Fernando María Castiella

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Fernando María Castiella, né à Bilbao en 1907, mort à Madrid en 1976, était un diplomate espagnol, ministre des affaires étrangères entre 1957 et 1969, durant la dictature franquiste.

Il obtint un doctorat en droit à l'université de Madrid puis poursuivit ses études à Paris, Cambridge, Genève puis l'académie de Droit international de la Haye.

Au déclenchement de la guerre d'Espagne il quitta Madrid pour rejoindre la zone nationaliste où il occupa un poste d'officier d'état-major jusqu'à l'issue du conflit, après lequel il participa à l'épuration de l'université de Madrid. Au cours de la seconde Guerre mondiale il s'engagea dans la División Azul. Avec José María de Areilza il écrivit, en 1941, Reivindicaciones de España, exposant un projet d'appropriation des colonies françaises en Afrique au moment où Franco envisageait une entrée en guerre aux côtés du troisième Reich alors au faîte de sa puissance.

Après la guerre, il occupa différents postes du gouvernement franquiste. Il fut ambassadeur d'Espagne au Pérou (entre 1948 et 1951) et auprès du Saint-Siège (entre 1951 et 1957), où il négocia le concordat du 27 août 1953.

Franco le nomma ministre des affaires étrangères le 25 février 1957. À ce poste il entreprit des négociations avec le Royaume-Uni sur la question de Gibraltar, infructueuses, et s'employa à sortir l'Espagne franquiste de son isolement diplomatique. Tout aussi infructueuses furent ses tentatives d'adhésion de l'Espagne à l'OTAN ainsi qu'à la CEE. Il parvint cependant à faire de l'Espagne un des membres co-fondateurs de l'OCDE ainsi qu'un des membres du FMI.

Autres langues