Cheroot

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Mark Twain fumant un stogie
Mark Twain fumant un stogie

Le Cheroot (ou Stogie) est un cigare coupé aux deux extrémités au cours de la fabrication. Ils peuvent être fabriqués mécaniquement à bas prix, ce qui leur assure une grande diffusion. Les stogies ont une longueur de 9 à 16 cm, et un diamètre d'environ 1,3 cm.

Le mot cheroot vient du français cheroute, lui-même issu du tamoul curuttu/churuttu/shuruttu - rouleau de tabac. Il serait passé en français au début du XVIe siècle, à l'occasion des premières implantations françaises dans le sud de l'Inde.[1]

Sommaire

[modifier] Aux États-Unis

Mark Twain était un grand amateur de stogies. C'est aujourd'hui aussi le cas de Rush Limbaugh, et du cinéaste Francis Ford Coppola, qui possède sa propre marque de stogies.

[modifier] En Asie

Préparation de cheroots, Lac Inle, Birmanie.
Préparation de cheroots, Lac Inle, Birmanie.
Cheroots en vente à Nyaungshwe, Birmanie.
Cheroots en vente à Nyaungshwe, Birmanie.

Les cheroots sont très populaires en Birmanie et en Inde ; il l'étaient aussi parmi les Britanniques au moment de l'Empire. Dans la littérature anglosaxonne, ils sont souvent associés avec la Birmanie :

« 'Er petticoat was yaller an' 'er little cap was green,
An' 'er name was Supi-yaw-lat -- jes' the same as Theebaw's Queen,
An' I seed her first a-smokin' of a whackin' white cheroot,
An' a-wastin' Christian kisses on an 'eathen idol's foot: »
Rudyard Kipling, (1892) "Sur le route de Mandalay" dans les Barrack-room Ballads
« Sa jupe était jaune et sa petite coiffe était verte,
Et son nom était Supi-yaw-lat — exactement le même que la reine du roi Thibaw,
Et quand je la vis la première fois, elle fumait un cheroot dans un fume-cigare blanc,
Et gaspillait des baisers chrétiens au pied d'une idole païenne (...) »

Apparemment, l'usage du cheroot était aussi associé en Inde avec la résistance aux maladies tropicales. Verrier Elwin écrit en 1957 dans l'avant-propos de son livre Leaves from the Jungle: Life in a Gond Village (Feuilles de la jungle : La vie dans un village Gond) :

« Une dernière chose me frappe en relisant les pages suivantes, c'est que je semble avoir passé beaucoup de mon temps à tomber malade. J'attribue cela au fait que j'étais alors non-fumeur. Depuis que je fume le cheroot, je n'ai pas eu une seule crise de malaria, et ma santé s'est énormément améliorée ces dernières années. » (Leaves from the Jungle: Life in a Gond Village, OUP 1992, p.xxix)

Il est possible que le parfum du cheroot, adhérant à la peau du fumeur et dissimulant l'odeur de sa sueur, qui attire les moustiques, ait contribué à le rendre moins attractif pour ceux-ci.

[modifier] Notes et références

  1. Etymology of Selected Words of Indian Language Origin

[modifier] Liens externes


  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Cheroot ».
Autres langues