Cesson

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Ne doit pas être confondu avec Cesson-Sévigné.
Cesson
Carte de localisation de Cesson
Pays France France
Région Île-de-France
Département Seine-et-Marne
Arrondissement Melun
Canton Mée-sur-Seine
Code Insee 77067
Code postal 77240
Maire
Mandat en cours
Jean-Marc Brûlé
2008-2014
Intercommunalité Syndicat d'agglomération nouvelle de Sénart-Ville Nouvelle
Latitude
Longitude
48° 33′ 48″ Nord
         2° 36′ 19″ Est
/ 48.5633, 2.6053
Altitude 62 (mini) – 86 (maxi)
Superficie 6,97 km²
Population sans
doubles comptes
7 699 hab.
(1999)
Densité 1 105 hab./km²

Cesson est une commune française, située dans le département de Seine-et-Marne et la région Île-de-France.

Ses habitants sont appelés les Cessonnais.

Sommaire

[modifier] Géographie

Cesson est une petite ville située à environ 55km au sud-est de Paris. Elle fait partie de l'arrondissement de Melun et du canton du Mée-sur-Seine. Cesson fait également partie du Syndicat d'agglomération nouvelle de Sénart-Ville Nouvelle.

[modifier] Lieux-dits et écarts

  • Saint-Leu : Petit village de moins de 300 habitants, entre Cesson et Seine-Port. Les services techniques de la ville de Cesson se situent dans ce village.

[modifier] Communes limitrophes

Les communes limitrophes de Cesson sont :

[modifier] Histoire

Les archives départementales ne possèdent que très peu de données sur le passé du village ; tout juste lit-on que l'évêque Guillaume de Champagne transféra la qualité de paroisse à l'église Saint-Martin de Cesson, lorsqu'il autorisa la création d'un prieuré à Saint-Leu, en 1176, et qu'en 1285, un certain comte Guillaume de Cesson et sa femme, firent don d'un de leurs petits-fiefs, aux bénédictins des saints-pères de Melun.

L'ancien régime ne semble pas avoir marqué durablement le bourg et ses hameaux de Saint-Leu et Verneau. Après la révolution, la réunion pour le culte de Cesson à Vert-Saint-Denis, en 1809, suivie, 20 ans plus tard, de la démolition de l'église d'intercommunalité : avec cette paroisse unique, les enfants des deux villages fréquentèrent la même école, tandis que les deux communes achetaient ensemble un terrain où enterrer leurs morts.

Quais de la gare de Cesson.
Quais de la gare de Cesson.

Village rural, vivant autour de ses fermes depuis des siècles, c'est l'ouverture de la station de chemin de fer sur son territoire qui amènera à partir de 1855, une extension du bourg du côté de la gare, tandis que de riches propriétaires préfèreront faire construire leurs villas du côté opposé. L'almanach historique de Seine-et-Marne note pour l'année 1866, 449 habitants pour Cesson, et 720 pour Vert-Saint-Denis : les citoyens ont élu à leur tête les deux plus importants fermiers et propriétaires terriens de leur localité respective.

A l'aube des temps modernes, alors que l'industrialisation gagne même les campagnes, la tuilerie et le moulin de Cesson, jugés peu rentables, doivent cesser leur activité après la guerre de 1870, tout comme les distilleries et l'usine de peignage de lin de Vert-Saint-Denis. Et si l'éclairage par la lumière électrique, voté dès 1894, et mis en place entre 1922 et 1956, a prolongé les journées des Cessonnais, leur vie a cessé d'être rythmée par le passage des troupeaux de la ferme de Verneau, tout au long de la grand-rue de Corbeil à Melun, l'ancienne route départementale n° 33, devenue avenue Charles-Monier en 1964. En 1909, Henri Geoffroy devient le maire de Cesson. Dès son arrivée il enrichit la ville grâce à ses relations étroites avec le maire de Paris. On lui doit notamment l'avenue de la gare. Riche fermier de la région, il repose aujourd'hui au cimetière de Saint-Germain-Laxis. Entre 1966 et 1967 est construit le Grand Village, construit sur Cesson et Vert-Saint-Denis, ayant pour modèle les cités-jardins anglaises. Il s’organise autour du ru de Balory. En 1967 est lancé le nouveau village, qui suit la même inspiration.

