Collégiale Notre-Dame de Mantes-la-Jolie

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La Collégiale vue de l'île de Limay
La Collégiale vue de l'île de Limay
La Collégiale peinte par Corot (musée des Beaux-Arts de Reims)
La Collégiale peinte par Corot (musée des Beaux-Arts de Reims)


La Collégiale Notre-Dame est une église gothique des XIIe et XIIIe siècles située à Mantes-la-Jolie (Yvelines, France) en bord de Seine. Elle fut classée monument historique en 1840.

Cette église ressemble à Notre-Dame de Paris par le style et par son élévation sur trois niveaux. C'est une nef simple, encadrée de bas-côtés, sans transept, qui se termine côté est par une abside entourée d'un déambulatoire et de neuf chapelles rayonnantes construites au XIIIe et XIVe siècles. La façade orientée vers l'ouest est percée de trois grands portails sculptés surmontés d'une rosace. cette disposition s'inspire du modèle de la cathédrale de Laon. Le portail central dédié à la Vierge a été endommagé pendant la révolution.

Sommaire

[modifier] Histoire

Commencée vers 1150, elle fut achevée vers 1350 après plusieurs campagnes de travaux. les travaux commencèrent par l'implantation d'une plate-forme au Nord et les murs extérieurs avec les trois portails. La tour sud fut construite vers 1250 et la tour nord vers 1510.

Collégiale Notre-Dame
Collégiale Notre-Dame
La Collégiale peinte par Corot, vue de l'île de Limay
La Collégiale peinte par Corot, vue de l'île de Limay

Pendant la Révolution française la collégiale est gravement endommagée. En particulier, de nombreuses statues de la façade ont été mutilées en 1794. L'édifice a été alors alors converti en « temple de la raison », puis est devenu successivement une fabrique de salpêtre et un arsenal.

Après la signature du Concordat en 1801, quelques travaux de restauration d'urgence ont été réalisés.

Une campagne de restauration importante est menée ensuite durant le XIXe siècle. La restauration de la tour Nord est réalisée de 1851 à 1855 sous la direction d'Alphonse Durand, architecte de Mantes-la-Jolie, élève de Viollet-le-Duc. Il décida de la reconstruire à l'identique de la tour Sud, outrepassant quelque peu le principe d'une restauration.

Le 30 mai 1944, un important bombardement aérien allié, visant le pont de Mantes, détruit une grande partie du vieux centre de Mantes-la-Jolie. La collégiale est légèrement touchée.

La toiture a été entièrement refaite en 2001 et 2002. Ces travaux ont nécessité la pose de 44 650 tuiles vernissées. La rosace a été restaurée en 2003.

[modifier] Dimensions

La collégiale de Mantes-la-Jolie a des dimensions proches de celles de la cathédrale de Senlis.

  • Longueur totale : 67,70 m ;
  • longueur de la nef et du chœur : 57,70 m ;
  • largeur de la nef : 11,75 m ;
  • hauteur sous voûtes : 29,90 m ;
  • hauteur des tours : 54,40 m. ;
  • largeur de la façade : 29,70 m.

[modifier] Le portail des échevins

Situé à droite de la façade, ce portail très richement décoré, a été construit en 1300 à la demande des échevins de la ville. Il ressemble par sa composition et son style au portail sud la Calende de la cathédrale de Rouen. Il fut gravement endommagé lors de la Révolution. Il a perdu notamment les statues des ébrasements en partie basse et une partie de la décoration du tympan où les têtes des statues ont disparu.

Portail des échevins
Portail des échevins

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Notre Dame de Mantes la Jolie, Thomas Schwob et Cédric Sidobre, éditions Italique, 2007.
  • La collégiale Notre Dame de Mantes la Jolie, Robert Bailly, édition financée par le conseil général des Yvelines et la ville de Mantes-la-Jolie, 1980.
  • La collégiale de Mantes, Jean Bony, dans Congrès archéologique de France (104e session), Paris, 1947.
  • L'église Notre-Dame de Mantes, André Rhein, Paris, 1932.

[modifier] Liens externes