Combat libre

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La victoire en combat libre est souvent lié à un knockout ou à une soumission (technique d'abandon).
La victoire en combat libre est souvent lié à un knockout ou à une soumission (technique d'abandon).

Le combat libre est un sport de combat complet associant pugilat et lutte au corps à corps, dans lequel les deux combattants peuvent utiliser de nombreuses techniques telles que les coups de pied, de poing, de genou, de coude, des techniques de projections et de soumission (grappling) et certaines percussions au sol (techniques limitées dans certaines fédérations). Les organisations les plus connues de combat libre sont le Pride Fighting Championship au Japon, l'Ultimate Fighting Championship aux États-Unis et le TKO au Canada. La France a légalisé ce sport depuis le 28 janvier 2008 et l'a "confié" à la fédération française de Full Contact. Sport considéré comme récent, le combat libre existe en réalité depuis longtemps et on en retrouve des traces dans de nombreux arts anciens.

Sous la dénomination française de combat libre on regroupe généralement les disciplines suivantes, les appellations variant selon les points de vue et les périodes :

  • le Free-fight, traduction anglophone désignant le « combat libre » ;
  • les Mixed Martial Arts, dits MMA, terme anglophone pour désigner des rencontres interdisciplinaires qui ne sont possibles qu’en combat libre (par exemple un boxeur peut affronter un lutteur dans le cadre permissif du free-fight). Ce terme prend tout son sens depuis que les combattants ont compris qu'ils ne doivent pas s'enfermer dans leur style d'origine ou de prédilection mais au contraire se former aux nombreux sports qui permettent d'appréhender certaines phases des combats. Aujourd’hui, ce terme permet de définir ce nouveau sport de combat à part entière, aux influences multiples ;
  • le combat total, autre dénomination francophone, où la notion de combat total implique la grande variété de techniques à la disposition des combattants ;
  • le Combat Ultime, terme principalement québécois ;
  • le Vale Tudo, appellation Portugaise pouvant être traduit par « tout est permis », l'ancêtre du combat libre moderne ;
  • le No Holds Barred, dit NHB, terme qui ne convient qu’aux affrontements ayant très peu de règles, à l’image des tournois de type Vale Tudo et des premiers Ultimate Fighting Championships ;
  • le pancrace.

Les grands tournois de combat libre sont principalement :

  • l'UFC (Ultimate Fighting Championship) aux États-Unis ;
  • le Pride (Pride Fighting Championship) au Japon ;
  • le K-1 Hero's, également au Japon.

Sommaire

[modifier] Généralités

Le concept des premiers tournois de combat libre enregistrés est simple : deux hommes, dans une cage ou sur un ring, s’affrontent (presque tous les coups sont permis) jusqu’au KO ou jusqu'à l’abandon d'un combattant. Ces tournois avaient pour objectif de permettre la confrontation de différents sports de combat (d’où le concept de Mixed Martial Arts) dans le but de déterminer quels styles étaient les plus efficaces.

Après des débuts très controversés, à cause d’une campagne de marketing mettant en avant l'ultra violence et l'absence de règles des premiers tournois médiatisés, le combat libre est devenu un sport à part entière très encadré et réglementé.

De ces premiers tournois, souvent sanglants, descend le combat libre moderne, les organisations et les infrastructures sont les mêmes depuis le début mais les règles ont évolué à cause de la pression de certains médias, de certains hommes politiques et anciens sportifs. Ainsi, il est devenu rare de trouver une organisation autorisant les coups de tête ou les frappes aux parties génitales par exemple. Les techniques les plus efficaces restent pourtant présentes (soumissions au sol et frappes conventionnelles issues des boxes pied-poing). Des médecins assistent aux combats, prêts à faire arrêter une rencontre qui deviendrait trop dangereuse pour un des combattants. Malgré son évolution le combat libre demeure critiqué pour sa violence et ses détracteurs restent nombreux.

