Carmen Martínez Bordiú y Franco

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María del Carmen Martínez-Bordiú y Franco, (ex[1]) duchesse de Cadix et « d’Anjou », est née le 26 février 1951 au palais royal du Pardo, à Madrid, en Espagne. C’est un membre de la famille royale d’Espagne et, pour les légitimistes français, une « reine de France et de Navarre ».

Sommaire

[modifier] Famille

Carmen Martinez-Bordiu y Franco est la fille de Cristóbal Martínez-Bordiú (1922-1998), 10è marquis de Villaverde, et de son épouse Carmen Franco (1926), future duchesse de Franco. Par sa mère, elle est l’aînée des petits-enfants du dictateur espagnol Francisco Franco y Bahamonde (1892-1975).

Le 8 mars 1972, Carmen Martínez-Bordiú épouse à la chapelle du palais du Pardo, à Madrid, Alphonse de Bourbon (1936-1989), duc de Cadix et (futur) « duc d’Anjou », lui-même fils de l’ex-infant Jacques Henri de Bourbon (1908-1975), « duc d’Anjou et de Ségovie », et de son épouse Emmanuelle de Dampierre (1913). De cette union naissent deux enfants :

Mais le couple se sépare en 1979 puis divorce en 1982 et Carmen épouse en secondes noces, en décembre 1984, le roturier français Jean-Marie Rossi (1931). De ce mariage naît une fille :

  • Cynthia Rossi (1985).

En 1995, le couple se sépare et Carmen se remarie le 8 juillet 2006 au roturier espagnol José Campos (1964).

[modifier] Biographie

Carmen Martínez-Bordiú, que les medias espagnols connaissent mieux sous le surnom de « la nietísima » (que l’on pourrait traduire par « la petite-fillissime ») en référence au titre de « généralissime » de son grand-père, passe une enfance dorée au palais du Pardo, aux côté du caudillo et de sa famille. Petite-fille préférée de Franco et de son épouse, elle devient très tôt une icône du gotha espagnol et de la presse du cœur.

A l’âge de 21 ans, poussée par sa famille, Carmen épouse Alphonse de Bourbon, aîné des Capétiens et prétendant possible aux trônes espagnol et français. Le mariage, célébré avec faste, fait grand bruit en Europe dans la mesure où il laisse longtemps planer un doute sur la succession de Franco. A l'occasion des épousailles, ils reçoivent en effet les titres et prédicats d'altesses royales et de duc et duchesse de Cadix. Pourtant, malgré le désir de l’épouse du général, c’est bien le prince Juan-Carlos d’Espagne qui succède au dictateur en 1975, et cela comme l'avait prévue la loi de 1969.

Malgré son caractère prestigieux, l'union d’Alphonse et de Carmen n’est guère heureuse et les frasques de la jeune femme causent plusieurs scandales à Madrid. Ainsi, lors de la communion de ses deux enfants, le prêtre qui dirige la cérémonie refuse publiquement de donner la communion à la duchesse. En 1979, le duc et la duchesse finissent donc par se séparer et leur divorce a lieu peu après, en 1982. A cette occasion, Carmen perd l'ensemble de ses titres ainsi que la garde de ses enfants[2]. Elle quitte alors l'Espagne et s'établit à Paris, où elle entame une relation amoureuse avec un antiquaire français nommé Jean-Marie Rossi.

L'année 1984 est un moment terrible dans la vie de Carmen et de son nouveau conjoint. En février, un accident de voiture cause en effet la mort du fils aîné de l'ancienne duchesse tandis que son autre fils et son ex-mari sont grièvement blessés. Quelques mois après, c'est au tour de Mathilde, l'une des filles de Jean-Marie Rossi de trouver la mort dans un tragique accident de bateau aux Bahamas. Le couple décide malgré tout de se marier et une fille naît de l'union le 28 avril 1985[3].

Quelques années après, en 1989, Alphonse de Bourbon meurt décapité sur une piste de ski aux États-Unis et Carmen regagne Madrid pour assister à ses funérailles. La jeune femme espère récupérer la garde de son fils, le nouveau duc d'Anjou. Mais les tensions existant entre la mère et l'adolescent poussent ce dernier à rester vivre chez sa grand-mère maternelle, la duchesse de Franco.

En 1994, Carmen et son deuxième époux se séparent et divorcent l'année suivante. La petite-fille du général Franco entame dès lors une relation (qui dure jusqu'en 2004) avec l'italien Robert Federici. Mais, en 2006, Carmen épouse finalement l'homme d'affaire espagnol José Campos, qui est de 13 ans son cadet[4]. Pendant toute cette période, les relations entre Louis de Bourbon et sa mère se dégradent davantage. Il faut dire que Carmen se montre très critique vis-à-vis des liens de son fils avec les légitimistes français tandis que le jeune homme n'admet guère la vie mondaine de sa mère.

Aujourd'hui, Carmen Martinez-Bordiu reste une personnalité incontournable du gotha espagnol et apparaît régulièrement dans les médias de son pays, même si les relations financières qu'elle entretient en particulier avec le magazine Hola et son président Eduardo Sanchez Junco restent très troubles[réf. nécessaire]. En 2006, elle a ainsi participé au programme de téléréalité « Mira quién baila! » de la TVE[5], ce qui a soulevé les critiques d'une bonne partie de la gauche espagnole[6].

[modifier] Notes et références

  1. El Pais, « María del Carmen Martínez Bordiú », 24/05/1983.
  2. El Pais, « María del Carmen Martínez Bordiú », 24/05/1983.
  3. El Pais, « Carmen Martínez Bordiú », 30/04/1985.
  4. El Pais, « Carmen Martínez Bordiú prepara su boda en Santander », 28/05/2006.
  5. 20 minutos, « Carmen Martínez Bordiú será concursante en "Mira quién baila" », 08/09/2006.
  6. El Pais, « Caffarel dice desconocer lo que cobra Carmen Martínez Bordiú de TVE », 02/12/2006

[modifier] Sources

[modifier] Liens externes

[modifier] Vidéo sur YouTube

YouTube met à disposition plusieurs documents vidéo (documentaire, interview et reportage satirique) concernant Carmen Martínez Bordiú :

[modifier] Bibliographie

  • (es) José Apezarena, Luis Alfonso de Borbón: Un príncipe a la espera, Plaza & Janés, 2007.
  • (es) Paloma Barrientos, Carmen Martinez-Bordiu, A mi manera, Ediciones B, Madrid, 2006 (ISBN 8466629823).
  • Marc Dem, Le duc d'Anjou m'a dit - La vie de l'aîné des Bourbons, Perrin, Paris, 1989. (ISBN 226200725X)


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« Reine de France et de Navarre »
(Succession légitimiste)
1975-1982
María Margarita Vargas Santaella
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