Combat des Trente

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Combat des Trente

Penguilly l'Haridon: Le Combat des Trente
Informations générales
Date 26 mars 1351
Lieu « chêne de Mi-Voie », entre Ploërmel et Josselin
Issue Victoire du parti de Blois
Belligérants
Parti de Blois:
Bretons
Parti de Montfort:
vingt Anglais
six Bretons
quatre Allemands
Commandants
Jean de Beaumanoir Robert de Bembrough
Forces en présence
30 chevaliers ou écuyers 30 chevaliers ou écuyers
Pertes
4 morts 8 morts
Guerre de Cent Ans
Guerre de Succession de Bretagne
La Roche-DerrienCombat des TrenteMauronAuray

Pendant la guerre de Succession de Bretagne, Josselin est aux mains de Jean de Beaumanoir, partisan de Charles de Blois alors que Ploërmel est tenu par l'Anglais Robert de Brandenburg (ou Bramborough), partisan des ducs de Bretagne de la maison de Montfort. Un jour que Beaumanoir se rendit traiter avec Brandenburg, il aperçoit des paysans bretons maltraités par des soldats anglais. Outré, il s'en plaint à son adversaire. La dispute qui s'ensuit conduit les deux hommes à déterminer les modalités d'un duel destiné à régler l'attribution du territoire.

Le 26 mars 1351, un combat épique se déroule près du « chêne de Mi-Voie », entre Ploërmel et Josselin. Les trente Bretons de Jean de Beaumanoir s'immortalisent en luttant contre les trente hommes commandés par Brandenburg (Anglais, Allemands, Flamands et Bretons). Parmi ces derniers figurent le célèbre aventurier Croquart ainsi que Robert Knolles. Brandenburg et huit de ses hommes sont tués ainsi que six hommes de Beaumanoir (sans compter ceux qui décèderont de leurs blessures)[1]. D'après la légende, le chef des Bretons aurait, épuisé par la chaleur, le combat et le jeûne, réclamé à boire, ce à quoi son compagnon Geoffroy du Bois lui aurait répondu « Bois ton sang, Beaumanoir, la soif te passera ». Cette parole demeurera la devise des Beaumanoir. Les Anglo-Bretons survivants se rendent car il serait déloyal de priver les vainqueurs du bénéfice des rançons[1]: dans la guerre féodale on ne cherche pas à tuer sur le champ de bataille mais à rentabiliser sa campagne en capturant de riches prisonniers[2].

Croquart est déclaré meilleur combattant pour les Anglo-bretons, Tinténiac étant, pour sa part, considéré comme le meilleur parmi les bretons.

Malheureusement l'issue du combat ne règle rien et les garnisons anglaises continueront à traiter la région en pays conquis, l'exploitant et la rançonnant durement.

[modifier] Les combattants

Camp breton

  • Olivier Arrel
  • Geoffroy de Beaucorps
  • Jean de Beaumanoir, sire de Beaumanoir, connétable de Bretagne, Gouverneur de Josselin
  • Caro de Bodegat
  • Geoffroy du Bois
  • Hugues Catus (dit Huguet Trapus ou Huet de Captus)
  • Even Charruel
  • Olivier de Fontenay
  • Louis de Goyon-Miniac
  • Olivier de Keranrais
  • Alain de Keranrais
  • Guillaume de la Lande
  • Geslin Lanloup
  • Guillaume de la Marche
  • Geoffroy de Mellon, originaire de Pacé (Ille-et-Vilaine), qui fut le premier mort du combat
  • Guillaume de Montauban
  • Olivier de Monteville
  • Maurice du Parc
  • Arthur le Coq (chevalier de la Seudre)
  • Tristan de Pestivien
  • Guyon de Pontblanc
  • Geoffroy Poulart
  • Robin Raguenel
  • Simonet Richard (ou Pachard)
  • Geoffroy de la Roche (fait chevalier par Beaumanoir, durant le combat)
  • Guy de Rochefort
  • Jean Rouxelot
  • Huon de Saint-Hugeon
  • Jehannot de Serent
  • Alain de Tinténiac
  • Jean de Tinténiac
  • Maurice de Tréziguify
  • Geslin de Trésiguidy (frère du précédent)


Camp britto-anglais
  • Robert de Bembrough ou Bembro, capitaine de Ploërmel

Chevaliers :

Écuyers :

  • Richard Gaillard
  • Hugues Gaillard
  • Huceton Clemenbean
  • Hennequin de Guenchamp
  • Renequin Hérouard
  • Hennequin Lemareschal
  • Raoulet d'Aspremont
  • Croquart l'Allemand
  • Gaultier l'Alemant
  • Bobinet Melipart
  • Jehan Roussel
  • Thomas d'Agworth
  • Hulbité
  • Helecoq
  • Le Musart
  • Robin Adès
  • Perrot Gannelon
  • Raoul Prévot
  • Jean Plesington
  • Guillemin le Gaillard
  • Rango le Couart
  • Dardaine
  • Ropefort
  • Isannay
  • Jennequin Taillard

[modifier] Notes et références

  1. ab Jean Favier, La guerre de cent ans, Fayard 1980, p. 140
  2. Michel Balard, Jean-Philippe Genet et Michel Rouche, Le Moyen Âge en Occident, pp.231-232
Guerre de Cent Ans
BataillesSiègesChevauchées
Souverains français et anglaisTraités de paixGrands capitaines
Armagnacs et BourguignonsJacquerie
Guerre de Succession de BretagnePremière guerre civile de Castille