Les partisans du combat libre mettent en avant que, pratiqué de façon encadrée, il n’est pas plus dangereux que d’autres sports de combat : la grande variété de techniques repartit les zones d’impacts, diminuant ainsi les chances de traumatismes crânien que l’on rencontre en boxe par exemple (où la tête est frappée de façon répétée). Cependant, la boxe anglaise professionnelle n'est pas non plus réputée être bonne pour la santé, et c'est essentiellement pour des raisons historiques qu'elle dispose d'une meilleure acceptation sociale.

Le combat libre est devenu aujourd’hui un sport de combat, dans lequel les combattants disposent du plus vaste arsenal technique possible, leur permettant ainsi de combattre dans un réalisme quasi absolu, tout en respectant certaines règles indispensables pour préserver la santé des combattants (ces règles varient selon les organisations).

Pour évoluer en combat libre, il faut maîtriser les trois distances du combat : le combat debout à distance où l'on utilise des coups de poings et pieds essentiellement, le combat debout au corps à corps (voir clinch, grappling et takedown) et enfin le combat au sol, distance où l'on peut tenter de soumettre son adversaire avec des étranglements et des clés de bras ou de jambe, ou faire du ground and pound, c’est-à-dire profiter d’une position avantageuse au sol pour frapper son adversaire. Aucune distance n'est négligée et chaque combattant a son domaine de prédilection et ses faiblesses, qu'il essaie d'atténuer par un entraînement particulièrement complet (voir cross training).

Les organisations de combat libre les plus médiatisées sont l'UFC (Ultimate Fighting Championship) et le Pride (Pride Fighting Championships), qui a été racheté en 2007 par le premier. Actuellement cette forme de combat est en pleine expansion médiatique, et elle pourrait devenir à terme aussi populaire que le K-1 ou la boxe anglaise

[modifier] Historique du combat libre

Le pancrace (Pankration) était une forme de combat ressemblant au combat libre moderne
Le pancrace (Pankration) était une forme de combat ressemblant au combat libre moderne

Le pancrace (Pankration) grec fut l'une des premières formes de sport de combat à mains nues avec tout de même un minimum de règles, il fut introduit aux Jeux Olympiques en 648 avant JC.

De nombreux combats sans règles étaient organisés en Europe à la fin du XIXe siècle entre lutteurs et autres sportifs, lors de véritables tournois sportifs ou lors de concours artistiques (music hall).

Le combat libre moderne a plusieurs influences, tout d'abord les violentes rencontres de Vale Tudo au Brésil et ensuite le Shoot Wrestling au Japon. Le Vale Tudo, qui signifie « tout est permis », apparu dans les années 1920 au Brésil avec le fameux Challenge Gracie qui opposa la famille Gracie à d'autres représentants d'arts martiaux. Au Japon dans les années 1970, un certain Antonio Inoki organisa une série de rencontres, qui inspirèrent la création de certains mouvements...

Le combat libre connu une exposition médiatique sans précédent en 1993 lorsque Rorion Gracie importa le concept du Challenge Gracie sur le sol américain avec le premier UFC (Ultimate Fighting Championship) remporté à trois reprises par son frère Royce. Au Japon, le premier Pride (Pride Fighting Championship) fut organisé en 1997 et révéla Rickson Gracie.

[modifier] Les phases d'un combat

La phase de combat au sol (ground fighting) est une phase essentielle en combat libre.
La phase de combat au sol (ground fighting) est une phase essentielle en combat libre.

