Claude-Ignace Laurent

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Claude-Ignace Laurent (1761-1819) a été nommé évêque de Metz entre 1811 et 1815.

[modifier] Biographie

Il naît à Chaumont en Bourgogne le 14 janvier 1761. Il fait ses étude à Paris au séminaire des Trente-Trois[1]. Il est ensuite quelque temps professeur[2].

Alors curé de Frétigny, il publie le 13 mai 1789 sous pseudonyme à Paris un Essai sur réforme du clergé par un vicaire de campagne. Première partie. Du clergé séculier. Ce livre était destiné à éclairer les Etats-Généraux sur la question de la réforme du Clergé. Malgré l'accueil favorable que reçu alors son ouvrage dans les millieurx révolutionnaires, il renonce à publier deux autres volumes qu'il avait prévu d'écrire, l'un consacré au clergé régulier, l'autre aux universités, collèges et séminaires[3].

L'abbé Augustin Barruel publie une critique de son jouvrage dans le numéro de juillet 1789 du Journal ecclésiastique, Laurent lui répond dans le numéro d'octobre, affirmant regretter les accusations contre le haut clergé qui sont présentes dans son ouvrage[1].

En 1791 toujours Curé de Fretigny, il refuse de prêter serment et est remplacé peu après par un prêtre constitutionnel[4].

Il loge quelque temps au collège de Navarre. Il est arrêté le 30 août 1792 et conduit au séminaire Saint-Firmin[5]. Il échappe aux massacres du 3 septembre 1792 en se cachant dans un grenier[4] et est mis en sûreté par une patrouille de la garde nationale de la section du Panthéon-Français[5].

Il s'exile ensuite en Espagne. Le 19 aout 1794 il obtient de dix anciens prêtres du diocèse de Chartes alors en exil en Angleterre, une lettre qui atteste de ses positions antirévolutionnaires[4]

De retour en France il enseigne quelque temps puis est nommé curé de la paroisse Saint-Leu à Paris vers 1802[2].

Le 21 octobre 1810 il est nommé pour remplacer Jean-Baptiste Duvoisin à l'éveché de Nantes, puis celui-ci restant sur Nante il est nommé le 5 janvier 1811 à l'évêché de Metz[2] en remplacement de Gaspard-André Jauffret qui a été nommé archevêque d'Aix-en-Provence.

Sa nomination n'ayant pas été reconnues par le pape Pie VII, à la Restauration Mgr Jauffret est rétabli dans son poste d'évêque de Metz et Laurent est muté à la cure de Sedan[2].

Pendant les Cent-Jours il retourne à Paris pour tenter de recouvrer l'évêché de Metz[2]. Il parvient ensuite à retourner dans sa paroisse de Saint-Leu.

Il est mort le 3 juillet 1819.

[modifier] Références

  1. ab L'ami de la religion et du roi, n° 566 12 janvier 1820
  2. abcde L'ami de la religion et du roi, n° 517 24 juillet 1819
  3. Les supercheries littéraires dévoilées, galérie des auteurs apocryphes, Joseph Marie Quérard 1852
  4. abc L'ami de la religion et du roi, n° 522 11 aout 1819
  5. ab Les martyrs de la foi pendant la révolution française, Abbé Aimé Guillon 1821 p204-205

[modifier] Voir aussi