Catherine Sforza

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Portrait de Catherine Sforzaou La dame aux jasminsœuvre de Lorenzo di Credi
Portrait de Catherine Sforza
ou La dame aux jasmins
œuvre de Lorenzo di Credi

Catherine Sforza (Caterina en italien), née vers 1463 à Milan et décédée le 28 mai 1509 à Florence, était la fille naturelle de Galéas Marie Sforza, duc de Milan en Italie et de la comtesse Lucrèce Landriani.

Elle épousa, en 1484, Jérôme Riario (1443-1488), seigneur d'Imola et de Forli, frère de l'archevêque de Florence et légat du pape pour l'Italie Pierre Riario et neveu du pape Sixte IV.
Elle devint ainsi princesse de Forli (1480-1500) et eut un enfant de ce premier mariage, un fils appelé Ottavio.

Des émeutes survinrent dans Forlì en 1488 et son mari fut assassiné par les révoltés. Elle réussit à retourner la foule en sa faveur[1], recouvra le gouvernement de Forlì et épousa, en 1489, Giacomo Feo (1468-1495, assassiné), secrétaire de son précédent mari.

Elle épousa en troisièmes noces, en 1497, Jean dit le Popolano (1467-1498) de la famille Médicis, alors ambassadeur de Florence à Forlì.
Elle eut de cette union, en 1498, un enfant appelé Jean et qui se rendra célèbre comme condottiere sous le nom de Jean des Bandes Noires (Giovanni Dalle Bande Nere en italien), décédé en 1543, et qui sera le père de Cosme Ier premier grand-duc de Toscane.

En 1499, elle dut soutenir un siège contre César Borgia qui la fit emprisonner et devint seigneur de Forlì à sa suite. Louis XII lui fit rendre la liberté.

Ce fut une femme dotée d'un tempérament volontaire et indépendant qui représenta l'idéal féminin de la Renaissance italienne. Aujourd'hui encore, son nom symbolise l'énérgie et l'engagement des femmes face à l'adversité et les roueries.

Elle a également été experte en remèdes de médecine et cosmétologie qu’elle-même préparait et expérimentait. Son expérience lui permit d'écrire un ouvrage de recettes et de procédés de fabrication : Liber de experimentiis Catherinae Sfortiae.

Son portrait, peint par Lorenzo di Credi, est conservé au musée de Forlì, en Italie. Il est connu sous le nom de La dama dei gelsomini ( La dame aux jasmins).


[modifier] Bibliographie

  • G. Rachet, Catherine Sforza, la Dame de Forli, Denoël, Paris 1987.

[modifier] Liens externes

  1. (it)Geocities.com : La ballata di Caterina Sforza (La Balade de Catherine Sforza) par un anonyme du XVIe siècle
  2. (en)Euweb.cz : Catherine, fille de Galéas Marie, dans la généalogie des Sforza
  3. (fr)Portrait sur le site de la commune d' Imola

[modifier] Notes et références

  1. « En 1488, la ville de Forli, révoltée, assassine son seigneur, le premier mari de Caterina, et emprisonne celle-ci avec ses enfants. Pour obtenir la reddition de la citadelle, le chef des rebelles envoie Caterina haranguer ses soldats. A peine a-t-elle franchi le pont-levis, qu'elle le fait relever. Le chef menace : Prends garde ! Nous tuerons tes enfants ! - Aucune importance, j'en aurai d'autres ! raille Caterina, debout sur le rempart. Cet héroïsme retourne la foule en sa faveur. » Source : Yfolire.net, consulté le 23 juin 2007.