Diawara (ethnie)

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Les Diawara

Sommaire

[modifier] Origines

Les Diawara tire son nom générique du "diamou" (signifiant nom en mandingue) qui aurait été originellement donné à leur ancêtre dans des circonstances particulières.

Contrairement à ce qu'on a coutume de dire, les Diawara n'appartiennent pas au groupe ethnique des Soninké, même s'ils pratiquent leurs langues. Les Diawara ne peuvent et ne veulent pas être considérés comme un sous-groupe de la grande famille Soninké. Les Diawara constituent donc un peuple à part, une sorte d'enclave au sein des Soninké, qui sont numériquement plus importants, mais n'ont pu les absorber en raison des particularités dont les Diawara n'ont jamais voulu se départir.[1]

[modifier] Effectifs

Les Diawara sont peu nombreux, quelques dizaines de milliers d'individus seulement

[modifier] Localisation

Les Diawara sont présents dans le Kingui (cercle de Nioro) et le Bakhounou (cercle de Nara), respectivement fiefs des Diawara Sagoné et des Diawara-Dabora.

[modifier] Caractéristiques

Les Diawara se caractérisent en somme par le fait que leur peuple est l'un de ceux qui ont su le mieux conserver leur unité et leurs coutumes malgré leurs dissensions internes.

Seules leurs colonies qui sont allées s'installer, soit à la suite des migrations volontaires, soit pour des raisons de guerres extérieures ou des dissensions au sein du groupe primitif, au milieu des races saracollé du Guidimakha et du Gadiaga, bambara dans le cercle de Kayes, Khassoaké dans le cercle de Bafoulabé, beaucoup plus nombreuses qu'elles, ont été amenées à adopter, par mimétisme, les coutumes de celles-ci sans pour autant perdre leur originalité ethnique.

[modifier] Histoire

Les Diawara furent les maîtres d'un puissant royaume qui s'étendait au moment de son apogée du Ouagadou (Ghana) aux bords du fleuve Sénégal et du Hodh (Mauritanie) aux bords du Baoulé (cercle de Kolokani- Mali) après avoir vaincu les Soninké, de la puissante agglomération de Diâra, l'empire du Tekrour (Fouta sénégalais) et les Bambaras Massassi du Kaarta .

Ils furent soumis pour la première fois depuis le XIXe siècle, par le Toucouleurs El Hadj Oumar Tall après avoir vaincu leur Kourougoumé (généralissime) Biranté Karounga Diawara .

Mais des siècles de combats et de luttes intestines ont fini par réduire peu à peu l'étendue de leur territoire, limité actuellement au Nord par le Hodh (malien et mauritanien), au sud par les contreforts du Kaarta, à l'Est par le Bélédougou et à l'Ouest par le Diafounou.

Ainsi confinés dans ce domaine territorial réduit, les Diawara ont pu préserver leurs coutumes ancestrales dont rien n'a pu entamer ni la pureté ni la vitalité.[2]

[modifier] Notes et références

  1. La diversité ethnique au Mali sur clio.fr
  2. Ethnies du Mali sur lemali.fr