Danse du Soleil
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La Danse du Soleil est une cérémonie pratiquée par plusieurs tribus indiennes d'Amérique du Nord.
Elle est pratiquée de façon différente par les différentes populations indiennes, mais les cérémonies possèdent des caractéristiques communes, comme la danse, les chants et les tambours, les visions, le jeûne et, dans certains cas, l'auto-mutilation.
Les premiers observateurs occidentaux ont été particulièrement impressionnés par les blessures que de nombreux jeunes hommes s'infligeaient à eux-mêmes au cours du rituel. Frederick Schwatka écrivit notamment le texte suivant au sujet d'une danse du soleil sioux dont il fut témoin à la fin du XIXe siècle :
- « Chacun des jeunes hommes se présentait à un homme-médecine; celui-ci faisait un pli entre son pouce et son index avec la peau de la poitrine, la transperçait à l'aide d'un couteau étroit et tranchant, puis y insérait un os solide de la taille d'un crayon de charpentier. Ce dernier était attaché à une longue corde fixée, à son autre extrémité, au sommet du mât du soleil situé au centre de l'arène. Le but à atteindre pour l'adepte était de se libérer de cette entrave. Pour cela, il devait faire en sorte que la peau de sa poitrine se déchire, tâche horrible qui, même pour les plus résolus, pouvait réclamer plusieurs heures de torture ».
Bien que cette pratique ne concerne que les danses de quelques tribus, le gouvernement canadien déclara illégale la pratique de la danse du soleil en 1880, suivi par le gouvernement fédéral des États-Unis en 1904.
Cette cérémonie sacrée est désormais à nouveau légale et pratiquée aux États-Unis (depuis la présidence de Jimmy Carter) et au Canada. Les femmes sont autorisées à danser, mais ne sont pas obligées, contrairement aux hommes, de se faire percer la peau dans les danses où c'est la règle (certaines tribus ne pratiquent pas ce rituel, comme les Shoshone du Wyoming). Elles peuvent cependant le faire si elles le désirent. Un danseur du soleil doit s'engager à danser quatre années de suite, dans la direction des quatre points cardinaux. Il s'agit-là d'une forme de prière qui manifeste un grand sacrifice personnel pour la communauté et le peuple.
