Frézal du Gévaudan

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Saint Frézal
Saint catholique
Naissance
Décès 828  ( ans)
Nationalité Franc
Fête le 4 septembre
Saint patron Saint-Frézal-de-la-Canourgue
Saint-Frézal-d'Albuges
Saint-Frézal-de-Ventalon
Chaulhac
Grèzes
Julianges
La Canourgue
Serviteur de Dieu - Vénérable - Bienheureux - Saint

Frézal du Gévaudan est un saint de l'Église catholique. Évêque du Gévaudan, il est assassiné en 828, d'après un texte légendaire. Il n'apparaît que peu dans les écrits historique (aucune participation à un Concile) mais dispose d'une grande tradition orale autour de son histoire[1]. On ne sait pas avec certitude si l'évêché du Gévaudan était alors à Mende ou dans une autre commune. Javols et Banassac ont pu à un moment donné être le siège de l'évêché.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il est connu comme étant l'évêque des Gabales sous le règne de Louis le Pieux, fils de Charlemagne. Sa plus grande tâche fut de débarrasser le Gévaudan de l'idolâtrerie, notamment le rituel du lac de Saint-Andéol (près de Bonnecombes), entamée trois siècles plus tôt par Saint Ilère.

La « Vie » du saint nous conte qu'arrivé à l'âge où la vieillesse devait faire son travail, Frézal était encore robuste, au grand désarrois de son neveu Bucilinus, appelé à lui succéder à l'épiscopat. Il aurait alors tranché la tête de son oncle en sa propre demeure. La légende associé parle que c'est le diable lui même qui aurait indiqué à Bucilinus la façon de proceder, afin de se débarrasser ainsi et de l'oncle et du neveu (qu'il, le diable, aurait étranglé au sortir de la maison de Frézal). Toujours selon cette légende, Frézal aurait ramassait sa tête pour se porter à l'endroit où il voulait être enterré. Ceci donne cependant l'indication que le siège épiscopal ne se trouvait pas à Mende mais à La Canourgue a ce moment là, car quarante kilomètres séparent Mende de la source où repose Saint-Frézal[2].

Cette proximité de Frézal et de La Canourgue rejoint la thèse que Frézal pourrait être membre de la prestigieuse famille des Canilhac (une des huit baronnies du Gévaudan), avancée par plusieurs historiens[3], sachant qu'il était le fils aîné d'un « très noble consul »[4].

Le statut de martyr a cependant été mis en doute au fil des siècles.

[modifier] Ses reliques

La chapelle et la fontaine à La Canourgue
La chapelle et la fontaine à La Canourgue

Son tombeau est un sarcophage d'époque romaine (remployé), et repose dans une chapelle du XIIe siècle près de la Canourgue en la chapelle de Saint-Frézal. La fontaine, qui se trouve juste à côté, était déjà connue dès les romains pour ses bienfaits thérapeutiques.

Un miracle est associé à ses reliques, en effet il se serait opposé à son transfert. En 1628, un autre évêque de Mende, Sylvestre de Crusy de Marcillac, voulait ramener au siège épiscopal les restes de son prédécesseur. L'histoire nous apprend que « [...] le corps du saint évêque fut retrouvé entier [...] on le porta sans peine jusqu'à la porte mais il fut impossible de le faire sortir, quelques efforts que l'on pût faire, et cela à la vue d'un nombre infini de peuple »[5].

Le sarcophage a depuis été visité à plusieurs reprise, examiné tout d'abord en 1871 puis le 22 novembre 1894[6]. Enfin le squelette y reposant a été daté au carbone 14, le résultat concorde avec la légende.

[modifier] Les lieux associés

[modifier] Sources et références

  1. Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, p. 218
  2. Ce tant rude Gévaudan, tome I, p. 222
  3. Ce tant rude Gévaudan, tome I, p. 220
  4. Guillaume de Toulouse in Histoire du Languedoc II, p. 219
  5. Histoire de l'Albigeois par un Dominicain, fin du XVIIe siècle, p. 186
  6. Ce tant rude Gévaudan, tome I, p. 219