Le combat libre est un sport relativement jeune et il connaît des évolutions permanentes. L'entraînement, la compréhension du combat, les stratégies et les techniques évoluent constamment. Toutefois certains éléments ne changent pas, il existe ainsi trois phases principales lors d'un combat de MMA :

  • La phase de combat debout, domaine de prédilection de la boxe, du kickboxing ou du karaté, phase lors de laquelle les deux adversaires sont debout et s'affrontent en utilisant principalement des coups de pieds, de poings, de genoux et de coudes.
  • La phase d'accrochage debout clinch, domaine de prédilection de la lutte, du grappling, du sambo et du judo, où l'on cherche à rentrer en contact avec son adversaire, pour l'amener au sol à l'aide d'une projection ou d'une amenée au sol, voire pour le frapper avec ses genoux comme on le voit dans le Muay Thai.
  • La phase de combat au sol, domaine de prédilection du jiu jitsu brésilien, du judo, du sambo ou de la lutte, lors de laquelle on va tenter de prendre la meilleure position possible, de passer la garde et d'attaquer son adversaire soit en ground and pound soit avec des mouvements de soumission tels que les étranglements ou les clés.

Lors des premiers événements de combat libre moderne, on pouvait voir une grande variété de styles tous très différents (des sumotoris, des ninjas, des boxeurs gardant leur gants de boxe anglaise, des karatékas en dogi, des lutteurs en boxer, etc.). Mais au fur et à mesure que le sport a évolué, les styles « exotiques » et les styles traditionnels ont peu à peu disparu, car le combat libre demande une maîtrise de ces trois distances et rares sont les hyperspécialistes d'une seule distance pouvant rivaliser avec les spécialistes du combat libre, pratiquant le cross training et s'entraînant spécifiquement pour cette discipline.

[modifier] Entraînement

L'entraînement en combat libre varie selon les spécificités du combattant et son équipe. Certains sont plus spécialisés au sol, d'autres en pied poing.

Les entraînements se présentent généralement en plusieurs phases :

  • Une base Pied Poing,
  • Un entraînement au sol selon la spécificité du team , Lutte, lutte libre, Judo, JJB, Grappling, Ju Jitsu ...
  • Une préparation physique avec musculation, cardio training ...
  • sans oublier du repos et une bonne hygiène alimentaire.

Une séance d'entraînement se compose de plusieurs parties :

  • l'échauffement,
  • le sport pratiqué, technique et sparring,
  • les étirements.

[modifier] Stratégies

Clé de bras
Clé de bras
Travail au sol dans la garde
Travail au sol dans la garde

[modifier] Règles générales

Les règles sont globalement semblables mais chaque organisation apporte ses petites modifications selon la volonté de la commission athlétique du pays dans lequel l'événement se produit. En général, les combattants n'ont pas le droit de frapper l'adversaire dans les parties génitales, de tirer les cheveux ou de mordre. Les coups de genoux, de coudes et de pieds au visage ou ailleurs sont généralement permis. Il y a plusieurs catégories de poids mais elles différent d'une organisation à l'autre. Les façons de gagner un combat sont les mêmes dans toutes les organisations.

[modifier] Catégorie de Poids

Les appellations des catégories de poids diffèrent selon les organisations, seul l'UFC respecte les vraies appellations (par rapport à la boxe anglaise).

Comment convertir les livres en kilos ? Il faut savoir que 1 kg = 2.2046 lbs.

[modifier] UFC

  • Heavyweight (Poids lourds): - + de 93kg / 205 lbs à 120.45/265
  • Light Heavyweight (Poids lourd léger): + 83.9/185 à 93/205
  • Middleweight (Poids moyen) : + 77/170 à 83.9/185
  • Welterweight (Poids welter): + 70/155 à 77/170
  • Lightweight (Poids léger): + 65.7/145 à 70/155

[modifier] Pride Fighting Championships

  • PRIDE Heavyweight division : +93 kg/204.6 lbs
  • PRIDE Middleweight division : -93/204.6 à 83/185
  • PRIDE Welterweight division :- 83/185 à 73/161
  • PRIDE Lightweight division : - 73/161

[modifier] King of the Cage

  • KOTC Unlimited division : + 120.45 kg / 265 lbs
  • KOTC Heavyweight division : 93.64 à 120 / 206-264
  • KOTC Light Heavyweight division : 84.55 à 93.18 / 186-205
  • KOTC Middleweight division : 77.73 à 84.09 / 171-185
  • KOTC Welterweight division : 70.91 à 77.27 / 156-170
  • KOTC Lightweight division : 66.36 à 70.45 / 146-155
  • KOTC Bantamweight division : 57.27 à 65.91 / 126-145
  • KOTC Flyweight division : - 56.82 kg / 125

[modifier] Pancrase

  • Pancrase Openweight division : Tout poids autorisés.
  • Pancrase Super Heavyweight division :- 100.45 kg ou + / 221 lbs ou +
  • Pancrase Heavyweight division : 90.45 à 100.45 kg / 199 à 221 lbs
  • Pancrase Light Heavyweight division : 82.27 à 100.45 kg / 181 à 199 lbs
  • Pancrase Middleweight division : 75.32 à 82.27 kg / 165.7 à 181 lbs
  • Pancrase Welterweight division : 69.32 à 75.32 kg / 152.5 à 165.7 lbs
  • Pancrase Lightweight division : 64.27 à 69.32 kg / 141.4 à 152.5 lbs
  • Pancrase Featherweight division : + 64.27 kg / + 141.4 lbs

[modifier] Façons de remporter un combat de combat libre

Quelle sont les différentes fins possibles lors d’un combat de MMA ?

[modifier] Avant la limite

  • Knock Out (KO) – Un adversaire est complètement ou pratiquement inconscient suite à des frappes et le combat est arrêté car la personne se trouve dans un état où elle est complètement incapable de se défendre.
  • Technical Knockout (TKO) – Un KO technique (TKO) est une situation ou un combattant est dans l’incapacité technique de poursuivre normalement le combat. Beaucoup de situations peuvent mener a un TKO. L’une d’entre elles est l’arrêt par l’arbitre. Lorsqu’un combattant reçoit trop de coups et qu’il n’arrive plus à se défendre, l’arbitre intervient pour arrêter le combat, afin de préserver la santé du combattant, dans le cas contraire les coups pourrait l’amener au KO complet. Par exemple, un combattant n’arrivant plus à faire face à un ground and pound trop intense, une douleur persistante et visible due par exemple à trop de low-kicks reçus, une déferlante de coups debout amènera l’arbitre à stopper le combat quel que soit l’avis du combattant afin de préserver sa santé.

Une coupure est une autre situation menant au TKO, en cas de coupure trop importante provoquée par un coup, l’arbitre, avec l’avis des médecins, peut décider de stopper le combat. Lorsque les hommes de coin jettent l’éponge/la serviette (throw towel) pour stopper le combat, et donc abandonner. Ceci peut être dû à une douleur persistante (côte cassée par exemple) qui l’empêche de combattre normalement, ou à une trop grande différence de niveau entre les deux combattants, l’un recevant une trop grosse "punition", son coin décidera d'abandonner.

  • Soumission – Situation où un combattant est physiquement forcé d’abandonner, de “taper” de la main sur son adversaire (souvent 3 fois) pour signaler sa défaite, suite à une clé exercée sur lui ou une technique d'étranglement (sanguin ou respiratoire) par son adversaire.

Un combattant peut aussi signaler à l’arbitre le désir d’arrêter de lui-même le combat verbalement (Verbal Submission).

  • Technical Submission – Est déclaré Technical Submission lorsque l’arbitre décide de mettre fin au combat lorsqu’il considère que le combattant qui subit la soumission/la clé est trop engagé et que l’articulation, le muscle, ou que le combattant va s’évanouir, alors même que celui-ci n’a pas taper trois fois (abandon).
  • Disqualification (DQ) – Lorsque qu’un combattant viole délibérément une règle de l’organisation en portant par exemple un coup interdit (soccer-kicks, stomps* à l’UFC par exemple mène à une disqualification. [stomp : frappe en marteau]
  • Technical Decision (TD) (Unanime, Partagé) – Lorsque par exemple un combattant est dans l’incapacité de continuer le combat suite à un accident arrivé non intentionellement. Les juges choisissent alors un vainqueur. Par exemple un combattant s’ouvre la tête en tombant du ring, les docteurs l’empêchent de continuer le combat, le combat est donc arrêté comme s'il avait atteint la limite de temps et les juges donnent leur décision.
  • Technical Draw (Unanime, Partagé) – Même situation, mais le draw est déclaré.
  • No contest (NC) – Coupure non intentionnelle due à un coup irrégulier ou test positif aux produits illicites à l'issue d'une victoire, ou demande d’annulation de décision par un combattant qui considère que l’arrêt du combat a été prématuré, etc.

[modifier] Sur décision

  • Unanimous Decision (UD) – Décision unanime, les 3 juges donnent le même avis.
  • Split Decision (SD) – Décision partagée, 2 juges sont du même avis, 1 de l’avis contraire.
  • Majority Decision (MD) – Décision à la majorité, 2 juges sont du même avis, 1 donne égalité.
  • Unanimous Draw – Egalité unanime, 3 juges donne l'égalité.
  • Split Draw – Egalité partagée, 1 juge donne la victoire pour un combattant, 1 autre la défaite à ce même combattant, et le dernier l'égalité.
  • Majority Draw – Egalité à la majorité, 2 juges donnent l'égalité, le troisième une victoire à l’un des 2 fighters.

[modifier] Principales organisations

L'UFC et le Pride FC(qui a été racheté en 2007 par L'UFC) sont les deux plus grosses organisations mondiales de combat libre. En Europe, le Cage Rage anglais propose également des affiches de haut niveau.

  • Sur tapis :
    • Combat libre WKA

[modifier] Lexique anglais francais de combat libre

De très nombreux termes de MMA sont utilisés sous leur formes anglophones et ne sont pas traduits littéralement. Par exemple les termes takedown, ground and pound ou bien clinch sont couramment utilisés tel quel par les initiés.

Icône de détail Article détaillé : Vocabulaire du combat libre.

[modifier] Quelques champions de combat libre célèbres

Antonio Rodrigo Nogueira « Minotauro »
Antonio Rodrigo Nogueira « Minotauro »

Classés par ordre alphabetique, voici quelques combattants ayant marqué le monde du combat libre.

De plus il est le seul a avoir gagné les deux ceintures poids lourds du PRIDEFC (2002-2004) et de l'UFC (02/02/2008)

[modifier] Top 10

Classement sur le site de MMAWeekly[1].

[modifier] Top 10 - Poids lourds

D'après MMAWeekly, mis à jour janvier 2008

  1. Fedor Emelianenko
  2. Antonio Rodrigo Nogueira
  3. Randy Couture
  4. Tim Sylvia
  5. Gabriel Gonzaga
  6. Andrei Arlovski
  7. Mirko Filipovic, dit « Cro Cop »
  8. Fabricio Werdum
  9. Aleksander Emelianenko.

[modifier] Top 10 - Poids mi lourds

Limite de poids : 205 livres.

D'après Mmaweekly, mis à jour Février 2008.

[modifier] Top 10 - Poids moyen

Limite de poids : 185 livres.

D'après MMAWeekly, mis à jour Février 2007.

[modifier] Top 10 - Poids welterweight

Limite de poids : 170 livres.

D'après MMAWeekly, mis à jour Février 2007.

[modifier] Top 10 - Poids lightweight

Limite de poids : 160 livres.

D'après MMAWeekly, mis à jour Février 2007.

[modifier] FAQ sur le combat libre

Voir aussi en anglais, le Sherdog FAQ. [2]

[modifier] Quelle a été la plus grande affluence pour un événement de combat libre ?

Le 28 août 2002, au National Stadium de Tokyo, une co-promotion entre le K-1 et le Pride, dénommée le Pride Dynamite/Shockwave, se déroula devant plus de 90.000 spectateurs et beaucoup plus encore de téléspectateurs avec le pay per view.

