Combat d'Abtao

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Combat d'Abtao
Combat d'Abtao
Les frégates espagnoles au combat d'Abtao
Informations générales
Date 7 février 1866
Lieu Îles Chiloé
Issue Succès tactique péruano-chilien
Belligérants
Pérou Pérou
Chili Chili
Espagne Espagne
Commandants
Capitaine Manuel Vilar capitaine Claudio Alvar Gonzales
commandant Juan Topete
Forces en présence
1 frégate
2 corvettes
1 goélette
2 frégates
Pertes
2 tués
1 blessés
avaries mineures[1]
pas de pertes humaines
graves avaries sur les deux frégates[2]
Guerre hispano-sud-américaine (1865-1866)
Le paramètre "batailles" est ici obligatoire. Consultez la syntaxe pour mettre à jour la section.

La Bataille d'Abtao est livrée le 7 février 1866 près des îles Chiloé, lors de la première guerre du Pacifique ou guerre hispano-sud-américaine ou des îles Chincha (1865-1866). Elle oppose une flotte péruano-chilienne, commandée par le capitaine Manuel Villar, à deux frégates à vapeur espagnoles et se termine, après un duel d'artillerie, par la retraite de ces dernières.

Sommaire

[modifier] Navires engagés

  • Pérou:
    • Frégate Apurímac, capitaine Manuel Villar
    • Corvette América, lieutenant Benjamin Mariategui
    • Corvette Unión, lieutenant Miguel Grau
  • Chili:
    • Goëlette Covadonga, lieutenant Manuel Thomson
  • Espagne:
    • Frégate Villa de Madrid, capitaine Claudio Alvar Gonzales
    • Frégate Reina Blanca, commandant Juan Topete

[modifier] La bataille

Combat d'Abtao.
Combat d'Abtao.

Les quatre navires alliés ont été envoyés au sud du Chili, où ils doivent protéger l'arrivée de deux nouveaux cuirassés achetés en Europe par le Pérou. Ils sont positionnés dans le canal de Challahué, entre l'Île Abtao et le continent. Cette escadre est placée sous le commandement du capitaine de vaisseau péruvien Manuel Villar. Celui-ci remplace le commandant chilien, le capitaine de vaisseau Juan Williams Rebolledo, qui est parti à Ancud le 5 février avec la corvette Esmeralda, pour prendre des vivres et du charbon pour les corvettes Unión et América, arrivées du nord le jour précédent. Les navires alliés et les deux frégates espagnoles combattirent à distance, sans que les dernières puissent entrer dans le canal. Les adversaires s'infligèrent d'importants dégâts lors de la bataille, les pires étant toutefois subis par les deux frégates espagnoles. Touchée à 16 reprises, la Reina Blanca a sa ligne de flottaison sérieusement endommagée. Moins atteinte, la Villa de Madrid a néanmoins reçu 11 impacts. Les capitaines espagnols considérèrent que prolonger le combat dans ces conditions était très imprudent, alors surtout que les eaux dans lesquelles évoluent les bâtiments alliés sont peu profondes et très dangereuses pour les navires ibériques au tirant d'eau important. Peu concluant par ses résultats stratégiques, le combat s'achève par la retraite des navires espagnols qui se retirent en direction de Valparaíso. Tactiquement, c'est cependant un succès incontestable pour la flotte péruano-chilienne[3], qui a non seulement soutenu avec efficacité l'attaque des frégates espagnoles mais les a surtout obligées à abandonner le champ de bataille.


[modifier] Notes

  1. Scheina, Latin's American Wars page 337
  2. Scheina, Latin's American Wars page 337
  3. Navegahispania-Web de la gloriosa Armada Española, http://galeon.com/navegahispania/batallas/pacifico.htm

[modifier] Sources

  • Pierre Razoux, Le Chili en Guerre, Economica, 2005.
  • Robert L. Scheina, Latin America's Wars, the age of Caudillo, 1791-1899, Brassey's, Inc, Dulles, Virginia, 2003, ISBN 1574884506


[modifier] Liens externes


Autres langues