Congrès UNEF-ID de Nanterre de 1980

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Du 3 au 5 mai 1980 se tient, à Nanterre le congrès fondateur de l’Union nationale des étudiants de France - Indépendante et démocratique (UNEF-ID).

Sommaire

[modifier] Vers l'unité

Image:UNEF-ID_1980.jpg
réuni les 3, 4 et 5 mai 1980
Forces en présence École de pensée
Majorité : 59% Lambertiste
SARS : 26% Socialiste et autogestionnaire
LEAS : 15% LCR

C'est toute la gauche syndicale non communiste organisée jusque là dans deux syndicat, l’UNEF-Union Syndicale (UNEF-US) et le Mouvement d'action syndicale (MAS) qui décide en 1980 de s'unifier, ou réunifier pour reprendre le terme de l'époque. La décision de fonder une organisation commune remonte à janvier 1980. Ce jour là, l’UNEF-US et le MAS signent un protocole d’unification basé sur l’idée de l’unité syndicale étudiante et le rejet de la loi Faure organisant les université. Vont suivre cinq mois de débat intense entre les différentes composantes de ces organisations. Le processus fut plusieurs fois menacé, notamment en avril 1980 autour de la composition des tendances. D’une part le BN du MAS, trotskiste lié à la LCR, veut présenter un texte commun avec le BN de l’UNEF-US, lui aussi trotskiste mais proche de l’OCI. Sans quoi, les dirigeants du MAS, craignent d’être marginalisés. Face au refus de leurs partenaires, et après de nombreux rebondissements, l’équipe de Julien Dray (président du MAS) accepte finalement de continuer la marche à l’unification en présentant un texte seul. D’autre part, les deux oppositions, celle socialiste de l’UNEF-US, celle autogestionnaire (y compris avec des rocardiens) du MAS hésitent à ce regrouper. Finalement, pour ne pas s’éparpiller elles s’unissent pour former la Tendance syndicaliste autogestionnaire reconstruction syndicale (SARS).

[modifier] Le congrès

Une fois les tendances organisées et le règlement intérieur négocié, les congrès peuvent se tenir. Il y a d’abord le 2 mai deux congrès séparés. L’UNEF-US se réunit à Nanterre et le MAS à Dauphine. Chacun des deux partenaires vote son autodissolution. Dès lors, le lendemain, le congrès d’unification peut commencer. Celui-ci ratifie la Charte de Paris, document de base de l'UNEF-ID. Directement inspirée de la Charte de Grenoble dans sa conception de l'étudiant, la nouvelle charte définie les axes prioritaires de l'action du syndicat : lutte en faveur de l'aide sociale étudiante et contre la sélection à l'université.

Électoralement, l’ancienne direction de l’UNEF-US obtient 59% des mandats, Jean-Christophe Cambadélis devient donc le premier président de l’UNEF-ID. La SARS recueille 26% des mandants. Enfin la Tendance luttes étudiantes action syndicale (LEAS) correspondant à l’ancien BN du MAS se contente de 15% des mandats.

Mais en plein congrès, les socialistes quittent la SARS pour fonder la Tendance pour l’unité syndicale (Tendance Plus). Dès lors les autogestionnaires radicaux des CCA se retrouvent seul à la SARS.

[modifier] 1981, Julien Dray rejoint la Tendance Plus

A l'automne 1981, Julien Dray, principal dirigeant de la LEAS, et ses proches rejoignent la Tendance Plus. Ce changement était programmé depuis quelques semaines car, politiquement, ces mêmes militants ont quitté LCR pour passer au Parti socialiste.

[modifier] Sources et références


Presse écrite, notamment Le Monde et le journal de l’UNEF-ID, Étudiant de France dont les premiers numéros sont consultables sur le site du Conservatoire de la mémoire étudiante.

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