Cheroot
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Le Cheroot (ou Stogie) est un cigare coupé aux deux extrémités au cours de la fabrication. Ils peuvent être fabriqués mécaniquement à bas prix, ce qui leur assure une grande diffusion. Les stogies ont une longueur de 9 à 16 cm, et un diamètre d'environ 1,3 cm.
Le mot cheroot vient du français cheroute, lui-même issu du tamoul curuttu/churuttu/shuruttu - rouleau de tabac. Il serait passé en français au début du XVIe siècle, à l'occasion des premières implantations françaises dans le sud de l'Inde.[1]
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[modifier] Aux États-Unis
Mark Twain était un grand amateur de stogies. C'est aujourd'hui aussi le cas de Rush Limbaugh, et du cinéaste Francis Ford Coppola, qui possède sa propre marque de stogies.
[modifier] En Asie
Les cheroots sont très populaires en Birmanie et en Inde ; il l'étaient aussi parmi les Britanniques au moment de l'Empire. Dans la littérature anglosaxonne, ils sont souvent associés avec la Birmanie :
- « 'Er petticoat was yaller an' 'er little cap was green,
- An' 'er name was Supi-yaw-lat -- jes' the same as Theebaw's Queen,
- An' I seed her first a-smokin' of a whackin' white cheroot,
- An' a-wastin' Christian kisses on an 'eathen idol's foot: »
- —Rudyard Kipling, (1892) "Sur le route de Mandalay" dans les Barrack-room Ballads
- « Sa jupe était jaune et sa petite coiffe était verte,
- Et son nom était Supi-yaw-lat — exactement le même que la reine du roi Thibaw,
- Et quand je la vis la première fois, elle fumait un cheroot dans un fume-cigare blanc,
- Et gaspillait des baisers chrétiens au pied d'une idole païenne (...) »
Apparemment, l'usage du cheroot était aussi associé en Inde avec la résistance aux maladies tropicales. Verrier Elwin écrit en 1957 dans l'avant-propos de son livre Leaves from the Jungle: Life in a Gond Village (Feuilles de la jungle : La vie dans un village Gond) :
- « Une dernière chose me frappe en relisant les pages suivantes, c'est que je semble avoir passé beaucoup de mon temps à tomber malade. J'attribue cela au fait que j'étais alors non-fumeur. Depuis que je fume le cheroot, je n'ai pas eu une seule crise de malaria, et ma santé s'est énormément améliorée ces dernières années. » (Leaves from the Jungle: Life in a Gond Village, OUP 1992, p.xxix)
Il est possible que le parfum du cheroot, adhérant à la peau du fumeur et dissimulant l'odeur de sa sueur, qui attire les moustiques, ait contribué à le rendre moins attractif pour ceux-ci.
[modifier] Notes et références
[modifier] Liens externes
- A whackin' white cheroot
- Stogie Fresh: The art and science of storing and aging cigars
- Making cheroots
- Pennsylvania Cable Network plant tour of Avanti cigar