Goswin de Stassart

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Goswin Joseph Augustin, baron de Stassart est un homme politique et écrivain belge du 19ème siècle.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Avant l'indépendance de la Belgique

Goswin de Stassart est né à Malines, le 2 septembre 1780 et est décédé à Bruxelles le 16 octobre 1854.
En 1789, lors de la révolution brabançonne, son père Jacques-Joseph, fidèle à l'empereur d'Autriche Joseph II, fuit Namur et part s'installer en Autriche. Après quelques années d'exil il revient s'établir à Namur. En 1795 la Belgique devient française et le jeune Goswin est envoyé à Paris pour étudier.
Ayant effectué des études de droit et acquis aux idées de la Révolution française, Goswin de Stassart devient en 1804, à l'instauration du Premier Empire, Auditeur au Conseil d'Etat.
Grâce à sa connaissance de l'allemand (enfant, il avait vécu en Autriche), il est de 1805 à 1806 intendant du Tyrol et du Vorarlberg. En 1806 chargé de mission d'inspection administrative en Belgique et en Rhénanie puis successivement intendant d'Elbing et de la Vieille Prusse (1807), intendant de la Prusse-Orientale, de la Prusse-Occidentale, de la Moyenne Marche et de Berlin (1808).
En 1809 retour en France où il devient sous-préfet d'Orange puis préfet du Vaucluse en 1810, en enfin préfet des Bouches-de-la-Meuse à la création de ce département suite à l'annexion du Royaume de Hollande en 1811 jusqu'en 1813.
En 1815, lors de la campagne des Cent-Jours, Napoléon l'envoie porter des ouvertures de paix à l'empereur d'Autriche où il se fait arrêter.

En 1815, suite au Congrès de Vienne, la Belgique est annexée aux Pays-Bas. Goswin de Stassart, dans ce nouveau royaume, devint membre de la seconde Chambre des États généraux de 1821 à 1830 où il siégea dans les rangs de l'opposition.

[modifier] Après l'indépendance de la Belgique

En 1830, suite à l'indépendance de la Belgique, partisan de l'unionisme, Léopold Ier apprendra à apprécier le baron de Stassart, qui deviendra une des personnalités les plus en vue de Belgique : premier gouverneur de la Province de Namur en 1830 puis, en 1834, gouverneur de la province de Brabant jusqu'en 1839.
En 1831 il devient également le premier Président du Sénat. Franc-maçon et catholique, il devient, à sa création en 1833, le premier Grand Maître du Grand Orient de Belgique.
En 1837 il doit faire face à la circulaire des évêques de Belgique interdisant la fréquentation des loges maçonniques aux catholiques. Mais il décide de ne pas se soumettre à la décision des évêques et fait le choix de la franc-maçonnerie. Ce choix il le paiera très cher : en 1838, suite aux attaques du Parti catholique soutenu par le roi, il doit quitter la présidence du Sénat… qu'il réintègrera comme sénateur en 1839 grâce au soutien des libéraux.
En 1841, il démissionne de la Grande maîtrise pour divergence d'opinions sur le rôle que doit tenir la franc-maçonnerie.
Écrivain, académicien depuis 1833, il deviendra président de l'Académie royale de Belgique à laquelle il léguera sa très riche bibliothèque. Ses œuvres complètes, comprenant des "Idylles", des "Fables", des "Pensées", des écrits à caractère politique et des œuvres d'inspiration maçonnique connurent plusieurs éditions avant d'être rassemblées et publiées à Paris en 1855 à l'initiative de l'Institut de France.
Il restera toute sa vie un libéral dans l'esprit des Lumières.

[modifier] Références

  • Collectif : À la découverte de l'histoire d'Ixelles (7) - Éditions de la Porte de Namur.
  • Hervé Hasquin : Dictionnaire d'histoire de Belgique - Didier Hatier, 2000

[modifier] Bibliographie

  • Collectif : Illustres et Francs-maçons - Éditions Labor, 2004
  • Marie-Rose Thielemans : Goswin, baron de Stassart, 1780-1854 - Éditions de l'Académie royale de Belgique, 2008.