Discuter:Fugger

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[modifier] Plus grande fortune de tous les temps

Les comparaisons sont difficiles, mais sur la page Jacob Fugger on a :

  • salaire annuel d’un ouvrier qualifié : 33 florins
  • fortune (capital, et non revenu) des Fugger : 2 570 000 florins ;
  • salaire d’un ouvrier qualifié moderne : 1400 € par mois, donc 16 800 € par an ; on peut arrondir à 17 500 pour tenir compte des différents revenus de redistribution, voire même doubler à 35 000 pour tenir compte des revenus d’un ménage ;
  • le capital de Fugger est de (2 570 000/33 = 1 pour 77 879)
  • pour faire la comparaison, la famille Fugger aurait actuellement une fortune de 2,7 milliards d’euros, ce qui est beaucoup et laisse une grosse part à chacun, mais il y a des milliardaires plus riches actuellement. D’autant qu’une comparaison à cinq siècles d’écart à des limites. Épiméthée 8 mai 2007 à 21:23 (CEST)
C'est un raisonnement un peu spécieux... ; le calcul devrait se faire à l'aune de la richesse globale existant à l'époque, (dans le monde occidental) ce qui amène à un tout autre rapport. D'ailleurs les chiffres avancés (que l'on retrouve dans l'article sur Jacob) sont un peu... hum... légers pour tenir un raisonnement mathématique. Je ne pense pas que Jacob Fugger aurait beaucoup à envier à un Bill Gates en termes d'avoirs, de puissance économique et politique. Mogador 8 mai 2007 à 23:57 (CEST)
D’intervention dans la politique, oui. De puissance politique, je doute. En tout cas, j’ai modifié car ce n’est pas expréssément sourcé. Je me souviens d’un cours sur la richesse en France sous l’Ancien Régime (qui a une dizaine d’années maintenant), et :
  • contrairement aux idées répandues, les plus riches en France étaient bien les nobles (revenu comme avoir), et parmi ceux-ci les princes ;
  • que Mazarin à sa mort avait plus de liquidités que l’en-cours de la banque de Hollande (en 1660) ;
  • et de toute façon, puissance financière et politique ont assez peu à voir : une fortune, quelle qu'elle soit, n’est rien en face d’une signature au bas d’une loi (cf le démantèlement de Rockefeller, qui n’a pas pu s’y opposer), et en-dehors d’une logique d’affrontement, on voit qu’il est un maillon gros et indispensable, mais de là à dire qu’il a une puissance politique... Épiméthée
Je vous invite à vous intéresser à la spécificité de la famille Fugger et de Jacob en particulier qui sont des avatars de l'histoire du Saint-Empire très méconnus des latins par l'importance qu'ils ont joué (activement) dans les développements de leur temps et ce, dans l'Europe entière (de long en large, littéralement). Les prises de positions du seul Jacob Fugger ont plus d'une fois influencé le cours de l'histoire du temps. Puis-je vous rappeler que nous sommes en pleine Réforme; il est intéressant de voir - c'est juste un exemple - qu'il prit une part active dans l'affaire des indulgences, fut le bailleurs de TOUS les souverains et pontifes de son temps, de bien des grands électeurs, etc. D'une part, comme c'est très bien expliqué dans l'article allemand, la valeur étalon n'est plus l'or, d'autre part, je le répète, le raisonnement mécanique que vous tenez devrait se mesurer en pourcentage de la richesse globale de l'époque. Et c'est votre seul calcul qui vous fait apporter une nuance. Calculeriez-vous la richesse de Crésus que devrions nous changer le proverbe Clin d'œil? Mogador 9 mai 2007 à 10:07 (CEST)
C’est pour cela qu’il faudrait attribuer ou étayer cette affirmation. Épiméthée 9 mai 2007 à 15:28 (CEST)
Je constate que vous exigez une rigueur que vous ne vous appliquez pas, qui introduisez des mesures incomparables que vous dénoncez telles par la suite. Mogador 10 mai 2007 à 05:11 (CEST)

Pour complément et pour donner un ordre d'idée, on a dans La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II, et plus précisemment dans le troisième tome de l'édition du Livre de poche (Paris), 1990 (collection références, ISBN du volume 978-2-253-06170-0) : Les événements, la politique et les hommes , par Fernand Braudel, 660 p dont 187 p de notes, un tableau des emprunts de Charles Quint, pour la période 1513-1557. En 1512, elle est à zéro. En 1520, elle est à 500 000 £ à 40 gros de Florence, et évolue ensuite jusqu'en 1542 entre cette somme et un million, avec des passages au-delà ; après 1551, elle ne descend pas au-dessous de un million, et atteint les 5 millions en 1551 pour ne plus descendre en-dessous ensuite. Reste à faire l'évaluation de cette somme en florins. Ces emprunts sont contractés, pour la première période, essentiellement sur la place d'Anvers. Ensuite, elle n'y suffit plus, et dans la dernière partie, ce sont des emprunts sans intérêt qui prennent le relais pour une courte période, venant de fortunes privées nobles (qui auraient jugé indigne de les percevoir). Ceci tend à démontrer :

  • que les Fugger prêtaient à plus riche qu'eux ;
  • et que quand ce plus riche a eu besoin d'encore plus d'argent, qu'il a fallu qu'il se tourne vers plus riches que les Fugger, pour une période au moins.