Discuter:Daniel de Cosnac

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Participez au Projet:France du Grand Siècle !
Cet article ou modèle rejoint le champ d'action du Projet:France du Grand Siècle, qui a pour objectif de créer et d'enrichir les articles de Wikipédia ayant trait à l’histoire de la France au XVIIe siècle. Si vous désirez participer à cet effort, vous pouvez contribuer à l'article lié à cette page, ou visiter la page du projet, auquel vous pourrez vous joindre et/ou participer aux discussions le concernant.

Je ne suis pas de votre avis sur le jugement que porte Saint-Simon, sur Cosnac. Il l'estimait tout à fait. Ainsi, quand Cosnac soutient la princesse des Ursins chassée de la cour d'Espagne (au cours de son premier exil) : "un ami capable de tout imaginer et de tout entreprendre avec feu et suite, et l'expérience d'une vie toute tissue des plus grandes intrigues, tel qu'était Cosnac, archevêque d'Aix" plus loin : "L'archevêque d'Aix, maître consommé en intrigues, l'homme le plus hardi, le plus entreprenant, le plus plein d'esprit et de ressource, et qui, depuis les temps de Madame et le retour de son exil, s'était conservé une sorte de liberté avec le Roi, qu'il connaissait parfaitement, rompit les premières glaces, et ne parla que de l'état malheureux de Mme des Ursins, qu'une folie sans excuse (il voulait parler de la lettre apostillées) avait précipitée dans l'abîme de l'humiliation." Et de fait aussi bien les Mémoires de Cosnac que d'autres témoignages le montrent capable de tenir tête au Roi. Ce que Saint-Simon pouvait réprouver, comme l'indique votre citation, c'est une forme de machiavélisme, au sens trivial du terme. Et à dire vrai, Saint-Simon n'était guère en état de lui faire la leçon, si l'on pense notamment aux intrigues qu'il conduisit pour le compte du Régent. Saint-Simon pouvait être tout aussi peu regardant sur les moyens que Cosnac, quoique l'un et l'autre dans certaines limites. Il est vrai que Saint-Simon semblait s'assigner des objectifs plus élevés, ce qu'on appelerait aujourd'hui le bien public, Cosanc servait la cause de ceux à qui il se devait : famille, amis, protecteurs... Le portrait le plus saisissant est évidemment celui de Choisy : la façon dont il conquiert l'évêché de Valence, sa demande des ordres mineurs à l'archevêque de Paris, sa conduite dans l'affaire d'henriette d'Angleterre, son témoignage très émouvant sur la mort de cette princesse. Ce qui est moins glorieux dans la carrière de Cosnac c'est son entrain à éradiquer le protestantisme de son diocèse de Valence. Même s'il sauve ici ou là un pasteur. Ses démêlés avec les religieuses d'Aix sont plus pittoresques. Christian Michel 11 décembre 2006 à 15:25 (CET)