Christian Charrière-Bournazel

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Christian Charrière-Bournazel
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Naissance 1947
à Paris, France
Nationalité France France
Profession Avocat
Occupation Bâtonnier de l'ordre des avocats de Paris
Formation Droit de la presse
Autres fonctions Dirigeant de la LICRA, ancien membre du Conseil de la concurrence

Maître Christian Charrière-Bournazel est un avocat français né en 1947 et Bâtonnier de l'ordre des avocats du barreau de Paris depuis le 1er janvier 2008.

Sommaire

[modifier] Carrière professionnelle

Fils et petit-fils d'avocats, titulaire d'un Diplôme d'enseignement supérieur en droit de la propriété littéraire, artistique et industrielle, ainsi que d'une maîtrise de lettres classiques à la Sorbonne, il devient avocat au barreau de Paris en 1973, et s'investit dès cette date dans l'activité syndicale du Barreau et intègre l'Union des jeunes avocats (UJA), dont il est membre, durant dix ans, de la commission permanente.

Il intègre, entre 1973 et 1978 le cabinet de l'avocat (et futur ministre) Roland Dumas, et est élu premier secrétaire de la Conférence du stage en 1975. Il a occupé de nombreuses responsabilités au sein du Barreau de Paris jusqu'à son élection à la fonction de bâtonnier.

Spécialiste du droit de la presse, il a été le défenseur de Bruno Gaccio en 2001 contre Jacques Blanc[1]. En 2008, il prend la défense de Jérôme Kerviel [2].

Le 26 avril 2001, il est nommé par Laurent Fabius membre du Conseil de la concurrence, au titre des personnalités qualifiées dans les secteurs de la production, de la distribution, de l'artisanat, des services ou des professions libérales[3]. Il occupe cette fonction jusqu'en 2008.

[modifier] Avocat engagé

[modifier] Engagement associatif

Observateur judiciaire pour la Fédération internationale des droits de l'homme depuis 1981, Christian Charrière-Bournazel a également été président, de 2002 à 2008, de la fédération de Paris de la LICRA, dont il est membre, depuis 1987, du comité directeur, et l'un des avocats.

[modifier] Les affaires Barbie et Papon

Aux côtés de plusieurs avocats au nombre desquels Roland Dumas et Serge Klarsfeld, mais également d'Alain Jakubowicz ou Joë Nordmann, il participe, au nom de la LICRA au procès de Klaus Barbie pour Crimes contre l'humanité en 1987 devant la Cour d'assises du Rhône, à Lyon.

Il retrouve ses confrères Alain Jakubowicz et Joë Nordmann, ainsi que Gérard Boulanger et d'autres pour le procès de Maurice Papon[4], en 1997, devant la Cour d'assises de la Gironde en 1997 à Bordeaux.

[modifier] Exigence d'éthique

Lors de la campagne pour le bâtonnat de l'ordre, Christian Charrière-Bournazel s'est fortement engagé pour plus d'éthique, pour une lutte contre les inégalités hommes-femmes, et pour les libertés publiques.

Ainsi, le 12 juin 2006, il organise une soirée débat autour du film « Le Procès de Bobigny », où il est accompagné d'Anouk Grinberg, de Gisèle Halimi et de Caroline Mécary. A l'occasion de cette rencontre, il fait la promotion de « l'enracinement de l'avocat dans une éthique qu'il ne transgresse jamais dans son intérêt personnel. En même temps qu’il est vigilant sur les droits et les libertés, car il est garant du droit et gardien des libertés », dénonçant « des comportements, dans ce barreau, que le bâtonnier et l'Ordre ne doivent pas tolérer. La discrimination par les honoraires est insupportable et constitue une faute contre la délicatesse. Le fait de ne pas accepter une collaboratrice sous prétexte qu'elle est enceinte ou risque de l'être, de la faire partir à cause de cela, est une faute grave contre la confraternité » [5].

Lors de son discours de confirmation, le 4 décembre 2007, il dénonce « le dogme de la libre concurrence qui condamne tout ce qui nous distingue comme une entrave, tout ce qui nous est spécifique comme une insupportable dérogation à la grisaille générale »[6]

[modifier] Notes et références

[modifier] Liens externes