Club de Clichy

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Le Club de Clichy est un club formé au lendemain de la chute de Maximilien de Robespierre, le 9 thermidor an II (27 juillet 1794).

Ce club était constitué au départ de députés de la Convention qui, presque tous avaient été arrêtés durant la Terreur. Après une période de sommeil, le club commence à jouer un rôle important au début du Directoire. Il est le point de ralliement des nouveaux députés de tendance républicaine modérée, mais aussi de partisans d'une restauration de la monarchie. Il accueille aussi d'anciens conventionnels de droite.

C'est dans un local au bas de la rue de Clichy que ce club se forma après la chute de Robespierre. Il était constitué au départ de députés qui, presque tous, avaient été arrêtés sous la Terreur. On dit qu'ils se saluaient à la guillotine, c’est-à-dire en penchant d'un coup sec la tête en avant, le reste du corps restant droit. On y trouvait Mathieu Dumas, Camille Jordan, Pierre Paul Royer-Collard, le général Willot, etc. A la fermeture du Club des Jacobins en novembre 1794, le danger provenant de l'extrême gauche s'estompant, les membres les plus républicains du club de Clichy le quittèrent, ne sentant plus la nécessité d'un groupe de pression contre un danger presque disparu.

Après une période de sommeil, le club de Clichy recommence à jouer un rôle important au début du Directoire. Il est le point de ralliement des nouveaux députés de tendance républicaine modérée comme Siméon ou Tronson-Ducoudray, mais aussi de partisans d'une restauration de la monarchie comme Imbert-Colomès ou Lémérer. Il accueille aussi d'anciens députés de la Convention de droite comme François-Antoine de Boissy d'Anglas et Henry-Larivière. Le club de Clichy entretient d'étroits rapports avec la presse de droite, L'Éclair, Le Véridique, Le Messager du soir, Les nouvelles politiques.

Après les élections de 1797, le club de Clichy semble en position de dominer les Conseils grâce aux nouveaux députés, puisqu'il compte environ 300 élus sur 750 au total. La division se fait entre partisans intransigeants du rétablissement de la royauté autour de Gilbert-Desmolières qui entraîne quelques 80 députés, tandis que les modérés réunis autour de Mathieu Dumas essaient d'éviter l'affrontement avec le Directoire. Le club de Clichy parvient à retrouver son unité pour faire élire Balthazar François Barthélémy, son candidat au Directoire. Le Coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) marque la fin de son existence et un certain nombre de ses membres sont déportés en Guyane.

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