Daux

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Daux
Pays
drapeau de la France
     France
Région Midi-Pyrénées Midi-Pyrénées
Département Haute-Garonne Haute-Garonne
Arrondissement Arrondissement de Toulouse
Canton Canton de Grenade
Code Insee 31160
Code postal 31700
Maire
Mandat en cours
Patrice Lagorce
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de Save et Garonne
Coordonnées
géographiques
43° 41′ 41″ Nord
         1° 16′ 12″ Est
/ 43.6947222222, 1.27
Altitudes moyenne : 176 m
minimale : 119 m
maximale : 193 m
Superficie 1 688 ha = 16,88 km²
Population sans
doubles comptes
1 253 hab.
(1999)
Densité 74 hab./km²
Carte de localisation de Daux

Daux est une commune française située dans le département de la Haute-Garonne et la région Midi-Pyrénées.

Ses habitants sont appelés les Dauxéens.

Sommaire

[modifier] Blason

Blason : D'azur aux trois tours d'argent, surmontées de trois fleurs de lys d'or rangées en chef.

[modifier] Géographie

Cette commune est située à 20 km au nord-ouest de Toulouse près de Mondonville et de la forêt de Bouconne. Daux est situé à 10 minutes de l'Usine Lagardère, usine de montage de l'A380.

[modifier] Histoire

Créé au XIIe siècle sur la moyenne terrasse de la Garonne, à une altitude de 176 m, le village de Daux peut cependant revendiquer une présence humaine beaucoup plus ancienne.

À l'époque romaine, un oppidum, le fort de Mayras, se dressait à la limite nord de la commune, commandant l'entrée de la vallée de la Save

Au Moyen Âge, la première trace écrite de la présence d'une communauté humaine qui faisait partie de la seigneurie de Terride, date de 1046. En 1187, Gautier de Terride fait don à l'abbé Guillem de terres à Daux, ainsi que d'une famille de travailleurs, ce qui donne à penser que la population était au moins en partie, en état de servage.

Au début du XIIIe siècle, le mariage d'Escaronne de Terride avec Bernard Jourdain, fait passer le village sous la domination des puissants comtes de l'Isle-Jourdain. Ceux-ci, au XIIIe siècle, organisèrent la communauté : la Charte de 1253, acte officiel, consacra la fondation de « Saint Salvy de Daux ». En 1289, le noble et puissant seigneur Aude de Mauléon prit possession des domaines composant la succession de Guy Jourdain de l'Isle.

La ville vécut ainsi 5 siècles sous des maîtres successifs.

Aux XIIIe et XIVe siècles, son territoire faisait partie de la province de Guyenne, à la limite de la zone d'influence anglaise. La borne milliaire marquant la frontière avec le Languedoc existe encore sur la route de Toulouse, au lieu-dit « La Croix d'Alliez ». Cette influence anglaise fut toutefois très faible, les liens se nouant surtout vers la ville de Toulouse et le Languedoc.

En 1405, le comté de l'Isle passa aux mains du comte de Clermont, puis en 1420 à Jean d'Armagnac; celui-ci fut dépossédé par Louis XI en 1475, pour rébellion, et les rois de France recueillirent la suzeraineté de Daux.

En 1554, Henri II confirma les coutumes et privilèges de Saint Salvy de Daux et octroya des armes parlantes à la cité : « D'azur aux trois tours crénelées posées 2 et 1, au chef également d'azur aux 3 fleurs de lys d'or ».

En 1579, la seigneurie de Daux fut échangée par le roi au profit de l'illustre Guy Dufaur de Pibrac, compagnon d'Henri III et d'Henri IV et auteur des « Quatrains ». Nouveau changement au XVIIe siècle : la seigneurie est partagée entre les Bénédictins de la Daurade, qui possédaient le château plus tard appelé « de Lalo » et les de Tulle, résidant au château de Peyrolade. Le dernier seigneur de Daux fut le chevalier Jean Guy Marie de Lalo, né en 1743 et conseiller au Parlement de Toulouse. De santé fragile, il survécut à la Révolution et mourut à Daux en 1817. Les premiers temps de Daux furent des temps d'insécurité. En 1212, les croisés de Simon de Monfort; en 1356, les anglais du Prince Noir puis les guerres de religion au long du XVIe siècle et les troubles de la Fronde en 1652. C'est pourquoi, dès le Moyen Âge, la ville avait été protégée par une ceinture de fossés profonds que bordaient des murailles construites en pisé (mélange de terre, de paille, de graviers et de bouse de vache). Trois portes, flanquées de tours, complétaient cet ensemble qu'on appelait « le Fort de la Ville ». Tous ces ouvrages disparurent à la Révolution et au début du XIXe siècle; il semble toutefois que l'actuel soubassement du clocher soit un vestige d'une ancienne tour de guet. L'administration de la ville était confiée à 4 consuls, choisis par le seigneur sur une liste de 8 candidats. Huit conseillers, s'ajoutant aux consuls, formaient le « conseil général de la communauté » dont les séances étaient publiques. En 1693, fut institué, par édit royal, un « mayeur », ou maire perpétuel et un auditeur des comptes, charges payantes qui donnaient droit au titre de consul. Le premier « mayeur » fut Nicolas de Rabaudy, écuyer, qui prit possession de sa charge le 15 août 1693.

Pendant la Révolution, Daux fut incorporé au canton de Lévignac, supprimé sous l'Empire. Il fut ensuite rattaché au Canton de Grenade, les consuls devenant des officiers municipaux. Cette époque est marquée par de nombreux troubles : discordes civiles, levées de troupes mal ressenties, chemins défoncés, prêtres en exil, plus d'école. L'Empire porta remède à ces maux et la paix, à partir de 1815, permit aux paysans d'accéder à de meilleures conditions de vie avec la disparition des privilèges et l'introduction de nouvelles cultures, céréales, légumineuses, arbres fruitiers, remplaçant les anciens champs de lin.

Son église Saint Barthélémy s'orne d'un clocher monumental du XVIe siècle de style gothique toulousain, heureusement restauré dans les années 1930. Les deux châteaux de Peyrolade et de Lalo (XVIIe siècle) témoignent de la splendeur des anciens seigneurs.

Daux, doit sa rapide expansion à la proximité de grandes agglomérations (Blagnac et Toulouse) et le dynamisme de la communauté de communes de Save et Garonne dont elle est membre.

Son environnement privilégié entre bois, paysage agricole, cours d'eau et patrimoine architectural lui confère un caractère rural qui attire un grand nombre de citadins à la recherche d'une meilleure qualité de vie

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2008 2014 Patrice Lagorce
mars 2001 2008 André Servant
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Commune faisant partie de la cinquième circonscription de la Haute-Garonne

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
479 577 785 1 059 1 144 1 253
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Notes et références

  1. Daux sur le site de l'Insee

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes