Giuseppe Zola

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Giuseppe Zola (né en 1739 à Concesio, dans la province de Brescia en Lombardie - mort le 5 novembre 1806 dans sa ville natale) était un théologien et un universitaire italien du XVIIIe siècle, qui fut professeur à l'université de Brescia, puis à Pavie.

Sommaire

[modifier] Biographie

Giuseppe Zola fut nommé, assez jeune, bibliothécaire de la ville, puis professeur de morale et recteur à l'université de Brescia. Il s'y trouvait avec Pietro Tamburini, et tous deux travaillaient avec zèle à introduire dans l'enseignement leurs idées sur la grâce et sur d'autres points. Mais, en 1771, le cardinal Molino, évêque de Brescia, mécontent de l'éclat qu'avait fait un écrit de Tamburini, congédia les deux amis, qui se retirèrent à Rome et obtinrent des places, Zola au collège Fuccioli et Pietro Tamburini au collège Hibernois. Zola occupa une chaire de morale jusqu'en 1774, époque à laquelle il fut nommé professeur d'histoire ecclésiastique à Pavie, et depuis recteur du collège germano-hongrois, transféré de Rome à Pavie par Joseph II. On appela successivement à Pavie d'autres professeurs dans le même esprit, et cette université devint une des plus fameuses par son zèle pour les nouvelles doctrines.

Zola favorisa surtout cette direction par sa conduite et par ses écrits, et devint un des partisans les plus enthousiastes des réformes de Joseph II. Mais en 1791, les évêques de Lombardie ayant porte leurs plaintes contre l'enseignement de Pavie, le séminaire général qui y avait été établi fut supprimé, et l'on rendit aux évêques le droit de diriger les études dans leurs séminaires. En 1794, Pietro Tamburini et Zola perdirent leur chaire. On croit que leur démission avait été sollicitée par le pape, mais la cour leur accorda l'éméritat avec une pension. Rappelés à Pavie lorsque les Français se furent emparés de toute la haute Italie, ils obtinrent de nouveau des places, et Zola fut fait professeur d'histoire, des lois et de la diplomatie. En 1799, la cour de Vienne, ayant recouvré la Lombardie, supprima l'université de Pavie ; mais après la bataille de Marengo, Zola rentra encore en faveur.

Il fut rappelé à Pavie pour y professer l'histoire, fut admis, en 1802, dans le collège des Dotti, et fît partie des comices convoquées à Lyon sous les auspices de Napoléon Ier. Il mourut le 5 novembre 1806 à Concesio, sa patrie, où il était allé passer les vacances.

[modifier] Publications

Ses écrits sont nombreux :

  1. Traité des lieux théologiques ;
  2. De la fin dernière. Ces deux traités avaient été dictés au séminaire de Brescia. Un discours latin, prononcé le 5 décembre 1776 et imprimé ensuite, sur ce sujet : qu'il faut éviter la dissimulation dans l'histoire des maux de l'Eglise ;
  3. une édition de l'opuscule de Gadonici : l'Eglise sera en servitude sous les princes séculiers, 1784, in-8° ;
  4. une édition de l'ouvrage de Bull : Défense de la foi de Nicèe, 1784 ;
  5. des Commentaires sur l'histoire de l'Eglise (De rebus christianis). Les Prolégomènes de cet ouvrage avaient paru en 1778 ; et l'on en fit peu après une seconde édition, qui est de 230 pages in-8°. Les deux premiers volumes des Commentaires parurent en 1780, et le 3e volume en 1786. La méthode de l'auteur est de donner, dans le texte, un corps suivi d'histoire en abrégé, et de renvoyer aux notes les détails et les preuves ; mais il ne paraît pas avoir terminé cette entreprise, qui était conçue sur un plan assez vaste.
  6. Dissertation sur l'autorité de Saint-Augustin dans les matières théologiques, in-8° ;
  7. une oraison funèbre de Joseph II, prononcée à Pavie le 20 mai 1790 et qui fut imprimée in-8° ;
  8. traité De catechista, qui n'est qu'un abrégé de l'ouvrage de Serrao : De prœclaris catechistis.

Zola fut l'éditeur d'un grand nombre d'ouvrages qu'il a accompagnés de notes et de commentaires. Tous portent le cachet de ses opinions. C'était un des théologiens les plus zélés contre ce qu'ils appelaient l'hildebrandisme (du pape Hildebrand), nom sous lequel ils désignaient des sentiments et des principes autorisés dans l'Eglise. Il était lié avec l'abbé de Bellegarde à Utrecht, et il a plaidé plusieurs fois dans ses écrits la cause du schisme de Hollande.

Son livre De rebus Christian ante Constantinum, 3 vol., et ses Leçons théologiques à Brescia, 2 vol., furent mis à l'index le 10 juillet 1797 ; mais le premier n'y est qu'avec cette clause : donec corrigalur ; et pour les Leçons, on ne paraît censurer que la préface mise dans le second volume, à la tête de quelques opuscules de Saint-Augustin.

[modifier] Bibliographie

  • Un anonyme a publié l'éloge de Zola en italien, Pavie, 1807, in-8° de 32 pages, dédié à Tamburini. La dédicace est signée des initiales S. L.

[modifier] Sources

  • « Giuseppe Zola », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail édition]