Dan Quayle

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James Danforth Quayle III
James Danforth Quayle III
Dan Quayle
Nationalité États-Unis États-Unis
Naissance 4 février 1947
Indianapolis, Indiana
Carrière Fonction publique
Avocat
Parti(s) Parti républicain
Plus haut poste (États-Unis États-Unis) Vice-président des États-Unis
20 janvier 1989 - 20 janvier 1993
Prédécesseur George H. W. Bush
Successeur Al Gore
Plus haut poste en États-Unis États-Unis Sénateur de l'Indiana
3 janvier 1981 – 3 janvier 1989
Prédécesseur Birch Bayh
Successeur Dan Coats


James Danforth Quayle III, plus connu sous le nom de Dan Quayle, est un homme politique américain, membre du Parti républicain. Il fut sénateur de l'Indiana au Congrès des États-Unis et le 44e vice-président des États-Unis de 1989 à 1993, sous la présidence de George H. W. Bush. Il a été un candidat malheureux à la nomination de son parti pour l’élection présidentielle de 2000, se retirant après avoir fini huitième au caucus de l'Iowa.

Sommaire

[modifier] Biographie

Dan Quayle est né le 4 février 1947 à Indianapolis, dans l'État de l'Indiana. Il est l'aîné d'une famille de quatre enfants.

Diplômé d'une licence en science politique en 1969, il rejoignit la garde nationale de l'Indiana et y servit jusqu'en 1975.

En 1974, il est diplômé d'une licence en droit à l'université de droit de l'Indiana.

[modifier] Ascension politique

Après des débuts prometteurs dans le service public, Quayle se lance dans la politique du côté républicain et se fait élire au Congrès américain à la Chambre des représentants en battant un élu sortant démocrate.

En 1978, il est réélu avec un score record.

En 1980, âgé de seulement 33 ans, il devient le plus jeune sénateur (après Ted Kennedy, élu sénateur à 30 ans en 1962) jamais élu au Congrès américain en battant le démocrate sortant Birch Bayh. Quayle sera réélu triomphalement en 1986.

Durant son mandat, il travaille surtout sur les dossiers concernant la défense, le contrôle des armes, les ressources humaines et se fait apprécier par ses pairs des deux bords politiques.

En 1986, son soutien à un candidat non qualifié pour un poste de juge fédéral sera le premier véritable accroc à sa carrière politique.

En août 1988, à la convention républicaine à La Nouvelle-Orléans, George H. W. Bush le choisit comme colistier sur le ticket républicain pour l’élection présidentielle de novembre.

On reprocha alors à Dan Quayle son inexpérience politique pour être président le cas échéant. D'autres plus à gauche le trouvèrent intellectuellement faiblard. Lors d'un débat télévisé avec Lloyd Bentsen, son alter ego démocrate, Dan Quayle contre-attaqua en comparant sa propre expérience à celle de Jack Kennedy quand il devint président. Le candidat démocrate n'eut pas de mal à lui rétorquer :

« Sénateur, j'ai servi sous Jack Kennedy. Je connaissais Jack Kennedy. Jack Kennedy était mon ami. Sénateur, vous n'êtes pas Jack Kennedy. »

Interloqué par cette réponse cinglante, Quayle fut incapable de répondre intelligemment. L'effet de la réponse de Bentsen fut dévastateur pour Dan Quayle et abondammant utilisé par ses adversaires.

Cependant, l'élection fut quand-même gagnée par le ticket républicain avec 54% des suffrages, 40 États et 426 votes de grands électeurs contre 46% au ticket démocrate mené par Michael Dukakis.

[modifier] Vice-présidence (1989-1993)

Dan Quayle devint le 44e vice-président, du 20 janvier 1989 jusqu'au 20 janvier 1993.

Tout au long de sa vice-présidence, Dan Quayle, devenu une véritable tête de turc, continua à être ridiculisé par les médias notamment à cause de certaines gaffes notoires commises dans le cadre de ses discours :

« Notre pays est engagé de façon irréversible sur une voie où il y aura de plus en plus de démocratie ; mais cela pourrait changer. »
« J'aime beaucoup l'Amérique latine, et je regrette beaucoup de n'avoir pas appris le latin à l'école pour pouvoir converser directement avec ses habitants. »

(attribution douteuse)


Certaines de ses gaffes ont été par la suite attribuées, à tort, à George W. Bush.

En 1991, Dan Quayle reçut le Prix Ig Nobel (parodie du Prix Nobel) « pour avoir démontré mieux que quiconque le besoin d'une éducation nationale ».

Dan Quayle est aussi connu pour avoir corrigé une faute d'orthographe inexistante lors d'une visite à une école élémentaire  : en juin 1992, à Trenton (New Jersey), il participa à un « spelling bee » (concours d'orthographe), et corrigea de manière abusive "potato" (« pomme de terre » - l'orthographe correcte) en « potatoe ».

Dan Quayle était connu pour ses positions extrêmement conservatrices.
En 1992, il imputa les émeutes de Los Angeles à la décadence des valeurs morales et de la famille prenant comme exemple la série télévisée Murphy Brown, laquelle contribuerait, selon lui, à cette perte des valeurs : on y voit une femme célibataire élevant seule son enfant et exerçant une activité professionnelle qualifiée, et hautement rétribuée. Avec cette déclaration, Dan Quayle déclencha la fureur des milieux féministes et libéraux.
Son discours fut surnommé le « Murphy Brown speech » et la couverture médiatique qui s'ensuivit porta un coup fatal aux ambitions du parti des Républicains lors de l'élection présidentielle de 1992 (longtemps après cet éclat, son commentaire continua à avoir de l'effet sur la politique aux États-Unis).

À l’élection présidentielle de 1992, la situation économique et la candidature ultra-conservatrice de Ross Perot aboutirent à la défaite de George Bush et de Dan Quayle contre Bill Clinton et Al Gore.

[modifier] Fin de carrière

Revenu à la vie civile, il rejoint un cabinet juridique, et entre autres activités, écrit ses mémoires de vice-président et d'autres livres politiques à succès.

En 2000, il se présente aux primaires républicaines mais arrive 8e lors des caucus de l'Iowa après lesquels il renonce.

Dan Quayle est marié depuis 1972 avec Marilyn Tucker. Il est le père de trois enfants.

[modifier] Liens externes

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George H. W. Bush

Candidat républicain à la vice-présidence
1988 et 1992
Jack Kemp
George H. W. Bush

Vice-président des États-Unis
1989-1993
Al Gore