Château de Vaire-Le-Grand

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Château & jardin à la française de Vaire-Le-Grand
Ville
Vaire-Arcier
Pays
France
Type
Château
Style
Classique
Date de construction
1713
Hauteur
Architecte
Classement
Monument historique
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Le Château de Vaire-Le-Grand est un château du XVIIIe siècle de style Classique construit en 1713 dans la vallée du Doubs à Vaire-Arcier en Franche-Comté à 13 km au nord-est de Besançon. Le château et le jardin à la française ont été remarquablement restaurés et sont ouverts au tourisme durant l'été depuis 1992.

Sommaire

[modifier] Historique

A l'époque gallo-romaine un castrum couronne la butte rocheuse qui domine la vallée du Doubs, où est construit l'actuel château.

Un château fort fut édifié au XIe siècle par le seigneur Gauthier de Vare, vassal du Comté de Bourgogne.

Suite à la mort du duc de Bourgogne Charles le Téméraire en 1477, le roi Louis XI annexe le duché de Bourgogne de ce puissant ennemi indépendant et fait totalement anéantir les châteaux qui lui ont résisté dont celui ci.

En 1703, Gabriel Boisot, procureur général au Parlement de Besançon, œil et bras de Louis XIV (fils de Claude Boisot, intendant des fortifications de Franche-Comté qui aide Louis XIV à conquérir le Comté de Bourgogne alors vassal des Habsbourg rois d'Espagne) par la suite occupera la charge de premier président au Parlement de Besançon et obtiendra du roi le droit de rachat de la baronnie de Vaire, ce qui lui premettra d'assoir sa récente noblesse de robe. Le château fort est alors en ruine et il occupe l'imposante demeure de gauche à l'entrée de l'actuel château.

Jean-Antoine Boisot (fils de Gabriel Boisot) héritier des titres de baron et président de son père, entreprend de marquer son important rang social par la construction ruineuse du château actuel entre 1713 et 1717 et par l'aménagement du premier jardin à la française en Franche-Comté, directement inspiré du traité de Dézallier d'Argenville. Il finance le tout avec les 120 000 livres de dot de son épouse Marie Elisabeth Yacinthe Heuslin (fille du conseiller, secrétaire du Roi et Receveur général des finances de Soissons Michel Heuslin). Le style Classique de son château de plaisance est alors à la dernière mode parisienne directement inspiré du château de Champs-sur-Marne, qui fut occupé par la célèbre maîtresse de Louis XV Madame de Pompadour.

Les époux se séparèrent de corps en 1723 pour mésentente : Jean-Antoine Boisot est jugé par son épouse comme « jaloux, dure et près de ses intérêts » ce qui fut à l'origine d'un scandale éclaboussant le Roi. Madame Boisot dû se retirer au couvent d'Issy tandis que Jean-Antoine Boisot, ruiné et endetté par ses somptueux travaux, vendra le château aux nièces de sa tante maternelle, orphelines du baron Jean Jacques Pourcheresse d'Etrabonne, contre la jouissance de son domaine durant sa vie.

Simone Bonaventure Etiennette (seconde des trois sœurs) après avoir épousé le marquis Louis Badier de Verseille s'installera à Vaire-le-Grand dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.

En 1814 le prince Aloys de Liechtenstein à la tête de trois divisions de troupes autrichiennes installe son quartier générale au château durant six mois de la Campagne de France. Il fait créneler les terrasses ou il dispose ses pièces d'artilleries pour échanger des tires avec la grande armée de l'empereur Napoléon Ier très affaibli par sa désastreuse Campagne de Russie de 1812.

En 1817 la Comtesse Etiennette de Malarmey de Rousillon (nièce de la Marquise de Versaille Bonaventure) hérite du château et du domaine de 60 hectares de champs et de prés, de 157 hectares de bois, d'un moulin et d'une tuilerie qu'elle revend en 1819 aux familles Cugnotet Finot.

En 1885 Fanny Morel, veuve du maître de forges Louis Meiner, acquiert la propriété. Le château est vendu par la suite successivement à plusieurs familles : madame Koechlin et madame de Reboul de la Juillière et ses filles qui en hérite en 1902, M. Duffet qui l'achète en 1932 puis le revend en 1934 à Georges Feschotte qui le revend lui même en 1941 à Jacques Georges de la Société « coton Vosges » puis à la société d'industrielle du textile Boussac en 1948.

En 1985 la Société Boussac transforme les deux pavillons d'entrée en maisons de repos et le château en colonie de vacances. L'ensemble est inscrit sur l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques le 25 mars 1985 et le domaine est en voie de classement.

En 1992, les nouveaux propriétaires ouvrent le château, le parc et le jardin à la française à la visite touristique suite à une longue période d'importante et belle restauration.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Voir aussi

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[modifier] Liens externes

47°17′1″N 6°9′1″E / 47.28361, 6.15028