Exilarque

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Le « chef de l'exil » (araméen ריש גלותא Resh Galouta ; hébreu ראש הגולה Rosh HaGola ; grec : Æchmalotarcha) ou exilarque, était le représentant officiel du puissant judaïsme de Babylonie auprès des autorités locales. La fonction semble apparaître à la fin du IIe siècle, sous l'empire parthe, puis perdurera sous les Sassanides et l'empire arabe. « Si l'on ne sait rien de précis sur les origines de cette institution il est certain que le Juifs de Babylone à l'époque du Talmud on vu dans l'exilarque un rejeton de la lignée de David[1] ».

L'exilarque de l'époque de l'empire arabe était un personnage important de la cour, interface entre celle-ci et la population juive, et à ce titre cible des critiques des réformateurs karaïtes[2].

A l'origine, l'exilarque nommait les deux Gueonim, chefs des deux grandes Yeshivot (académies talmudiques) de Babylonie, « mais avec le temps, ces dignitaires, parfois soutenus par les banquiers de la cour, montent en puissance. Certes, la fonction de rosh ha-gola perdure, mais l'essentiel de ses fonctions séculières passe au Xe siècle aux ghe'onim[3] ».

Assez largement vidé de ses pouvoirs, l'exilarcat disparait au XIVe siècle, après 12 siècles d'existence.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. « Babylone, capitale du monde juif », Histoire universelle des Juifs, éditions Hachette, Paris, 1992, pages 64-65.
  2. « La dissidence des Karaïtes », Histoire universelle des Juifs, éditions Hachette, Paris, 1992, pages 88-89.
  3. « Le temps des gh'eonim », Histoire universelle des Juifs, éditions Hachette, Paris, 1992, pages 86-87.