle de la dilution ; voir ci-dessus). Sa richesse principale est en effet un vignoble de 160 ha du cépage pinot, produisant au maximum 2 000 bouteilles de Pinot Grand Fenwick. Ce cru est très apprécié des connaisseurs.
[modifier] Divers
Le pays s'enorgueillit d'une réserve naturelle, la Fenwick Forest (200 ha). Son seul journal est le Fenwick freeman. La littérature du pays est pauvre : le pays n’a connu que deux écrivains. Mais les travaux d’ornithologie de Pierce Bascomb sont réputés.
L’hymne national est « Enfants du Grand Fenwick ». Le blason du Grand Fenwick (dont le motif est repris sur le drapeau national) est de sable à l'aigle bicéphale rampante de gueule, dont l’un des chefs dit « Yea » (oui) et l’autre « Nay » (non).
[modifier] L'existence littéraire et cinématographique du Grand Fenwick
Cette vie débute dans The Mouse that Roared, de Leonard Wibberley, qui voit le Grand Fenwick déclarer la guerre aux États-Unis, lesquels produisent une contrefaçon du vin national, le « Grand Enwick ». L’objectif est de perdre cette guerre, afin d’obtenir l’assistance des États-Unis grâce à un Plan Marshall, et de rétablir ainsi l’économie chancelante de l’Etat. Mais, au mépris des instructions reçues, le chef du bien discret corps expéditionnaire gagne cette guerre passée inaperçue des citoyens yanquis, en s’emparant par accident du prototype de la terrible Bombe Q et de son inventeur. C’est à la suite de cet épisode que le Grand Fenwick prend la tête d’une coalition de petites nations qui impose le désarmement mondial.
Le succès de ‘’La souris qui rugissait’’ a poussé Leonard Wibberley à écrire d’autres paraboles mettant en scène le Grand Fenwick, et qui traitent elles aussi de problèmes politiques et éthiques contemporains : Beware of the Mouse (1958 ; Prenez garde à la souris), The Mouse on the Moon (1962), The Mouse on Wall Street (1969), et The Mouse that Saved the West (1981).
La souris qui rugissait a fait l’objet d’une adaptation cinématographique en 1959 (scénario de Stanley Mann, direction de Jack Arnold). Peter Sellers y joue trois rôles différents (dont celui de la duchesse Gloriana). En 1963, The Mouse on the Moon a également fait l’objet d’une adaptation.
