Georges Pagnoud

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Georges Pagnoud (né le 6 mars 1917, à Paris, mort en 1984) était un journaliste sportif français. Il participa à la création d'épreuves cyclistes sur route.

[modifier] Le journaliste

Georges Pagnoud effectue ses débuts dans le journalisme très jeune, en 1934-1935. Il écrit dans la presse catholique, que décline Le Pellerin à destination des jeunes. De 1936 à 1946, il est responsable technique de l'organe Les Jeunes, édité par la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France. En 1937, il intègre la presse sportive en travaillant pour L'Écho des sports. Ses connaissances professionnelles lui permettent de se faire embaucher en 1945 par un des grands quotidiens du soir de Paris, Ce soir. Il y est le responsable de la rubrique sportive pendant deux années. Il travaille ensuite, à partir de 1948, à L'Intransigeant, avant d'entrer au Parisien Libéré, en 1958.

Lorsqu'en mai 1946, J cède la place à Miroir Sprint, il est le rédacteur en chef du nouvel hebdomadaire omnisport. Il conserverait cette fonction jusqu'aux années 1960. Il collabore ensuite au Miroir des sports, l'hebdo concurrent, qui appartient au groupe de presse du Parisien libéré.

[modifier] le créateur de courses cyclistes

Intégrant l'équipe de Ce soir, il dynamise le service des sports en lui faisant organiser des compétitions, qui permmettent une certaine promotion du titre. Par ce point, il est en accord avec la stratégie du PCF : éliminer le monopole de fait d'un seul journal, quant à l'organisation des épreuves. Avant-guerre ce leadership était tenu par l'Auto de Henri Desgranges. La Libération entraîne l'interdiction de reparaître aux journaux ayant paru "sous la botte de l'occupant. Le PCF voit là un moyen de se faire une place dans un domaine, le sport, où il était peu présent, à l'exception de l'organisation annuelle depuis les années 1930 d'un Grand Prix de l'Humanité qui s'adressait aux sportifs de la Fédération Française Sportive et Gymnique du Travail (FSGT). L'ambition est tout autre, et la technicité de Georges Pagnoud est nécessaire. Il est aidé en ce domaine par un ancien rédacteur sportif de Paris-Soir, Albert Baker d'Isy et peut compter sur la logistique des municipalités communistes, nombreuses à la Libération.

C'est ainsi qu'il crée en 1945, une épreuve disputée en Région parisienne, le circuit des Boucles de la Seine. Cette course perdurera jusqu'en 1973, ayant été reprise en 1953 par l'Humanité et l'Humanité Dimanche. L'année suivante, il tente de reprendre l'organisation de la course à étapes Paris-Nice. L'épreuve appartenait à un journal interdit de publication, le Petit-Niçois du groupe de presse Patenôtre. Les communistes des Alpes-Maritimes, qui présidaient le Conseil général, avec Virgile Barel sont alors alliés au maire de Nice, Jean Médecin; Ils font appel à Ce soir et à Georges Pagnoud. La course est remportée par le franco-italien Fermo Camellini, mais le projet de reprise est abandonné l'année suivante: Paris-Nice ne sera disputée à nouveau qu'à partir de 1950, sous la direction d'un autre journaliste sportif, Jean Leulliot. L'entreprise de suppléer l'Auto ou son successeur L'Équipe dans l'organisation d'un tour de France bis, incombe aussi à Georges Pagnoud. Ce soir, s'associe à Miroir Sprint et au quotidien Sports, créé en février 1946 dans la mouvance du PCF et de la FSGT pour organiser entre le 10 le 14 juillet 1946, la Ronde de France, disputée en 5 étapes entre Bordeaux et Grenoble. L'épreuve qui révèle un jeune grimpeur provençal, Lazaridès, est remportée par un italien, Giulio Bresci. L'expérience s'arrête à cette édition unique.

[modifier] Sources

  • Claude Sudres, Dictionnaire international du cyclisme, 1993, notice "Georges Pagnoud".
  • Miroir du cyclisme, n° 260-1978: rubrique "les Compagnons du vélo".
  • Christophe Penot et Jacques Augendre, La mémoire du Tour de France, Editions Cristel, 2001. (P. 62-64, sur l'année 1946)