[modifier] Combien de personne sont décédées en combat libre?

Le combat libre se flatte d'un très faible nombre d'accidents graves ou mortels. Dans toute l'histoire du combat libre moderne, depuis le 1er UFC en 1993, aucune personne n'est décédée lors d'un événement officiel.

En ce qui concerne les évèvements non officiels, dans lesquels aucune visite médicale n'est nécessaire, on recense quelques décès à ce jour. Le premier accident mortel est celui de Douglas Dedge[3],[4], décédé lors d'un tournoi non officiel à Kiev en Ukraine, lors de l'International Super Challenge le 16 mars 1998. D'après un ami proche, il présentait avant son combat des troubles neurologiques qui l'auraient empêchée de participer à un tournoi aux USA.

Le combat libre est souvent comparé à la boxe anglaise, connue pour être particulièrement dangeureuse. Ainsi on recense en 2006, tout au long de l'histoire de la boxe, un nombre de morts égal à 1326 [5]. En Suède, pays où la boxe professionnelle est interdite car jugée trop dangeureuse, les compétitions de combat libre sont pourtant autorisées.

Par rapport aux premiers tournois, où presque tous les coups étaient permis, où les catégories de poids n'existaient pas, où les combattants pouvaient enchainer jusqu'à trois combats d'affilés dans la même soirée, les règles actuelles ont bien changé, allant dans le sens de la protection des combattants. Ainsi certains coups trop dangereux ont été supprimés, des catégories de poids et des tests médicaux ont été instaurés, et des contrôles antidopage sont demandés dans certains grands tournois.

[modifier] Quels combattants de combat libre ont remporté une médaille Olympique ou un Championnat NCAA ?

  • NCAA Championship: Royce Alger (x2), Mark Coleman, Alan Fried, Mark Kerr, Josh Koscheck, Kenny Monday, Kevin Randleman (x2), Mark Schultz (x3), Mike Van Arsdale
  • Olympic Silver (Freestyle): Kenny Monday, Townsend Saunders
  • Olympic Gold (Freestyle): Kevin Jackson, Kenny Monday, Mark Schultz
  • Olympic Bronze (Greco-Roman): Rulon Gardner
  • Olympic Silver (Greco-Roman): Matt Lindland
  • Olympic Gold (Greco-Roman): Rulon Gardner, Karem Ibrahim
  • Olympic Gold (Judo) : Pawel Nastula, Hidehiko Yoshida

[modifier] Pourquoi le combat libre est-il interdit en France ?

Les compétitions officielles de combat libre restent interdites en France, alors qu'elles sont autorisées dans d'autres pays, en Asie, aux États-Unis ou même en Europe.

Dans un article paru dans le journal Le Monde en mai 2006 [6], on apprend que pour justifier l'interdiction du free fight en France, « le ministre des sports, Jean-François Lamour, s'appuie sur une recommandation du Conseil de l'Europe de 1999, estimant que "la violence et les actes barbares et sauvages commis au nom du sport sont dénués de valeur sociale dans une société civilisée qui respecte les droits de l'homme". Le veto a été étendu, début 2006, aux chaînes de télévision par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), lequel considère que la retransmission est "susceptible de nuire gravement à l'épanouissement physique, mental ou moral des mineurs". Eurosport et Multivision ont ainsi dû mettre un terme à leurs programmes. »

Dans le même article, concernant le free fight en dehors des compétitions, on apprend que « les techniques utilisées sont celles de sports dûment réglementés, les autorités ne peuvent pas non plus interdire les entraînements en France. Paradoxe qui aboutit à la naissance, en toute légalité, de plusieurs clubs français consacrés au free fight. »[6].

