Emmanuel Marie Michel Philippe Fréteau de Saint Just

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Emmanuel Marie Michel Philippe Fréteau de Saint Just (Vaux-le-Pénil, 1745 - Vaux-le-Pénil, 14 juin 1794) fut un homme politique français.

Seigneur de Vaux-le-Pénil et Saint-Liesne, il fut élu par son ordre, le 20 mars 1789, député de la noblesse des bailliages de Melun et Moret-sur-Loing aux États Généraux de 1789.

Il était déjà un personnage célèbre. Conseiller au Parlement de Paris, il s'illustra en soutenant la résistance des Parlements aux Edits de Loménie de Brienne ; pour cela, il fut emprisonné à Doullens en 1788. C'est pourquoi la noblesse libérale de la région de Melun, hostile à la Cour, porta sur lui ses suffrages au printemps 1789.

À Versailles, il rejoignit vite ceux parmi les nobles libéraux qui souhaitaient contester l'absolutisme et réunir les trois ordres en une Assemblée nationale. Dans les débats, il intervint beaucoup : Mirabeau le surnomma "la commère Fréteau". Il fut élu par deux fois Président de l'Assemblée. Partisan convaincu de la Monarchie Constitutionnelle, il proposa de donner au Roi le titre de "Roi des Français".

Après le 10 août 1792, en désaccord avec la nouvelle orientation prise par la Révolution, il se retira sur sa terre de Vaux-le-Pénil, acquise par son grand-père Héracle Fréteau de Saint-Just en 1728, et sur laquelle son père fit ériger le château qui existe encore de nos jours.

Il continua de participer activement à la vie de sa commune. "Suspect", il fut arrêté pendant la Terreur. Acquitté une première fois, en partie grâce aux témoignages favorables de ses concitoyens, il est malgré tout gardé prisonnier à la Conciergerie. Il est alors accusé de complot contre la sûreté de l'Etat. Tout droit de défense lui est refusé et il est guillotiné le 26 prairial de l'an II (14 juin 1794).

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