Gendarmerie mobile

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Des gendarmes mobiles français utilisant des gaz lacrymogènes
Des gendarmes mobiles français utilisant des gaz lacrymogènes
Gendarmes mobiles en tenue de maintien de l'ordre; ils portent des masques à gaz et l'un d'eux un lance-grenades de type Cougar
Gendarmes mobiles en tenue de maintien de l'ordre; ils portent des masques à gaz et l'un d'eux un lance-grenades de type Cougar
Gendarme mobile envoyant des grenades lacrymogènes à l'aide d'un cougar
Gendarme mobile envoyant des grenades lacrymogènes à l'aide d'un cougar

La Gendarmerie mobile est une subdivision d'arme de la Gendarmerie nationale française qui a été créée en 1921, du moins dans sa structure actuelle, car la création des premières unités de gendarmerie mobile remonte au milieu du XIXe siècle. Force essentiellement destinée à assurer en toutes circonstances le maintien ou le rétablissement de l'ordre, la gendarmerie mobile participe aux côtés de la gendarmerie départementale à la sécurité publique générale.

Conformément à la loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure du 29 août 2002, l'emploi des forces mobiles obéit à une nouvelle doctrine. Cette doctrine est marquée par une réelle déconcentration et concilie les exigences de sécurité générale avec celles du maintien de l'ordre. Désormais, le préfet de zone de défense devient l'autorité d'emploi des unités disponibles implantées dans son ressort.

Ces unités ont pour mission d'assurer :

- le maintien de l'ordre public ; - la sécurité générale (lutte contre la délinquance, secours, recherches, ...) ; - les missions permanentes de la zone ; - la formation décentralisée.

En outre, la direction générale de la gendarmerie nationale sollicite les régions de gendarmerie pour assurer les missions dites " nationales ".

Pour la zone de défense de Paris, le préfet de zone bénéficie d'un renfort permanent provenant des autres zones de défense.

Les missions " nationales " sont les suivantes :

- les missions outre-mer, en Corse et les opérations extérieures (OPEX) ; - le renfort de la zone de défense de Paris ; - les opérations dépassant les capacités d'une zone ; - la sécurité des zones d'affluence saisonnière.


[modifier] Organisation

La Gendarmerie mobile est composée depuis la réorganisation territoriale de :

Un escadron de Gendarmerie mobile (EGM) est composé de :

Il n'existe plus que 2 types d'escadrons : escadrons portés et escadrons VBRG (véhicule blindé à roues de la Gendarmerie). Les VBC90 (véhicule blindé de combat canon de 90) ont été réformés.

Chaque escadron est différencié selon un numéro, ex: 15/6 à Nîmes.

  • 1er chiffre = numéro du groupement de gendarmerie mobile d'appartenance.
  • 2e chiffre = numéro de l'escadron dans le groupement.
  • 3e chiffre = numéro de l'ex légion d'appartenance (aujourd'hui région de Gendarmerie mobile). Il n'est pas envisagé de renuméroter ces EGM dans l'immédiat.

[modifier] Réservistes de la Gendarmerie mobile

Les réservistes de la Gendarmerie mobile sont regroupés en escadrons de réserve de gendarmerie mobile (ERGM) dont la dénomination et l'organisation sont calquées sur celles des escadrons d'active, par exemple ERGM 124/1 à Maisons-Alfort.

  • 1er chiffre = 1 pour les escadrons de réserve
  • 2e chiffre = numéro du groupement de gendarmerie mobile d'appartenance
  • 3e chiffre = numéro de l'escadron dans le groupement
  • 4e chiffre = numéro de la région d'appartenance.

Les réservistes de la Gendarmerie mobile ne sont pas autorisés à servir au maintien de l'ordre mais employés sur des missions de service d'ordre lors de grands événements ou en renfort d'unités de la Gendarmerie départementale.

Alors que leur cadre juridique d'emploi à servir en maintien de l'ordre limitait par le passé l'utilisation des réservistes de la Gendarmerie mobile à des renforts aux unités de la Gendarmerie départementale ou aux états-majors, les escadrons de réservistes sont désormais amenés à servir en unité constituée, c'est-à-dire en escadron complet.

[modifier] Anecdotes

Bien qu'il existe quelques femmes officier dans la gendarmerie mobile, l'emploi de sous-officier ne leur est pas ouvert. C'est, en France, l'un des seuls métiers, avec celui de sous-marinier, encore interdit aux femmes.

Elle est surnommée « la jaune » en raison de la couleur dorée de ses galons (historiquement, couleur des armes à pied).

Entre eux, les gendarmes mobiles se surnomment les moblots ou moblos.

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