Cathédrale du Souvenir africain de Dakar

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Les deux tours et la coupole
Les deux tours et la coupole

La cathédrale de Dakar – ou Cathédrale du Souvenir africain – est la plus grande église de Dakar (Sénégal) et le siège de l'archevêché.

Elle est située sur le boulevard de la République dans le quartier de Dakar-Plateau.

Sommaire

[modifier] Histoire

Le sanctuaire est édifié sur l'emplacement d'un ancien cimetière chrétien, alors choisi par Mgr Jalabert, onzième vicaire apostolique de Sénégambie pour que les morts d'Afrique y soient symboliquement honorés et réunis. Le terrain avait été concédé par le gouvernement.

La cathédrale est consacrée par le cardinal Verdier, archevêque de Paris, le 2 février 1936.

Les obséques de l'ancien Président Léopold Sédar Senghor y ont été célébrées en 2001.

Le cardinal Hyacinthe Thiandoum, décédé en 2004, y repose à l’arrière de l’autel, près de la statue de Notre-Dame des Victoires, sainte patronne de la cathédrale.

L'édifice a été récemment restauré.

[modifier] Architecture

La façade de la cathédrale
La façade de la cathédrale

L'édifice monumental, conçu par l'architecte Charles-Albert Wulffleff, puise son inspiration à de multiples sources : tours de style soudanais, coupoles et terrasses byzantines, cariatides auxquelles des jeunes filles peul ont prêté leurs traits. Des matériaux africains (grès rose du Soudan, marbres de Tunisie, bois massifs du Gabon, tapis de Ouagadougou) sont associés aux dalles en granit de Bretagne ou aux ornements de bronze réalisés à Auteuil par les orphelins du Père Brottier.

Une vaste coupole éclairée par vingt fenêtres occupe le centre d'une construction en forme de croix grecque. Des portiques prolongent trois des bras de la croix. Le chœur, entouré d'un déambulatoire donnant accès à cinq chapelles, occupe le quatrième.

Sur le grand portique d'entrée, flanqué de deux tours, s'affichait en lettres capitales l'inscription suivante : « À ses morts d'Afrique la France reconnaissante »[1]. Depuis le texte d'origine a été remplacé par un autre : « À la Vierge Marie Mère de Jésus le Sauveur ».

[modifier] Note

  1. « Un Panthéon d'Afrique », L'Illustration, 29 février 1936, p. 261

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

  • (fr) « Un Panthéon d'Afrique », L'Illustration (numéro spécial consacré à l'œuvre de la France en Afrique occidentale), 29 février 1936, p. 261
  • (fr) Cathédrale de Dakar : Cinquantenaire du souvenir africain, Dakar : Imprimerie Saint-Paul, 1986, 16 p.
  • (fr) Joseph Roger de Benoist, Histoire de l'Église catholique au Sénégal : Du milieu du XVe siècle à l'aube du troisième millénaire, Karthala, Paris, 2008 (ISBN 2845868855)
  • (fr) R.P. Pierre Michel, « Histoire de la cathédrale de Dakar », Horizons africains, n° 154, octobre 1963, p. 4-10
  • (fr) René Vanlande, « La cathédrale du "Souvenir africain" », Dakar !, J. Peyronnet et Cie, 1941 (?), p. 119-130

[modifier] Liens externes

  • (fr) Obsèques de Léopold Sédar Senghor (en ligne sur le site de l'INA, une courte séquence audiovisuelle montrant les obsèques de l'ancien Président du Sénégal, célébrées dans la Cathédrale du Souvenir Africain en 2001)
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