[modifier] Ce que pensent les pratiquants au sujet de la violence apparente de leur sport

Certaines compétitions, dont le célèbre UFC américain ou le Cage Rage anglais, utilisent une aire de combat entourée d'une cage, essentiellement dans le but de dramatiser le spectacle. Cet accessoire, symbolisant le fait que les combattants ne peuvent s'enfuir du ring, est controversé et certains n'y voient qu'une apologie à la violence[7]. Pourtant certains combattants défendent l'utilisation d'une telle mise en scène : « Cela réveille des instincts primaires. Moi, je me sens bien dedans », confie Jean-François Lenogue, un combattant français, comédien dans la vie[6].

Lorsqu'on demande à Cyrille Diabaté s'il se considère comme un barbare, il répond « Notre sport n'est pas de la bagarre de rue. Le free fight n'est pas aussi violent qu'il en a l'air. La variété des techniques (frappes, projections, clés...) réduit le nombre d'impacts et il est possible de gagner une rencontre sans asséner un coup. L'arbitre doit aussi arrêter le combat dès qu'un participant n'est plus en mesure de se défendre. Quant à ces fameux coups donnés, d'une position à genoux sur un homme à terre, leur puissance est moindre que s'ils étaient donnés debout, avec tout le poids du corps ». Pour lui, le combat libre serait "de la rigolade" comparée à la boxe professionnelle où il n'y a qu'une seule cible à atteindre, la tête[6].

[modifier] Voir aussi

[modifier] Références

  1. Classement des dix meilleurs combattants, classés selon les catégories de poids, sur le site http://www.mmaweekly.com
  2. Sherdog FAQ pour le chapitre FAQ sur le combat libre, sur http://www.sherdog.net
  3. Death and MMA, par Brian Kodi, April 20th 1998, sur http://bjj.org/editorials/19980420-death/ « Mr. Dedge's death inevitably brings up the issue of safety in NHB. MMA (mixed martial arts) events are inherently dangerous. Death, which is not uncommon in many other "safer" athletics, is inevitable in NHB. Those who tout NHB as a safer sport than boxing should take note of the following: Kevin Neuendorf, a media and public relations assistant at USA Boxing, the governing organization for U.S. amateur boxing says that in 1992, the last year for which he had complete statistics, USA Boxing put on 23,528 bouts, and there were 87 insurance claims for injuries and two for deaths. And these are only amateur bouts. The number of pro boxing fights around the world very likely far exceeds this number. The American Journal of Medical Association (JAMA) puts boxing deaths at a rate of 0.13 per 1,000... UFCs (ultimate fighting competitions) have been around since 1993 with an average of 7 fights per event and 5 shows per year. The total number of UFC matches has not exceeded 180 in 5 years. Conservatively speaking, if there were 20 additional NHB organizations since 1993 with roughly the same number of fights as the UFCs, the sum of all MMA fights worldwide in 5 years would be under 3,780 and there's already one accounted death. While it may be too early to tell, MMA risk for death appears to be at least two times higher than that of boxing." »
  4. Risk and Injuries in Contact Fighting, Journal of Combative Sport, Août 2004, par Joshua Landa, MD.
  5. Pain, lots of blood symbols of MMA. Fighters, promoters recognize danger involved in sport. « The Journal of Combative Sport reported that as of April, there have been 1,326 deaths related to boxing. »
  6. abcd Les gladiateurs du «free fight», article publié dans Le Monde le 21 Mai 2006, par Frédéric Potet.
  7. Les gladiateurs du «free fight», article publié dans Le Monde le 21 Mai 2006, par Frédéric Potet. « "Se battre dans une cage, cela n'apporte rien sur le plan sportif. C'est l'apologie de la violence", déplore-t-on dans l'entourage de M. Lamour. Pas question, partant de là, d'autoriser une activité qui risquerait de proliférer dans des zones où la violence est déjà largement enracinée, comme en banlieue. »

[modifier] Sources

(en)

[modifier] Liens internes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur le combat libre.

[modifier] Liens externes

(en)


(fr)