Dagneux

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Dagneux


"Tranché, au premier de gueules à une grappe de raisin feuillée de sinople et fruitée d'azur, au second d'azur à deux épis de blés d'or feuillés et tigés d'argent, à la cotice d'argent brochant sur la partition"

Pays
drapeau de la France
     France
Région Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Arrondissement de Bourg-en-Bresse
Canton canton de Montluel
Code Insee 01142
Code postal 01120
Maire
Mandat en cours
Bernard Simplex
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du canton de Montluel
Coordonnées
géographiques
Altitudes moyenne : 198 m
minimale :
maximale :
Superficie 665 ha = 6.65 km²
Population sans
doubles comptes
3 906 hab.
(2005)
Densité 587 4 hab./km²

Dagneux est une commune du département de l'Ain, arrondissement de Bourg-en-Bresse (arrondissement de Trévoux avant sa suppression en 1926), canton de Montluel.

Sommaire

[modifier] Géographie

La commune est traversée par le Cottey.

[modifier] Histoire

On retrouve des documents concernant la paroisse Saint-Nizier de Dagneux depuis 885, où la commune est appelée Dagnacum. Appellations successives : Dagniacum (885), Dagniacus (892), Dagniaco (1103), Danniacus (1103), Daignius (1199), Dagnieu (1236), Danneu (ca 1250), Dagneu (1250), Daigneu (1255), Daigniacus (1263), Dagnieu (1577), Dagnieux (1794), Dagneux (1830).

Alors qu'elle est encore la principale paroisse du secteur, elle est réunie à celle de Notre-Dame des Marais (Montluel) lorsque celle-ci est érigée en collégiale à la demande du seigneur de Montluel. Dans certains documents notariés on retrouve encore l'appellation église Notre-Dame des Marais dépendant de l'église Saint-Nizier de Dagneux jusqu'au milieu du XVIIIe siècle.

Sous l'Ancien Régime, Dagneux faisait partie du mandement de Montluel, subdélégation de Trévoux, bailliage, de l'élection de Bourg et de l'intendance de Dijon.

En 1792, lors de la création des communes, elle est rattachée à la grande commune de Montluel, en même temps que les paroisses de Saint-Étienne, Saint-Barthélémy, Jailleux, Romanêche et même La Boisse. Alors que cette dernière recouvre très rapidement son indépendance, il faudra attendre un décret de Charles X, en 1829, pour que Dagneux recouvre son identité propre.

C'est pendant cette période d'annexion que nombre de Dagnards ont joué de leurs relations pour obtenir que Dagneux puisse enfin avoir de nouveau un curé desservant (au lieu d'un vicaire occasionnel) et surtout une administration communale propre, empêchant ainsi de faire bénéficier Montluel des recettes d'impôts des habitants de Dagneux sans que ce hameau en soit bénéficiaire. Parmi ces défenseurs acharnés, on pouvait compter la comtesse Ruolz de Mandelot, connue à l'époque pour ses poésies.

Dès lors, la commune connaîtra une renaissance qui lui apportera à la fois croissance et modernisation malgré le territoire réduit qui lui a été accordé en 1829.

Aujourd'hui, dotée d'une zone artisanale vaste et toujours en développement, la commune connaît un accroissement important de la population.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2008 Bernard SIMPLEX
1995 2008 Gilbert GAILLARD
1971 1995 Robert GUILLOT
1965 1971 André COCHE
1945 1965 Jean-Claude RACCURT
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
1150 1372 1817 2091 3317 3757 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

