Cathédrale Saint-Joseph de Nouméa
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La Cathédrale Saint-Joseph de Nouméa a été construite de 1887 à 1897 à Nouméa en Nouvelle-Calédonie grâce à la main d'œuvre pénitentiaire et sur les plans d'un ancien condamné, un certain Labulle. Elle sera bénite le 28 octobre 1890, inaugurée à la Toussaint suivante et consacrée par Mgr Hilarion Fraysse qui n'est alors encore que vicaire apostolique de Nouméa avant que la façade et les clochers soient entièrement terminés.
[modifier] Plan
Il s'agit d'un édifice religieux suivant un plan en Croix latine, long de 56 m (5 travées avec voûtes d'ogive sexpartites pour la nef, 2 travées droites et 5 polygonales pour le choeur) et avec un transept large de 36 m., suivant un axe sud-ouest - nord-est. Il y a deux tours hautes de 25 m avec des balustrades en pierre au sommet (à l'origine, un faîtage sous forme de flêches étaient prévu mais, en raison des cyclones, ce projet a été abandonné). Sinon, les deux tours, les contreforts et les encadrements des baies sont en pierres taillées (assez typiques des édifices construits par les déportés), les autres murs sont en moellons enduits à la chaux. La charpente et les voûtes d'ogive sont en bois de kaori (cônifère de terrain minier produisant du bois résineux massif, pouvant être blanc ou rouge, ici rouge). Enfin le toit est constitué de tôle ondulée.
[modifier] Une cathédrale coloniale typique
Placée en hauteur par rapport à la route, elle domine le centre ville, elle a été bâtie sur des soubassements réalisés par des travaux de terrassements de 1876 à 1887. Elle a été classée aux Monuments historiques le 20 août 1992, en raison de sa vue, mais aussi de son architecture qui rappelle certaines cathédrales d'Amérique latine, pour son maître autel sculpté en 1860 et hérité de la Mission de Saint-Louis, les boiseries en tamanou (bois assez dur, rose brun, voire rouge) du choeur, de la chaire et des chapelles, ses bénitiers géants faits en coquilles réelles de Tridacne géant (crustacé d'ailleurs appelé généralement bénitier), son lutrin sculpté ou encore son buffet d'orgue.