[modifier] Étymologie

D'où vient le nom de Cesson :

  • Serait-ce de « coesium » (carnage), pour rappeler le combat sans merci que se seraient livré aux environs de Melun, Gontran Ier roi d'Orléans et de Bourgogne et son frère Chilpéric Ier , roi de Soissons, en l'an 583 ?
  • Serait-ce de « saxo », en souvenir de l'habitat d'un homme saxon, qui n'a d'ailleurs pas été prouvé ?
  • Serait-ce de « cesse », mot briard signifiant cerise ? La question reste posée...

[modifier] Administration

[modifier] Historique des maires

Historique des maires de Cesson
(Source: Bibliographie: Françoise Anglaret, Histoire de Cesson. Lys éditions - Editions Amatteis, 2000.)
Période Identité Parti Qualité
mars 2008 .... Jean Marc Brulé Les Verts Conseiller Régional
mars 2001 2008 Christian Didion SE Ingénieur IBM
juillet 1995 mars 2001 Christian Didion Ingénieur IBM
1992 juillet 1995 Christian Didion Ingénieur IBM
mars 1989 1992 Albert Bendelé
mars 1983 1989 Albert Bendelé
mars 1977 1983 Albert Bendelé
1971 1977 Albert Bendelé
1965 1971 Michel Robert Agent SNCF
1952 1965 Auguste Michaud Cultivateur retraité
1945 1952 Maurice Creuset Retraité
1930 1945 René Piollet Propriétaire
1929 1930 Gonzalve Janisset Propriétaire
1909 1929 Henri Geoffroy Fermier
1905 1909 Firmin Mercier Propriétaire
1891 1905 Jules Martin Propriétaire
1881 1891 Charles Rabourdin Fermier
1848 1881 Félix-Athanase Rabourdin Fermier
1819 1848 Antoine Guittard Fermier
1816 1819 André Jullemier Fermier
1808 1816 Charles-Auguste Bardelle Charron
10 thermidor An VIII 1808 Jacques Rossignol Fermier
An VI An VIII Jean-André Letellier Tuilier
27 brumaire An IV An VI Nicolas David Fermier
ventôse An II An IV Joachim Richard Horloger
1792 An II Silvin-Raphaël Chartrette Tonnelier
juillet 1791 1792 Pierre-Joseph Guanilh Curé de Cesson
juillet 1790 1791 Nicolas Gautier Curé de Cesson

[modifier] Jumelages

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : Cassini[1])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
250 299 356 289 349 372 372 368 369
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
398 438 449 402 393 354 356 428 517
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
522 560 656 624 725 924 833 840 989
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
1 073 2 283 4 948 7 522 7 878 7 699 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Culture & patrimoine

[modifier] Patrimoine religieux

Nouvelle église de Cesson
Nouvelle église de Cesson

L'église Saint-Martin, détruite en 1836, se trouvait à l'emplacement de l'actuelle "rue de l'ancienne église". Il est possible de la situer assez précisément à l'aide d'une carte topographique : le prolongement en ligne droite d'un chemin de forêt encore appelé "chemin de la messe", qui la reliait au château de Saint-Leu - chemin aujourd'hui coupé par la ligne de chemin de fer.

Un fragment de cette ancienne église, une gargouille, a été incorporé dans un mur d'une ancienne villa de Cesson, au 96 avenue Charles-Monier (bâtiment appartenant actuellement à la ville, et loué à la DASSMA (Direction de l'action sociale de Seine-et-Marne).

Une nouvelle église Saint-Martin a été bâtie en 1936, dans un tout autre quartier, proche de l'actuelle mairie.

[modifier] Personnages célèbres

Local électrique
Local électrique

Charles Monier, dit "Popof" (c'est-à-dire "le Russe") ou "Trompe-la-mort", ancien pilote des forces aériennes libres Normandie-Niémen (Groupe de chasse Normandie-Niémen, volontaires français sur le front russe) durant la seconde guerre mondiale, puis pilote d'essai pour Dassault aviation.

Charles Monier n'était pas originaire de Cesson, et habitait à Paris, mais a acheté une propriété à Cesson en 1952, alors qu'il effectuait des essais à la base aérienne de Melun-Villaroche.

Il s'est tué le 3 mars 1953 au cours d'essais en vol du prototype 1 du Dassault Mystère II, entre Melun et la base d'Istres. Sa tombe est au cimetière de Cesson.

Par une délibération du 17 octobre 1959, le conseil municipal de Cesson a décidé que la rue principale (auparavant appelée "route de Corbeil") prendrait le nom d'"avenue Charles-Monier".

[modifier] Monuments et lieux touristiques

  • Château Saint-Leu : Au lieu dit Saint-Leu. En pierres et briques. Une gentilhommière est attestée sur le site au XVIIe siècle. Une chapelle est ajoutée au bâtiment en 1859, et sert actuellement d’orangerie. En 1859, le domaine comporte le corps principal du château flanqué de deux corps latéraux, des communs, des écuries, un lavoir, un jardin fruitier, un potager, des prairies, le canal du Balory avec pont, un étang, des bois, une maison de garde-chasse et une ferme seigneuriale. Le château est détruit en 1881, et vendu en 1886 à la famille Piollet. Le site comportait une ferme seigneuriale, bâtie sur un ancien prieuré. Cette ferme est remplacée par une ferme modèle en 1861.
  • Étang du Follet : au lieu-dit Saint-Leu. Au XIIe siècle, un acte de Louis VII mentionnait l’étang et le moulin banal de Saint-Leu. L’étang appartient ensuite aux religieux de Savigny-le-Temple, jusqu’au XVIIIeme siècle. Le baron Glucq de Saint-Port, qui possédait déjà le château et la ferme de Saint-Leu, devient propriétaire du moulin, qui demeure en activité jusqu’en 1876, puis est agrandi avant d’être transformé en rendez-vous de chasse et d’accueillir un élevage de gibier. Après que le moulin soit devenu inactif, le parc du château est réaménagé et le ru du Balory détourné. Actuellement l’étang est une réserve ornithologique gérée par le syndicat d’agglomération nouvelle de Sénart.
  • Maison : avenue Charles-Monier. En meulière, argile et tôle émaillée. Plaque Le courrier. Il s’agit d’un ancien relais de poste, construit au XIXe siècle.
  • Maison : à l'angle de la rue du Poirier-Saint et de l'avenue Charles-Monier. Façade décorée d’une gargouille provenant de l’ancienne église de Cesson. Cette belle propriété, qui a appartenu au pilote d'essais Charles Monier, est actuellement le siège d'une unité d'action sociale de la DASSMA (Direction de l'action sociale de Seine-et-Marne).
  • Maison : rue Grande, Saint-Leu. En meulière, plâtre et pan de bois. Habitation d’habillage gothique s’inspirant de l’architecture balnéaire. Parfois vendu sur catalogue, ce type d’habillage se développe parmi les bâtisses construites en bord de Seine du Mée-sur-Seine et de Seine-Port.
La mairie.
La mairie.
  • Mairie : avenue Charles-Monier. En pierres enduites. La mairie est installée dans une ancienne école de filles. L’horloge est installée sur la façade en 1909.
  • Perception : ancienne mairie, construite en 1877.
  • Gare SNCF : place de la gare. En pierres et enduits. La gare de Cesson fait partie d’une ligne Paris-Lyon-Méditerranée en service à partir de 1849. La station de Cesson ouvre en 1855. Suite à l’accroissement du trafic ferroviaire, la voie est doublée en 1912.
  • Les lacs: dans le quartier de Cesson-la-forêt se trouve un grand espace vert comportant des tables de tennis de table, des jeux pour les enfants, trois lacs (dont un à sec depuis quelque temps), un espace avec deux cages de football...

[modifier] Pour approfondir

[modifier] Références

  1. Données démographiques sur Cassini

[modifier] Liens externes

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