  • église Saint-Nizier, datant du IXe siècle (d'abord dédiée à Saint-Martin) a été détruite dans les années 1960 alors qu'elle devenait dangereuse par ses risques d'écroulement. La mairie de l'époque avait préféré détruire le monument plutôt que de faire les frais de nouveaux travaux coûteux.
  • nouvelle église Saint-Nizier, construite au début du XXe siècle.
  • château de Chiloup, maison forte qui a appartenu à la famille des seigneurs de Chiloup, dont le fief était sur le territoire de la paroisse de Dagneux. Il est actuellement la propriété de la mairie qui n'a pas encore décidé de son sort, mais souhaite le remettre en valeur.
  • maison de Martin Dumollard, dont le trop célèbre tueur de bonnes a été le locataire au milieu du XIXe siècle, et où il a sévi. Elle a été racheté à la fin du XXe siècle par la mairie mais a été détruite. Le bâtiment qui a été construit à la place est un complexe multimedia offrant aux Dagnards la possibilité de découvrir internet et les joies de l'informatique. Elle était située dans la rue du Mollard, dont le nom était bien antérieur à l'arrivée du triste personnage.
  • la croix de pierre qui avait été érigée au XIXe siècle à la mémoire des jeunes femmes mortes des exactions du fameux Dumollard, dont il ne reste rien ou presque.
  • lac Neyton, ancienne source dont les eaux ont été très célèbres et reconnues à travers le monde. Elles faisaient le bonheurs des curistes venant du monde entier. Cette source a été aménagée en lac au XXe siècle offrant aujourd'hui une bonne place pour les loisirs de plein air.

[modifier] Topographie

[modifier] Hameaux et lieux-dits

Carouge, Carré, Le Châtel, La Croix, La Croix Blanche, Écorcheloup, Grange-Boule, Les Granges, Les Irandes, Le Molard, Montaplan.

[modifier] Dagnards célèbres

[modifier] Liste des curés de l'Église Saint-Nizier de Dagneux

Le Chapitre de Saint-Paul de Lyon nommait à la cure. L'église de Dagneux faisait partie des dotations primitives du siège métropolitain de Lyon qui en reçu confirmation le 15 juin 885 de Charles le Gros, puis le 18 mars 892 de Louis l'Aveugle, et au mois de mai 910 du pape Serge III. Le 25 juin 1103, l'archevêque Hugues la cèda au chapitre de Saint-Paul. Dagneux formait une obédience de Saint-Paul qui y possédait des rentes nobles et des revenus considérables. Le curé percevait pour son entretien une partie des blés et la totalité de la paille des seigles de la dîme, en vertu d'une transaction de 1261. Au XIIIe siècle, il existait une récluserie de femmes.

D'un point de vue administratif, la paroisse de Dagneux dépendait de l'archiprêtré de Chalamont, du chapitre de Montluel (à partir de 1530), du diocèse de Lyon jusqu'en 1823 puis de celui de Belley-Ars.

  • 1250 - Aymon, chapelain
  • 1530 - Philippe DESHORDES
  • 1613 - Michel RIBOD, chanoine de Notre-Dame de Montluel
  • 1655 - RICHIER
  • 1669 - Ennemond LISOND, prêtre
  • 1677 - Ennemond LAFOND
  • 1694 - André MORTIER
  • 1696 - Etienne du SOLEIL, chanoine de Notre-Dame de Montluel
  • 1696 - CHASSAIN
  • 1697 - Pierre CHOL, chanoine de Notre-Dame de Montluel
  • 1710 - Joseph COURTADE
  • 1765 - Claude-Camille BLAY (commis depuis 1762)
  • 1789 - Jean-Claude CLERC
  • 1823 - Guillaume BEAU (1781-1851), ancien curé de Bâgé-la-Ville
  • 1827 - Antoine SEGAUD (1794-1851)
  • 1838 - Abel REYBIER (1806-1860)
  • 1860 - CHAPEL (1808-1872), vicaire (1859-1860)
  • 1861 - CORDENOD
  • 1866 - Louis COMBET (1826-1902), chanoine honoraire en 1881
  • 1874 - Alexandre GOJON (1839-1900), devenu curé de Divonne, puis de Nantua et chanoine honoraire en 1891
  • 1879 - Gustave JACQUET (1835-1898), originaire de Gex
  • 1898 - BERGER
  • 1922 - CHAVANEL
  • 1924 - Ferdinand DELLORME (1878-1963), devenu chanoine archiviste de l'évêché de Belley (1951-1961)
  • 1951 - FEUILLET
  • 1988 - paroisse rattachée à celle de Montluel.

Avant que la paroisse ne soit rattachée à celle de Montluel en 1988, le curé de Dagneux avait la charge de celles de Balan (1927-1957) puis de Bressolles (1957-1988).

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes