Euloge Schneider

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Euloge Schneider
Euloge Schneider

Johann Georg Schneider, dit Euloge Schneider, né à Wipfeld (Bavière) le 20 octobre 1756 et mort guillotiné à Paris le 1er avril 1794, est un moine franciscain, devenu accusateur auprès du tribunal criminel de Strasbourg pendant la Révolution française.

Sommaire

[modifier] Avant la Révolution

Euloge Schneider était poète, professeur de grec à Bonn et traducteur d'Anacréon et de Saint Jean Chrysostome. Il fut vicaire général de Strasbourg avant d'embrasser les idées nouvelles.

[modifier] Sous la Révolution

L'exécution d'Euloge Schneider
L'exécution d'Euloge Schneider

Sous la Révolution, il organisa un réseau constitué de prêtres défroqués, les Schneidériens, venus comme lui d'Allemagne. Il pratiquait des réquisitions forcées, levait les taxes sur les riches, infligeait des amendes et exposait les contrevenants à la vindicte publique. Ses pratiques terroristes ressemblaient à celles de Louis Antoine de Saint-Just et de Philippe-François-Joseph Le Bas, qui travaillèrent avec lui pendant toute la durée de leur premier séjour en Alsace comme envoyés de mission auprès des armées.

[modifier] Arrestation d'Euloge Schneider

Dans la nuit du 12 au 13 décembre 1793, Saint-Just et Le Bas font arrêter Schneider, puis ses principaux collaborateurs, et mettent un terme à la propagande révolutionnaire.

Le faste insolent affiché par Schneider, qui entrait dans Strasbourg, accompagné de sa jeune femme, « traîné par six chevaux et environné de gardes, le sabre nu » servit de prétexte. Exposé pendant quatre heures à la vue du peuple « pour expier l'insulte faite aux mœurs de la République naissante », qualifié de ci-devant prêtre et né sujet de l'Empereur, il fut envoyé à Paris, où il fut jugé, condamné à mort et exécuté le 1er avril 1794.

[modifier] Les Schneidériens

De Barr à Haguenau, leur influence s'étendait sur tout le Bas-Rhin non occupé ; ils épuraient ou remplaçaient les municipalités, veillaient à l'application du « maximum » et dénonçaient les suspects.

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