Casse-pipe

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Casse-pipe (homonymie).
Casse-pipe
Auteur Louis-Ferdinand Céline
Genre Roman/Récit
Pays d’origine France
Éditeur Editions Frédéric Chambriand
Date de parution 1949
ISBN 207021303X
Précédé par Guignol's band
Suivi par Féerie pour une autre fois

Casse-pipe est un roman inachevé de Louis-Ferdinand Céline publié aux éditions Frédéric Chambriand en 1949. L'auteur, engagé volontaire dans le 12e régiment de cuirassiers, y relate les débuts de son incorporation sur le ton tragi-comique et imagé qui fit sa célébrité. Casse-pipe peut être vu comme un vivant documentaire sur la cavalerie dans l'armée française du début du XXe siècle.

[modifier] Division de l'oeuvre

Globalement, le roman (si l'on peut employer ce terme, plus proche du récit, ou du témoignage) se divise en deux parties : la première relate la première journée du héros au sein du 12e régiment de cuirassiers, corps d'élite de la cavalerie française et plus particulièrement de la cavalerie lourde. La deuxième partie serait la crise d'épilepsie d'un autre engagé volontaire, face à l'indifférence de la quasi-totalité des autres hommes.

[modifier] Portée autobiographique

Comme dans Casse-pipe, et c'est pourquoi l'œuvre est souvent éditée avec le Carnet du Cuirassier Destouches, Céline a lui-même était engagé volontaire au sein de ce même régiment de cavalerie, avec lequel il participa à la Première Guerre mondiale et fut grièvement blessé dès les premiers combats de 1914, événements décisifs pour ses futurs orientations politiques et littéraires puisque c'est à partir de ces premiers jours de guerre qu'il adopta brusquement une attitude pacifiste qui ne le quittera pas pour le restant de ses jours (thème déjà abordé dans son premier roman, Voyage au bout de la nuit.

[modifier] Style

Bien que l'œuvre soit très courte (une centaine de pages) en comparaison avec Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit, les deux œuvres précédentes dans l'histoire, elle se trouve très révélatrice du style propre à Céline. On y retrouve ainsi le sur-emploi de phrases exclamatives, de points de suspension, l'intérêt porté à la retranscription écrite du langage parlé de l'époque (et ainsi donc, l'emploi de l'argot populaire du début du XXème siècle) ; le tout donnant une dimension très virulente et souvent violente à Casse-pipe.