Duvet (plumage)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Duvet.

Le terme duvet désigne de petites plumes légères dont les barbes ne sont pas enchevêtrées.

Pèlerine de duvet de canard. La surexploitation d'oiseaux sauvages pour la production de duvet a été l'une de leurs causes de régression ou localement de disparition
Pèlerine de duvet de canard. La surexploitation d'oiseaux sauvages pour la production de duvet a été l'une de leurs causes de régression ou localement de disparition
Pèlerine norvégienne de duvet de cormoran (Photo 1902)
Pèlerine norvégienne de duvet de cormoran (Photo 1902)

C'est une matière première naturelle traditionnelle, sa production est indissociable aujourd'hui de la production des plumules qui servent aussi à fabriquer, entre autre les vêtements. Le plus réputé des duvets est le duvet de l'eider (qui est à l'origine du mot édredon). Le duvet est fortement concurrencé par les fibres synthétiques. En Europe, les élevages d'oies, notamment en Pologne, fournissent une grande partie du duvet naturel produit.

Selon la législation canadienne ce terme désigne plus particulièrement le plumage secondaire des oiseaux aquatiques, comme les oies, les canards et les cygnes, et consiste en des filaments légers et cotonneux (barbes) se ramifiant à partir du penne, mais n'ayant pas de rachis[1].

Sommaire

[modifier] Étymologie

Le terme duvet dérive du latin médiéval duma, probablement une forme altérée du vieux norrois dunn. On retrouve cette racine dans les termes : Down en anglais, Dons en néerlandais, Dun dans les langues scandinaves, daune en allemand.

[modifier] Rôle

Le duvet pousse plus particulièrement sur le poitrail des oiseaux pensant la saison de reproduction. Certaines espèces peuvent même volontairement arrachés ces plumes pour constitués leurs nids, c'est le cas des Anatidae, dont les oies. L'homme a su tirer parti de cette particularité.

[modifier] La production de duvet

Le duvet était recherché chez les Romains, et les plumes de Germanie étaient les plus estimées[2]. Le coût était si important que les préfets militaires dépêchaient leurs soldats pour en récolter.

Aujourd'hui, la production est importante à cause des volumes de volailles produites en aviculture. Le duvet et les plumules peuvent être valorisées industriellement en étant incluses dans des articles textiles en usine. Les vêtements et produits à base de duvet sont perçus par la clientèle comme des produits de qualité.

Le recyclage d'artefacts en duvet est un usage fort ancien, les selliers-garnisseurs ou bourreliers récupéraient les vieux matelas, pour en produire des nouveaux.

La récolte continue dans les pays industriels d'être une source de revenus non-négligeable. Elle est principalement pratiquée sur les canards ou les oies en Europe. Les revenus proviennent des animaux abattus et des mues naturelles à partir de l'âge de 9 à 10 semaines et tous les six semaines pour produire 100g de plumes dont 10% de duvet environ chez les oies[3].

Une fois l'oiseau abattu, les plumes peuvent être arrachées à sec mais il est plus facile et rapide d'échauder les oiseaux à environ 70°C pendant 1 à 3 minutes[3]. Les plumes dont les duvets sont arrachés manuellement, quelques fois avec l'aide d'une machine appelée plumeuse. Les plumes sont ensuite séchées dans des tambours pour qu'elles prennent du volume. Elles sont ensuite triées, industriellement par des machines à flux d'air[3]. Le plumage à sec n'implique pas de processus industriel et est plus rentable pour les éleveurs[3].

Les duvets blancs sont les plus recherchés.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. (fr)Produits avec remplissages de plume : Glossaire sur Bureau de la concurrence Canada
  2. Pline l'ancien, L'Histoire naturelle (X, 27)
  3. abcd Production de plumes et de duvets (d'oies), FAO