Crise de succession d'Espagne (1833-1846)

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La Crise de succession d'Espagne de 1833 à 1846 est une Guerre civile espagnole de 1833 à 1840 (on l'appelle la Première Guerre carliste), doublée de tensions internationales s'achevant en 1846. Elle démarre avec la mort de Ferdinand VII qui enclenche une querelle de succession.

Sommaire

[modifier] Querelle de succession et guerre

En 1833, le roi Ferdinand VII décède après avoir désigné sa fille, la nouvelle reine Isabelle d'Espagne, âgée seulement de trois ans comme son successeur, privant ainsi son frère Charles du trône. Mais la noblesse soutient l'infant Charles, plus absolutiste. La France, le Portugal et le Royaume-Uni se rangent du côté d'Isabelle II.

Il s'en suit une guerre civile entre partisans de la jeune reine et Carlistes. Cette guerre civile fera surtout sentir ses conséquences dans le nord du pays. Sous la conduite du général Zumalacarregui, une armée de 13 000 Carlistes remporte une succession de victoires. Les troupes d'Isabelle II ne peuvent résister sans une aide extérieure. Le Royaume-Uni envoie une légion de volontaires. Le roi Louis-Philippe cède la Légion étrangère.

La France, la victoire acquise, pense avoir acquis un monopole d'influence sur l'Espagne, monopole remis en question par la Royaume-Uni.

[modifier] Crise franco-britannique de succession d'Espagne

Une entente amicale avait été établie à Eu entre Louis-Philippe Ier et la reine Victoria au sujet du mariage de la jeune reine en Espagne, l'influence française y étant confirmée. Mais la chute du gouvernement Peel en 1846 modifia le climat des relations franco-britanniquess ; et le retour de Palmerston - obstinément anti-français - aux affaires étrangères, ravive la rivalité des deux pays.

Lord Palmerston et la conduite de Sir Henry Bulwer (futur Lord Dalling) à Madrid laissait penser à Guizot que l'entente était rompue, et qu'il était prévu de mettre un Saxe-Cobourg sur le trône espagnol.

Déterminé à résister à une telle intrigue, Guizot et le roi Louis-Philippe Ier se lancèrent précipitamment dans une contre-intrigue, complètement contraire avec leur engagement avec le Royaume-Uni, et fatale au bonheur de la reine d'Espagne. Par leur influence, elle fut poussée à se marier avec son cousin germain François de Bourbon, et sa sœur mariée au plus jeune fils du roi des Français, en violation des promesses de Louis-Philippe. Bien que cette action fût réalisée à une époque de triomphe de la politique française, elle fut en vérité fatale à la monarchie en contribuant à discréditer le ministre.

[modifier] Conséquences

Son effet immédiat fut la rupture de l'alliance franco-britannique, jetant Guizot dans une coopération plus étroite avec Metternich, absolutiste, et les cours du nord de l'Europe. En France, ce rapprochement déplaît aux libéraux.

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